Étude PIPOX : étude de phase 1-2 visant à déterminer la dose maximale tolérée, la sécurité d’emploi et l’efficacité préliminaire de l’oxaliplatine selon une approche laparoscopique de chimiothérapie i...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3362

Étude PIPOX : étude de phase 1-2 visant à déterminer la dose maximale tolérée, la sécurité d’emploi et l’efficacité préliminaire de l’oxaliplatine selon une approche laparoscopique de chimiothérapie intrapéritonéale pressurisée en aérosol chez des patients ayant des métastases péritonéales non-résécables des cancers digestifs (estomac, intestin grêle et colorectal).

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les cancers digestifs peuvent avoir une origine sur tout le tube digestif (oesophage, estomac, intestin grêle, côlon-rectum ou anus) ainsi que dans le foie, le pancréas ou les voies biliaires. La survie des patients ayant des carcinoses péritonéales d’origine gastrique, colorectal ou de l’intestin grêle a été améliorée par une chirurgie associée à une chimiohyperthermie intrapéritonéale mais cette stratégie présente un haut risque de morbi-mortalité. D’autres patients reçoivent des chimiothérapies ou des thérapies ciblées souvent en intention palliative. Par conséquent, il est nécessaire de trouver une alternative de traitement efficace et qui entraîne moins de risques pour les patients. Il existe une nouvelle approche pour délivrer des médicaments sous coelioscopie appelée chimiothérapie intrapéritonéale pressurisée en aérosol. Ce système permet de délivrer des concentrations de médicaments cytotoxiques plus élevées, ce qui permettrait d’augmenter l’efficacité du traitement. L’oxaliplatine est utilisable en aérosol et par voie intrapéritonéale et il est efficace dans les cancers digestifs (colorectaux, gastriques et de l’intestin grêle), donc il constitue le candidat idéal pour être délivré avec ce nouveau système. L’objectif de cette étude est de déterminer la dose maximale tolérée, la sécurité d’emploi et l’efficacité préliminaire de l’oxaliplatine via une approche laparoscopique de chimiothérapie intrapéritonéale pressurisée en aérosol chez des patients ayant des métastases péritonéales non-résécables des cancers digestifs (estomac, grêle et colorectal). Dans la 1ère partie de l’étude, les patients recevront de l’oxaliplatine par voie intrapéritonéale (IP) en escalade de dose. La dose d’aoxaliplatine sera progressivement augmentée par groupe de patients pour déterminer la dose la mieux adpatée à administrer. Dans la 2ème partie de l’étude, les patients recevront de l’oxaliplatine en IP à la dose recommandée pour la phase 2 établie lors de la phase 1 pendant 2 à 5 cures avec un intervalle de 4 à 6 semaines. Entre les cures, les patients recevront une chimiothérapie systémique à base de 5-fluorouracile et de leucovorine. Les patients seront suivis pendant 2 ans après la fin du traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2 non-randomisée et multicentrique. Dans la phase 1, les patients reçoivent de l’oxaliplatine en IP en escalade de dose. Dans la phase 2, les patients reçoivent de l’oxaliplatine en IP à la dose recommandée pour la phase 2 établie lors de la phase 1 pendant 2 à 5 cures avec un intervalle de 4 à 6 semaines. Entre les cures, les patients reçoivent une chimiothérapie systémique à base de 5-fluorouracile et de leucovorine. Les patients sont suivis pendant 2 ans après la fin du traitement.;


Objectif principal

Déterminer la dose maximale tolérée de l’oxaliplatine pressurisé et la dose recommandée pour la phase 2 pendant 2 procédures consécutives avec un intervalle de 4 à 6 semaines.;


Objectif secondaire

Évaluer les types de toxicités limitant la dose et le profil de toxicité des deux procédures PIPAC selon la classification Clavien-Dindo et de la chimiothérapie selon les critères NCI-CTCAE v 4. Évaluer la tolérance globale après 3 ou 4 procédures PIPAC. Déterminer la pharmacocinétique de l’aérosol d’oxaliplatine par voie intrapéritonéale. Évaluer le taux de réponse tumorale.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Diagnostic anatomopathologique d’une carcinomatose péritonéale d’origine gastrique, intestinal ou colorectal.
  • Traitement antérieur avec une chimiothérapie systémique pendant au moins 3 mois pour une maladie métastatique.
  • Carcinome péritonéale étendu et non résécable : pour un carcinome péritonéale gastrique, indice de cancer péritonéal (PCI) > 5, pour un carcinome péritonéale intestinale, PCI > 13 et pour un carcinome péritonéale colorectal, PCI > 15.
  • Indice de la performance ≤ 2 (OMS).
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, leucocytes ≥ 4 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 3 x LNS.
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 2 x LNS.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases extra-péritonéales à l’exception de moins de 3 nodules pulmonaires dont la taille est
  • Neuropathie périphérique de grade > 1, quelle que soit la cause.
  • Déficience complète de l’enzyme dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Infection active non contrôlée ou toute maladie sévère non contrôlée.
  • Tout autre cancer à l’exception d’un carcinome basocellulaire de la peau ou un carcinome in situ du col de l’utérus.
  • Perfusion de bévacizumab dans les 2 derniers mois.
  • Traitement prolongé avec des corticostéroïdes dans les 3 mois avant le début du traitement de l’étude.
  • Hypersensibilité connue à l’oxaliplatine.
  • Toute condition géographique, sociale, psychologique, etc. qui peut empêcher le suivi du patient.
  • Patient privé de liberté ou sous tutelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.