Étude SOCRATE : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité d’une seconde ligne de chimiothérapie par du ramucirumab en association avec du paclitaxel ou non chez des patients âgés ayant un adén...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3486

Étude SOCRATE : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité d’une seconde ligne de chimiothérapie par du ramucirumab en association avec du paclitaxel ou non chez des patients âgés ayant un adénocarcinome de l’estomac ou de la jonction oeso-gastrique, métastatique ou localement avancé, non résécable.

Femme et Homme | 70 ans et plus

Extrait

Le cancer de l’estomac prend habituellement naissance dans le revêtement interne de la paroi gastrique (appelé muqueuse). Avec environ 9 000 nouveaux cas par an, le cancer de l'estomac se situe au cinquième rang des cancers en France. Le cancer de la jonction oeso-gastrique (ou cancer du cardia) est un cancer de l’orifice supérieur de l’estomac, situé à la jonction avec l’oesophage. Le ramucirumab est un antiangiogénique (médicament qui empêche la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins) qui permet d’inhiber la croissance d’une grande variété de tumeurs. Le paclitaxel agit en ralentissant ou en bloquant la croissance des cellules cancéreuses. Le paclitaxel s'emploie seul ou en association avec d'autres médicaments. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une seconde ligne de chimiothérapie par du ramucirumab en association avec du paclitaxel ou non chez des patients âgés ayant un adénocarcinome de l’estomac ou de la jonction oeso-gastrique, métastatique ou localement avancé, non résécable. Les patients auront un examen clinique, un bilan biologique, une imagerie médicale et un ECG puis seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du ramucirumab toutes les 2 semaines. Le traitement sera répété tous les 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront du ramucirumab toutes les 2 semaines en association avec du paclitaxel une fois par semaine pendant 3 semaines. Le traitement sera répété tous les 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. En cas d’intolérance au traitement liée au paclitaxel, le ramucirumab pourra être continué seul. Les patients seront revus dans les 30 jours après la fin du traitement à l’étude puis tous les 4 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients ont un examen clinique, un bilan biologique, une imagerie médicale et un ECG puis sont randomisés en 2 bras. - Bras A (bras expérimental) : les patients reçoivent du ramucirumab en IV à J1 et J15. Le traitement est répété tous les 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. - Bras B (bras contrôle) : les patients reçoivent du ramucirumab en IV à J1 et J15 en association avec du paclitaxel en IV à J1, J8 et J15. Le traitement est répété tous les 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. En cas d’intolérance au traitement par paclitaxel, le ramucirumab peut être continué en monothérapie. Les patients sont revus dans les 30 jours après la fin du traitement à l’étude puis tous les 4 mois.;


Objectif principal

- Évaluer le taux de survie globale à 6 mois. - Évaluer la qualité de vie en fonction de la mobilité, du fardeau de la maladie et des inquiétudes face au futur à 4 mois à l’aide du questionnaire EORTC QLQ-ELD14.;


Objectif secondaire

Évaluer les autres caractéristiques de la qualité de vie à l’aide des questionnaires EORTC QLQ-C30 et QLQ-ELD14. Évaluer le temps jusqu’à détérioration de la qualité de vie relative à la santé à l’aide des questionnaires EORTC QLQ-C30 et QLQ-ELD14. Évaluer le temps jusqu’à dégradation de l’autonomie évaluée selon les critères IADL. Évaluer la survie globale. Évaluer la toxicité selon les critères NCI CTCAE 4.0. Évaluer l’intensité de la dose pour chaque produit. Évaluer le temps entre la randomisation et la progression de la maladie, l’interruption du traitement ou le décès. Évaluer la survie sans progression clinique et/ou radiologique. Évaluer la réponse tumorale durant le traitement (si la maladie est mesurable) selon les critères RECIST v1.1. Identifier des facteurs gériatriques pronostiques et prédictifs de l’efficacité et de la tolérance du traitement. Identifier des facteurs nutritionnels pronostiques et prédictifs de la tolérance du traitement.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 70 ans.
  • Adénocarcinome de l’estomac ou de la jonction oeso-gastrique, métastatique ou localement avancé, non résécable, confirmé histologiquement (quel que soit le statut de HER2).
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST v1.1.
  • Progression confirmée lors d’une première ligne de chimiothérapie ou dans les 4 mois après la dernière cure administrée pour la maladie métastatique ou localement avancée d’une chimiothérapie à base de fluoropyrimidine et d’un sel de platine ou d’irinotécan (avec ou sans anthracycline) ou dans les 6 mois après la dernière cure d’un traitement adjuvant à base de fluoropyrimidine et d’un sel de platine (un traitement par immunothérapie est autorisé).
  • Questionnaires EORTC QLQ-C30, QLQ-ELD-14 et gériatrique IADL complétés et faxés au Centre Régional de Gestion Agréé (CRGA).
  • Indice de performance
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction rénale : créatininémie ≤ 1,5 x LNS, clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min (formule MDRD), protéinurie sur bandelette ≤ 1 positive ou protéinurie sur 24 heures
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 3 x LNS (≤ 5 x LNS en présence de métastases hépatiques).
  • Fonction de la coagulation : International Normalized Ratio (INR) ≤ 1,5 (≤ 3 pour les patients sous antivitamines K), Temps de Céphaline Activée (TCA) ≤ 5 secondes sous la LNS.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement par le paclitaxel.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastase cérébrale connue.
  • Neuropathie de grade ≥ 2 selon les critères NCI-CTCAE 4.0.
  • Occlusion ou sub-occlusion intestinale non résolue ou maladie inflammatoire intestinale (par ex : maladie de Crohn, recto-colite hémorragique) ou résection digestive étendue associée à une diarrhée chronique.
  • Perforation digestive et/ou fistule dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Saignement digestif de grade ≥ 3 selon les critères NCI-CTCAE 4.0 datant de moins de 3 mois.
  • Antécédent d’embolie pulmonaire ayant engagé le pronostic vital dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire ou toute autre thrombose significative dans les 3 mois précédant le début du traitement à l’étude (les patients ayant eu une thrombose de la veine porte, une thrombose sur cathéter ou thrombose veineuse superficielle sont autorisés).
  • Insuffisance hépatique de classe B ou C (classification Child-Pugh), cirrhose avec antécédent d’encéphalopathie hépatique ou ascite cliniquement significative résultant d’une cirrhose et requérant des diurétiques ou des ponctions.
  • Plaie sérieuse ou non cicatrisée, ulcère peptique ou fracture dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Autre cancer concomitant ou antécédent de cancer dans les 5 dernières années (les patients ayant eu un carcinome in situ du col de l’utérus ou un carcinome cutané basocellulaire ou épidermoïde ou tout autre carcinome in situ considéré comme guéri sont autorisés).
  • Évènement thromboembolique artériel (par ex : infarctus du myocarde, angor instable, accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire) dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Insuffisance cardiaque congestive non compensée ou arythmie non contrôlée.
  • Hypertension artérielle non contrôlée (PAS ≥ 140 mmHg ou PAD ≥ 90 pendant plus de 4 semaines) malgré une bonne observance d’un traitement antihypertenseur.
  • Traitement antérieur par taxanes ou par un antiangiogénique.
  • Traitement chronique par antiplaquettaires (incluant l’aspirine à une dose > 325 mg/jour), anti-inflammatoires non stéroïdiens (par ex : ibuprofène, naproxène), dipyridamole ou clopidogrel ou agents similaires.
  • Radiothérapie ou chirurgie majeure dans les 28 jours précédant le début de traitement à l’étude.
  • Chirurgie mineure ou pose de chambre implantable dans les 7 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Allergie connue au paclitaxel ou au ramucirumab.
  • Toute condition géographique, sociale ou psychique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.