Étude STELLAR : étude de phase 3 randomisée évaluant l'efficacité et la sécurité de l'éflornithine associé à de la lomustine par rapport à la lomustine seule chez des patients ayant un astrocytome ana...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3638

Étude STELLAR : étude de phase 3 randomisée évaluant l'efficacité et la sécurité de l'éflornithine associé à de la lomustine par rapport à la lomustine seule chez des patients ayant un astrocytome anaplasique qui a progressé ou récidivé après une irradiation et une chimiothérapie adjuvante au témozolomide.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

L’astrocytome anaplasique, aussi appelé astrocytome malin, est une tumeur de grade 3 selon le système de classification histologique de l’OMS (grades 1 à 4), une forme rare de cancer du cerveau qui se développe à un rythme modéré avec le risque de se transformer en glioblastome multiforme. L’âge moyen lors du diagnostic est de 41 ans. Il prend naissance dans les cellules gliales appelées astrocytes. Les astrocytes entourent, soutiennent et protègent les neurones. La plupart des astrocytomes se propagent dans tout le cerveau et se mêlent au tissu normal, ce qui peut les rendre difficiles à enlever par chirurgie. Ils se propagent rarement hors du cerveau et de la moelle épinière. Le traitement de référence est la chirurgie seule ou associée à la radiothérapie ou à la chimiothérapie. Un astrocytome anaplasique qui réapparaît après avoir été traité ou astrocytome anaplasique récidivant peut être traité par une chimiothérapie telle que la lomustine. La lomustine est un agent alkylant, qui en s’accrochant à l’ADN de la cellule cancéreuse, l’empêche de se développer et de se diviser en 2 nouvelles cellules. L’éflornithine bloque l'ornithine décarboxylase, une enzyme clé associée à divers types de cancer. Elle empêche ainsi la formation et la multiplication des cellules tumorales. Il a été démontré qu’il entraine la mort des cellules dans le léiomyome. L’objectif de cette étude est d’évaluer l'efficacité et la sécurité de l'éflornithine associé à de la lomustine par rapport à de la lomustine seule chez des patients ayant un astrocytome anaplasique qui a progressé ou récidivé après une irradiation et une chimiothérapie adjuvante au témozolomide. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront de l’éflornithine 3 fois par jour pendant 2 semaines suivi d’1 semaine de repos associé à de la lomustine toutes les 6 semaines. Le traitement sera répété pendant 2 ans en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront de la lomustine toutes les 6 semaines. Le traitement sera répété pendant 1 an en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 50 mois après le début du traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’éflornithine PO 3 fois par jour pendant les 15 premiers jours d’une cure de 3 semaines associé à de la lomustine PO toutes les 6 semaines. Le traitement est répété jusqu’à 24 mois en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent de la lomustine PO 1 fois toutes les 6 semaines. Le traitement est répété jusqu’à 12 mois en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 50 mois après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer la survie globale à 4 ans.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer le bénéfice clinique de la réponse selon des critères d'imagerie par résonance magnétique. Évaluer le taux de survie globale. Évaluer la pertinence des paramètres d’évaluation par rapport aux biomarqueurs moléculaires / génétiques couramment utilisés, obtenus à partir des échantillons plus récents de tumeurs. Évaluer les paramètres pharmacocinétiques.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Astrocytome anaplasique de grade 3 selon l’OMS confirmé par chirurgie ou biopsie.
  • Progression ou récurrence de l’astrocytome anaplasique dans les 6 mois avant la randomisation sur la base d'une IRM avec une hyperintensité en T2, une amélioration du contraste au gadolinium ou les deux. les patients ayant une tumeur prenant un produit de contraste au gadolinium sont autorisés s'il n'y a pas de nécrose observée à l'IRM.
  • Radiothérapie externe complétée dans les 6 mois avant la randomisation associée à du témozolomide avant la 1ère progression tumorale ou à la 1re récidive d’un astrocytome anaplasique de grade 3 selon la classification WHO.
  • Astrocytome anaplasique en progression ou récidivant ayant fait l’objet d’une autre résection chirurgicale avant la randomisation sont autorisés si l'examen pathologique confirme un astrocytome anaplasique et si l’IRM post-chirurgicale montre une tumeur mesurable en T2 FLAIR.
  • Indice de performance de Karnofsky ≥ 70 %.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Progression à l'IRM compatible avec le diagnostic d’un glioblastome ou de nécrose radioactive ou si les marges des lésions définis par le produit de contraste au gadolinium ne sont pas clairement définies, si les lésions définis par le produit de contraste au gadolinium sont mesurables que dans 1 dimension, si les lésions définis par le produit de contraste au gadolinium à 2 diamètres perpendiculaires
  • Maladie réfractaire à la radiothérapie externe et au témozolomide, ne présentant aucune progression.
  • Maladie extra crânienne ou leptoméningée.
  • Traitement systémique préalable en cas de récidive d’1astrocytome anaplasique.
  • Traitement antérieur par de la lomustine.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.