Étude Bladder ART : étude de phase 2 randomisée, évaluant l’efficacité d’une radiothérapie adjuvante chez des patients ayant un cancer de la vessie infiltrant le muscle et à haut risque de récidives a...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3806

Étude Bladder ART : étude de phase 2 randomisée, évaluant l’efficacité d’une radiothérapie adjuvante chez des patients ayant un cancer de la vessie infiltrant le muscle et à haut risque de récidives après cystectomie radicale avec dissection des ganglions lymphatiques pelviens.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de la vessie se développe le plus souvent dans les cellules de l’urothélium, aussi appelé épithélium transitionnel. L’urothélium tapisse l’intérieur de la vessie, des uretères, de l’urètre et du bassinet du rein. Il est formé de cellules urothéliales, ou transitionnelles. Le cancer qui prend naissance dans les cellules urothéliales est appelé carcinome urothélial, ou transitionnel. Les carcinomes urothéliaux représentent plus de 90 % de tous les cancers de la vessie. Quand le cancer atteint seulement l’urothélium, on parle d’un cancer non invasif de la vessie. Si le cancer se propage au tissu conjonctif ou au muscle de la paroi de la vessie, il s’agit plutôt d’une tumeur infiltrante. L’ablation chirurgicale de la vessie est le traitement de référence en cas de tumeur infiltrante. Lorsque la radiothérapie est réalisée après la chirurgie, on parle de radiothérapie adjuvante ou postopératoire. Elle complète alors la chirurgie en détruisant les éventuelles cellules cancéreuses restantes dans le but de diminuer le risque de récidive locale. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une radiothérapie adjuvante chez des patients ayant un cancer de la vessie infiltrant le muscle, à haut risque de récidives après cystectomie radicale avec dissection des ganglions lymphatiques pelviens. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes, 12 semaines après la cystectomie radicale : Les patients du 1er groupe recevront une radiothérapie pelvienne 5 jours par semaine. pendant 38 jours en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe ne recevront pas de traitement en dehors des soins de support et une surveillance. Les patients seront suivis jusqu’à 5 ans après la randomisation.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras, 12 semaines après la cystectomie radicale : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent une radiothérapie pelvienne de 50,4 Gy, à raison de 28 fractions de 1,8 Gy, 1 fraction par jour, 5 jours par semaine, pendant 38 jours en l’absence de progression de la maladie ou la survenue de toxicités. - Bras B (standard) : les patients ne reçoivent pas de traitement en dehors des soins de support et une surveillance. Les patients sont suivis jusqu’à 5 ans après la randomisation.;


Objectif principal

Évaluer l'efficacité en termes de survie sans récidive pelvienne à 3 ans de la radiothérapie adjuvante.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans récidive pelvienne à 5 ans. Évaluer la survie sans maladie (SSM) à 3 et 5 ans. Évaluer la survie globale (SG) à 3 et 5 ans. Évaluer la survie sans métastase à 3 et 5 ans. Évaluer la survie spécifique de la maladie à 3 et 5 ans. Évaluer la tolérance et l’innocuité de chaque stratégie thérapeutique à l’aide de l’échelle NCI-CTCAE v4.0. Évaluer la qualité de vie des patients à l’aide du questionnaire EORTC QLQ-C30 et de l’échelle BCI. Évaluer la prédisposition individuelle à développer une toxicité digestive tardive induite par la radiothérapie à travers l'évaluation de l'apoptose lymphocytaire radio-induite (RILA). Évaluer la corrélation génomique et transcriptomique entre différents groupes et résultats oncologiques. Évaluer la corrélation de l'histogramme dose/volume avec la toxicité gastro-intestinale de grade ≥2 et la récidive pelvienne (volumes de radiothérapie, cartographie des récidives).


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer de la vessie infiltrant le muscle, histologiquement confirmé, de stades pN0-2, M0 par imagerie, pT3a, pT3b, pT4a, pT4b et pTX-pN1-2 selon la classification TNM, à carcinomes urothéliaux purs ou dominants (>50 %) en cas de présence de types histologiques différents (ex : carcinomes micro-papillaires, carcinomes épidermoïdes ou adénocarcinomes), traités par cystectomie totale avec dissection des ganglions lymphatiques pelviens sans lésions résiduelles macroscopiques. Les patients ayant une lésion résiduelle macroscopique sans dérivation urinaire (néovessie orthotropique) sont autorisés.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 8 g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min (formule de MDRD).
  • Fonction hépatique : transaminase ≤ 2,5 x LNS (≤ 3,5 x LSN chez les patients ayant une maladie concomitante avec une étiologie connue).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois suivant le début du traitement de l’étude.
  • Test de grossesse sérique négatif dans les 14 jours précédant la randomisation.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastase confirmée la présence de signes cliniques ou par radiologie.
  • Cancer de la vessie de stade N3, à carcinome à petites cellules, adénocarcinomes purs ou carcinomes épidermoïdes purs.
  • Maladie nécessitant une hospitalisation ou incompatibles avec le traitement à l'étude.
  • Maladie inflammatoire active de l'intestin.
  • Exacerbation d'une maladie pulmonaire obstructive chronique ou tout autre affection respiratoire nécessitant une hospitalisation ou contre-indiquant le traitement de l'étude.
  • Tumeur solide invasive ou hémopathie maligne antérieure (les patients ayant un carcinome basocellulaire, un carcinome de l'épithéliome in situ du col utérin ou un cancer de la prostate découvert de manière fortuite lors d’une cystoprostatectomie et d’une dissection des ganglions lymphatiques pelviens, de bon pronostic (stade T
  • Toute pathologie aiguë sévère telle qu’une angine instable ou une insuffisance cardiaque congestive nécessitant une hospitalisation dans les 6 mois précédant la randomisation, un infarctus transmural du myocarde dans les 6 mois précédant la randomisation ou infection bactérienne ou fongique aiguë nécessitant l'administration d'antibiotiques par voie intraveineuse au moment de la randomisation.
  • Chimiothérapie antérieure contre d'autres affections malignes (la chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvant pré-cystectomie arrêtée 4 semaine avant la première radiothérapie est autorisée).
  • Radiothérapie pelvienne antérieure.
  • Traitement chirurgical chez des patients étant diagnostiqué avec une obstruction intestinale avant le diagnostic du cancer de la vessie ou après une cystectomie.
  • Toxicités non revenues à un grade ≤ 2 liées à un traitement anticancéreux antérieur.
  • Toute condition géographique, sociale ou physique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Participation à une autre étude clinique dans les 30 jours précédant la randomisation.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.