Étude EZH-202 : étude de phase 2, évaluant l’efficacité et la tolérance du tazemetostat, un inhibiteur d’EZH2, chez des patients ayant une tumeur solide INI1-négatives, ou un sarcome synovial en rechu...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3069

Étude EZH-202 : étude de phase 2, évaluant l’efficacité et la tolérance du tazemetostat, un inhibiteur d’EZH2, chez des patients ayant une tumeur solide INI1-négatives, ou un sarcome synovial en rechute ou réfractaire. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa]

Femme et Homme | 16 ans et plus

Extrait

Le sarcome synovial est une tumeur des tissus mous qui se développe dans le tissu synovial qui tapisse les articulations, habituellement dans le genou ou la cheville mais il peut aussi se développer dans la main, l’épaule ou la hanche. Cette tumeur est d’origine inconnu car on ne peut pas déterminer dans quel type de cellules il prend naissance. C’est une tumeur rare qui affecte plus souvent les enfants ou les jeunes adultes. La plupart des cellules du sarcome synovial présentent une translocation entre les chromosomes X et 18, qui est utilisé comme marqueur diagnostic de cette tumeur. L’INI1 est un gène suppresseur de tumeurs qui est altéré dans plusieurs types de tumeurs telles que les tumeurs rhabdoïdes et les sarcomes épithélioïdes proximales. La perte d’un des allèles de ce gène résulte en une réduction du 15 à 20% au niveau d’ARNm mais la perte des deux allèles peut donner lieu à une transformation de la cellule en cellule tumorale. Cette double perte est présente dans 80% des tumeurs rhabdoïdes. Le tazémétostat est une thérapie ciblée qui inhibe la protéine EZH2 impliquée dans la prolifération des cellules cancéreuses. Il a montré un effet antitumoral prometteur en monothérapie ou en association à autres chimiothérapies chez des patients ayant des tumeurs hématologiques ou des tumeurs solides définies génétiquement, car il est capable de réduire la prolifération des cellules cancéreuses qui ont la protéine EZH2 surexprimée ou mutée. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du tazémétostat chez des patients ayant des tumeurs négatives pour l’INI1 ou un sarcome synovial récurrent ou réfractaire. Tous les patients recevront du tazémétostattazémétostat par voie orale deux fois par jour tous les jours dans des cures de 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront répartis en 7 groupes selon le type de tumeur : - Groupe 1 : les patients ayant une tumeur rhabdoïde maligne, tumeur rhabdoïde du rein, tumeur rhabdoïde atypique tératoïde ou des tumeurs sélectionnées avec des caractéristiques rhabdoïdes, y compris une tumeur maligne rhabdoïde de l’ovaire. - Groupe 2 : les patients ayant un sarcome synovial récurrent ou réfractaire avec un réarrangement de SS18-SSX. - Groupe 3 : les patients ayant d’autres tumeurs négatives pour l’INI1 ou toute tumeur solide avec une mutation de gain de fonction d’EZH2, y compris une tumeur maligne des gaines des nerfs périphériques de type épithélioïde, un chondrosarcome myxoïde extra-squelettique, un carcinome myoépithéliale, autres tumeurs malignes négatifs pour INI-1 avec l’approbation du promoteur (ex. un chordome dédifférencié) et toute autre tumeur solide avec une mutation de gain de fonction d’EZH2, y compris mais non limité à un sarcome d’Ewing ou un mélanome. - Groupe 4 : les patients ayant un carcinome médullaire rénal. - Groupe 5 : les patients ayant un sarcome épithélioïde. - Groupe 6 : les patients ayant un sarcome épithélioïde avec une biopsie de la tumeur obligatoire. - Groupe 7 : les patients ayant un chordome peu différentié (ou autre chordome avec l’approbation du promoteur). Les patients seront évalués après 8 semaines de traitement puis toutes les 8 semaines pendant la durée de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non-randomisée et multicentrique. Tous les patients reçoivent du tazémétostat PO deux fois par jour tous les jours pour des cures de 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients sont répartis en 7 cohortes selon le type de tumeur. - Cohorte 1 : tumeur rhabdoïde maligne, tumeur rhabdoïde du rein, tumeur rhabdoïde atypique tératoïde ou des tumeurs sélectionnées avec des caractéristiques rhabdoïdes, y compris une tumeur maligne rhabdoïde de l’ovaire. - Cohorte 2 : sarcome synovial récurrent ou réfractaire avec un réarrangement de SS18-SSX. - Cohorte 3 : autres tumeurs négatives pour l’INI1 ou toute tumeur solide avec une mutation de gain de fonction d’EZH2, y compris une tumeur maligne des gaines des nerfs périphériques de type épithélioïde, un chondrosarcome myxoïde extra-squelettique, un carcinome myoépithéliale, autres tumeurs malignes négatives pour INI-1 avec l’approbation du promoteur (ex. un chordome dédifférencié) et toute autre tumeur solide avec une mutation de gain de fonction d’EZH2, y compris mais non limité à un sarcome d’Ewing ou un mélanome. - Cohorte 4 : carcinome médullaire rénal. - Cohorte 5 : sarcome épithélioïde. - Cohorte 6 : sarcome épithélioïde avec une biopsie de la tumeur obligatoire. - Cohorte 7 : chordome peu différentié (ou autre chordome avec l’approbation du promoteur). Les patients sont évalués après 8 semaines de traitement puis toutes les 8 semaines pendant la durée de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer le nombre de patients avec une réponse objective. Évaluer la survie sans progression pour la cohorte 2. Évaluer les effets du tazémétostat sur la stimulation immune de la tumeur pour la cohorte 6.;


Objectif secondaire

Évaluer la durée de la réponse. Évaluer le taux de contrôle de la maladie pour les cohortes 5 et 6. Évaluer le taux de réponse globale pour les cohortes 2 et 6. Évaluer la survie sans progression pour chaque cohorte. Évaluer la survie globale pour chaque cohorte. Évaluer l’incidence des événements indésirables liés au traitement. Évaluer les paramètres pharmacocinétiques du tazémétostat et son métabolite. Évaluer l’effet pharmacodynamique du tazémétostat dans le tissu tumoral.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 16 ans.
  • Tumeur maligne pour laquelle il n’y a pas de traitements standards disponibles (Cohortes 1, 3, 4 et 5), qui est récurrente ou réfractaire après un traitement avec un médicament approuvé, définie comme métastatique ou non résécable, localement avancée traitée antérieurement et qui a progressé après un traitement approuvé (Cohorte 2) ou qui a progressé dans les 6 mois avant l’inclusion (Cohortes 5 et 6).
  • Diagnostic anatomopathologique local documenté à partir d’une biopsie originale confirmé par un laboratoire CLIA, CAP ou avec une certification équivalente.
  • Pour la cohorte 1, les résultats suivants doivent être disponibles : échantillons morphologie et immunophénotypique concordant avec des tumeurs rhabdoïdes et perte de l’INI1 ou du SMARCA4 confirmée par immunohistochimie ou confirmation moléculaire d’une perte ou mutation de l’INI1 bi-allélique tumoral ou SMARCA4 si l’immunohistochimie d’INI1 ou de SMARCA4 est ambiguë ou non disponible.
  • Pour la cohorte 2, les résultats suivants doivent être disponibles : morphologie concordant avec des sarcomes synoviaux et cytogénétique ou hybridation in situ en fluorescente et / ou confirmation moléculaire (ex. par séquençage d’ADN) d’un réarrangement de SS18 t (X ;18) (p11 ; q11).
  • Pour les cohortes 3, 5 et 7, les résultats suivants doivent être disponibles : échantillons morphologique et immunophénotypique concordant avec des tumeurs négatifs pour l’INI1 (non applicable pour les tumeurs solides avec une mutation de gain de fonction d’EZH2) et perte d’INI1 confirmée par immunohistochimie ou confirmation moléculaire d’une perte ou mutation de l’INI1 bi-allélique tumoral si l’immunohistochimie d’INI1 est ambiguë ou non disponible ou évidence moléculaire d’une mutation de gain de fonction d’EZH2.
  • Pour la cohorte 6, échantillons morphologique et immunophénotypique concordant avec un sarcome épithélioïde (ex. CD34, EMA, kératine et INI1), tumeur accessible pour une biopsie obligatoire et disponibilité à fournir son consentement éclairé pour avoir une biopsie avant et après le dosage.
  • Disponibilité des échantillons de tissu tumoral suffisants pour une analyse de confirmation par immunohistochimie et/ou cytogénétique ou hybridation in situ en fluorescence et /ou analyse de mutations de l’ADN.
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1 pour les tumeurs solides ou RANO pour les tumeurs du système nerveux central.
  • Pour les patients ayant une tumeur rhabdoïde atypique tératoïde, crises épileptiques stables, qui n’augmentent ni en fréquence ni en sévérité et contrôlées avec un traitement antiépileptique pendant au moins 21 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Indice de la performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,0 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 mg/dL.
  • Fonction de coagulation : prothrombine 0,5 x LNI.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1,5 x LNS.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastase du système nerveux central active ou leptoméningée de la tumeur primaire extracrânienne. Les patients ayant des métastases cérébrales traitées antérieurement peuvent être inclus s’ils sont stables (sans évidence de progression dans les 4 semaines avant le début du traitement de l’étude et si les symptômes neurologiques sont stabilisés), s’ils n’ont pas d’évidence de métastases cérébrales nouvelles ou croissantes et s’ils sont sous des doses stables ou décroissantes de stéroïdes pendant au moins 7 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Infection active qui nécessite un traitement systémique.
  • Pour les patients avec atteinte du système nerveux central (tumeur primaire ou maladie métastatique), hémorragie active ou nouvelle hémorragie intratumorale supérieure à la taille ponctuée par imagerie par résonance magnétique dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude ou diathèse hémorragique ou traitement avec des antiplaquettaires ou des agents antithrombotiques.
  • Patient immunodéprimé (ex. immunodéficience congénitale).
  • Tumeur maligne autre que les tumeurs de l’étude sauf un cancer de la peau non mélanome complétement réséqué ou un carcinome in situ traité avec succès.
  • Fraction de raccourcissement ≤ 27% ou fraction d’éjection 2.
  • Intervalle QT corrigé > 480 msec (formule de Fridericia).
  • Maladie cardiovasculaire, antécédent d’insuffisance cardiaque NYHA ≥ 2, hypertension artérielle non contrôlée, angor instable, infarctus du myocarde ou hémiplégie dans les 6 mois avant le début du traitement de l’étude ou arythmie cardiaque ventriculaire qui nécessite un traitement médical.
  • Thrombose veineuse symptomatique dans les 2 semaines avant l’inclusion. Les patients ayant eu une thrombose veineuse dans plus de 2 semaines avant l’inclusion qui sont sous traitement anticoagulant par l’héparine de bas poids moléculaire sont éligibles.
  • Traitements antérieurs : chimiothérapie cytotoxique dans les 21 jours avant le début du traitement de l’étude, nitrosourées dans les 6 semaines avant le début du traitement de l’étude, chimiothérapie non-cytotoxique (ex. une petite molécule inhibitrice) dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude, anticorps monoclonal dans les 3 demi-vies avant le début du traitement de l’étude, immunothérapie (ex. vaccin tumoral) dans les 42 jours avant le début du traitement de l’étude, radiothérapie dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude pour une radiothérapie locale et 21 jours pour une radiochirurgie stéréostatique, radiation craniospinale, radiation ≥ 50% du pelvis ou irradiation corporelle totale dans les 12 semaines avant le début du traitement de l’étude, traitement à forte dose par une perfusion autologue de cellules souches hématopoïétiques dans les 60 jours avant le début du traitement de l’étude ou facteur de croissance hématopoïétique dans les 14 jours avant le début de l’étude.
  • Exposition antérieure au tazémétostat ou autre inhibiteur ou activateur d’EZH2.
  • Traitement concomitant avec un médicament non autorisé à l’étude.
  • Participation à une autre étude clinique interventionnelle ayant reçu un médicament expérimental dans les 30 jours ou 5 demi-vies, selon la durée la plus longue, avant le début du traitement de l’étude.
  • Chirurgie majeure dans les 3 semaines avant l’inclusion.
  • Réticence à exclure de l’alimentation le jus de pamplemousse, les oranges de Séville et le pamplemousse et tous les aliments qui contiennent ces fruits à l’inclusion et pendant toute la durée de l’étude.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.