organs: Cerveau

Étude EORTC-26081-22086 : étude de phase 3 randomisée comparant une radiothérapie plus du témozolomide concomitant adjuvant à une radiothérapie plus une chimiothérapie PVC adjuvante chez des patients ayant un gliome de bas grade ou un gliome anaplasique avec des codélétions 1p/19q. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa] Les gliomes sont les tumeurs cérébrales les plus fréquents chez l’adulte. Ils se développent dans les cellules du tissu de soutien du cerveau (la glie) à partir des astrocytes, des cellules qui contribuent à la nutrition du système nerveux central, ou des oligodendrocytes, qui forment la gaine de myéline entourant les axones des neurones, qui ont acquis un potentiel tumoral à la suite de mutations. Le gliome peut se développer dans n’importe quelle région du cerveau ou de la moelle épinière. La codélétion 1p/19q, les mutations IDH1 et IDH2 et la méthylation du gène MGMT sont des facteurs génétiques prédictifs et pronostiques des gliomes. Par exemple, les oligodendrogliomes de grade III qui présentent la codélétion 1p/19q ont un meilleur pronostic et répondent mieux aux traitements que les autres gliomes de grade III. Dû à la nature infiltrante des gliomes, souvent la chirurgie ne peut pas être curative et des traitements complémentaires doivent être proposés, comme une radiothérapie postopératoire et/ou une chimiothérapie. L’objectif de cette étude est de comparer une radiothérapie plus du témozolomide concomitant adjuvant à une radiothérapie plus une chimiothérapie PVC adjuvante chez des patients ayant un gliome de bas grade ou un gliome anaplasique avec des codélétions 1p/19q. Les patients sont répartis en deux groupes de façon aléatoire : Les patients du premier groupe recevront une radiothérapie conformationnelle 3D (3D-CRT) ou une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (IMRT), 5 jours consécutifs par semaine pendant 5 à7 semaines. Les patients recevront également une chimiothérapie adjuvante de type PVC et comprenant du procarbazine hydrochloride, initiée une semaine après le debut de la radiothérapie et administré pendant 2 semaines, associé à de la lomustine le premier jour de la radiothérapie, et de la vincristine sulfate de la deuxième à la quatrième semaine de traiment à partir de la 3eme cure. Le traitement sera répété toutes les 6 à 7 semaines jusqu’à 6 cures et en absence de progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients du deuxième groupe recevront une radiothérapie conformationnelle 3D ou une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (IMRT), 5 jours consécutifs par semaine pendant 5 à 7 semaines. Les patients recevront également une chimiothérapie concomitante par témozolomide une fois par jour, 5 jours consécutifs par semaine pendant 5 à 7 semaines. Quatre semaines après la fin du traitement par la radiochimiothérapie concomitante, les patients recevront du témozolomide une fois par jour, pendant 5 jours consécutifs, lors de curesde 4 semaines, jusqu ‘à 6 à12 cures, en absence de progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront suivis jusqu’à progression de la maladie jusqu’à un maximum de 16 ans.

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Bristol Myers Squibb (BMS) Update Il y a 6 ans

Étude CA209-908 : étude de phase 2 visant à évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité du nivolumab en monothérapie et du nivolumab en association à l’ipilimumab chez des enfants ayant des tumeurs malignes de haut grade du système nerveux central. Les tumeurs cérébrales sont les plus fréquentes des tumeurs solides chez l’enfant et elles peuvent survenir à tout âge, bien qu’elles restent des maladies rares. Il y a trois types principaux de tumeurs cérébrales : les tumeurs gliales, les tumeurs embryonnaires (tels que le médulloblastome et les tumeurs tératoïdes rhabdoïdes atypiques) et les épendymomes. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. L’ipilimumab et le nivolumab sont des anticorps ciblant respectivement CTLA-4 et PD-1 et susceptibles de réactiver le système immunitaire. Ces anticorps pourraient avoir un effet synergique quand ils sont administrés simultanément. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité du nivolumab en monothérapie et du nivolumab en association à l’ipilimumab chez des enfants ayant des tumeurs malignes de haut grade du système nerveux central. L’étude sera séparée en 2 groupe, chacun réparti en 2 parties. Dans le 1er groupe, tous les patients recevront du nivolumab en monothérapie toutes les 2 semaines. Dans la 1ère parties, la dose de nivolumab sera progressivement augmentée afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer. Dans la 2ème parties, les patients recevront le nivolumab à la dose la mieux adaptée. Dans le 2ème groupe, les patients recevront du nivolumab associé à l’ipilimumab toutes les 3 semaines lors de 4 cures maximum. Trois semaines après l’administration de la dernière cure, ils recevront du nivolumab seul toutes les 2 semaines. De même que dans le 1er groupe, la dose de traitement sera progressivement augmentée dans la 1ère partie afin de déterminer la dose la mieus adaptée à administrer le de la 2ème partie. Les patients auront des visites de suivi à 35 et 100 jours après la fin du traitement, puis tous les 3 mois pendant 3 ans maximum.

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PRECIS 01 : Essai de phase 2 randomisé évaluant l'intérêt de la radiothérapie ou de la chimiothérapie intensive, après une chimiothérapie d'induction, en premier traitement chez des patients ayant un lymphome cérébral. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité d’une radiothérapie encéphalique et l’efficacité d’une chimiothérapie intensive associée à une autogreffe de cellules souches périphériques, en traitement faisant suite à une chimiothérapie d’induction, chez des patients ayant un lymphome cérébral. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes de traitement. Les patients des deux groupes recevront en premier lieu une même chimiothérapie d’induction constituée de 2 cures d’une chimiothérapie de type R-MBVP suivies de 2 cures d’une chimiothérapie de type R-Ara-C. L’ensemble des traitements durera 14 semaines. Entre un mois et six semaines après la fin de la chimiothérapie d’induction, les patients poursuivront les traitements selon le groupe assigné. Les patients du premier groupe auront une radiothérapie encéphalique, à raison de 5 séances par semaine pendant 4 semaines. Les patients du deuxième groupe recevront une chimiothérapie intensive comprenant notamment une perfusion de thiotépa pendant 3 jours, puis 10 perfusions de busulfan (toutes les 6 heures du 4ème au 6ème jour), puis une perfusion de cyclophosphamide pendant 2 jours. Les patients de ce groupe auront également un support au traitement à travers une autogreffe de cellules souches périphériques. Ces cellules auront été prélevées au cours de la première phase de chimiothérapie d’induction et seront réinjectées à l’issue du traitement de chimiothérapie intensive (au 10ème jour). A l'issue des traitements, d’une durée totale de 5 mois, les patients seront suivis dans le cadre de cet essai tous les 3 mois pendant 2 ans. Les patients pourront également participer à la constitution d’une sérothèque et d’une lymphotèque destinées à la réalisation d’études biologiques sur échantillons sanguins, de moelle osseuse et de liquide céphalo-rachidien. De même, ils pourront aussi participer à une étude de génomique (sur ADN) visant à rechercher des facteurs génétiques de susceptibilité aux traitements, à partir de prélèvements sanguin et salivaire.

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Étude NEUROCOG-QOL : étude non-interventionnelle non-randomisée visant à évaluer les fonctionnements exécutif et sociocognitif chez des enfants et des adultes ayant une tumeur cérébrale primitive et l’impact sur la qualité de vie des malades et des proches. Les chances de survie des patients atteints de tumeur cérébrale primitive ont augmenté, mais les traitements de chimiothérapie, radiothérapie ou neurochirurgie utilisés peuvent laisser des séquelles sociocognitives et exécutives qui se manifestent entre 2 et 5 ans après la fin des traitements. Les adultes peuvent présenter des déficits d’attention, de mémoire et d’exécution. Les enfants peuvent avoir en plus des déficits visuels, spatiaux et de langage. Ces problématiques ne sont que rarement évaluées de façon exhaustive chez les patients en rémission d’une tumeur cérébrale primitive, en dépit de l’intérêt clinique et de l’impact potentiel de ces déficits sur la qualité de vie du patient et de son entourage. L’objectif de cette étude est d’évaluer les fonctionnements exécutif et sociocognitif chez des enfants et des adultes ayant une tumeur cérébrale primitive et l’impact sur la qualité de vie des malades et des proches. Les patients inclus auront terminé leur traitement depuis 2 à 5 ans. Le fonctionnement exécutif sera évalué par des épreuves cognitives et comportementales. Tous les patients seront évalués par le test de Stroop pour la fonction d’inhibition, par le test MCST (modified card sorting test) pour la flexibilité mentale et par le subtest mémoire des chiffres de la batterie d’efficience intellectuelle de Wechsler pour évaluer la mémoire de travail. Sur le plan comportemental, les patients adultes seront évalués par le questionnaire BRIEF-A (behavioral rating inventory of executive functions-adults) ainsi que leurs proches. Les patients enfants feront le questionnaire BRIEF adapté aux enfants. Pour évaluer la cognition sociale, les patients seront soumis à des taches pour tester l’inférence d’états mentaux cognitifs (représentation mentale ou croyance à propos de l’état du monde) et à des taches de faux pas pour évaluer les états mentaux affectifs. Tous les patients seront évalués pour leur qualité de vie liée à la santé par le questionnaire à échelle générique SF-36. En plus, le questionnaire spécifique à l’évaluation de la qualité de vie des patients souffrant de tumeur cérébrale (QLQ-C30 BN20) sera proposé uniquement aux patients adultes. Le questionnaire Kidscreen 52 sera proposé aux patients enfants et à leurs proches. Les patients seront suivis pendant 2 ans. Après, l’étude prévoit de suivre les patients pendant toute leur vie et adapter les modalités de prise en charge en fonction de l’âge des patients.

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Etude POSEIDON : étude multicentrique évaluant l’impact de l’imagerie par tomographie par émission de positons couplée au radio-marqueur 18F-FD0PA sur la proposition thérapeutique prise au cours d’une réunion de concertation multidisciplinaire, chez des patients ayant un gliome de haut grade pour lequel il existe un doute diagnostique. [essai clos aux inclusions] Les gliomes de haut grade sont les tumeurs cérébrales les plus communes et les plus agressives. Les traitements actuels combinent radiothérapie, intervention chirurgicale et chimiothérapie et ont permis d’améliorer la durée de vie des patients au cours des 10 dernières années. Néanmoins, les récidives restent une limitation majeure de cette amélioration. Le diagnostic post-thérapeutique de la récidive est basé sur un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Lorsqu’ un doute diagnostique apparait, le cas est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) afin de définir une proposition de traitement adéquate. Ces dernières années, l’imagerie par tomographie par émission de positons couplée à un radio-marqueur (TEP à la 18F-FD0PA) est apparue comme une technique prometteuse dans ce contexte de doute diagnostique. L’objectif de cet essai est d’évaluer les changements de prise en charge induits par les résultats de l’imagerie TEP à la 18F-FD0PA au cours des RCP de neuro-oncologie pour le suivi des patients après un traitement initial pour un gliome de haut grade avec un doute diagnostique. Des patients porteurs d’un gliome de haut grade pour lequel il existe un doute diagnostique sur l’IRM seront inclus dans l’étude. En pré-RCP, une IRM et une TEP à la 18F-FD0PA seront pratiquées et les résultats utilisés pendant la RCP pour définir une proposition thérapeutique adéquate. Le délai entre les 2 examens ne devra pas dépasser 28 jours. Un recueil des données cliniques et/ou anatomo-pathologiques sera réalisé dans les 3 mois suivants la décision en RCP afin d’évaluer l’apport et la pertinence de ce nouvel outil diagnostique. La présentation du dossier en RCP avec un nouveau couple d’examens IRM/TEP pourra être répétée autant de fois que nécessaire dans un délai d’1 an après l’inclusion du patient. Un recueil des effets indésirables graves sera réalisé de la première TEP jusqu’à 3 mois après la dernière TEP.

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Etude GLIOPLAK : étude visant à évaluer l’impact de la variation du taux de plaquettes pendant la radiothérapie associée au témozolomide (radio-chimiothérapie) chez des patients ayant un glioblastome. Le glioblastome est le cancer cérébral le plus fréquent chez l’adulte. Le traitement standard, appelé schéma Stupp, associe une radiothérapie avec une chimiothérapie orale concomitante par témozolomide (phase RT-TMZ). Il s’ensuit une phase d’entretien avec du témozolomide seul. Le principal effet indésirable observé est une diminution du taux de plaquettes, également appelé thrombocytopénie. L’objectif de cette étude est de confirmer la valeur prédictive et l’impact pronostique de la diminution du taux de plaquettes durant la phase RT-TMZ sur le risque de survenue d’une thrombocytopénie en phase d’entretien. Les patients débuteront par la phase RT-TMZ pour 6 semaines : ils recevront une radiothérapie 5 jours par semaine et une chimiothérapie orale avec du témozolomide tous les jours (week-end compris). Durant cette phase, une mesure du taux de plaquettes sera effectuée chaque semaine. Un mois après la dernière séance de radiothérapie, les patients entreront dans la phase d’entretien pendant laquelle ils recevront seulement une chimiothérapie orale avec du témozolomide durant les 5 premiers jours d’une cure de 28 jours. Le traitement sera répété pour 6 cures, soit 6 mois en absence de progression de la maladie et/ou de toxicité limitante du traitement. Pendant cette phase, le taux de plaquettes sera également recueilli avant chaque cure.

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