Étude BOLD : étude de phase 2 évaluant l'efficacité du bevacizumab associé à de l'olaparib et du durvalumab chez des patientes ayant un cancer épithélial de l’ovaire de stade avancé, en rechute.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3750

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les cancers de l’ovaire se développent à partir des cellules qui composent les ovaires. Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de son type histologique (type de cellules impliquées), de son stade (le degré de propagation des cellules cancéreuses), et de son grade, c’est-à-dire son degré d’agressivité. La plupart des cancers de l’ovaire sont des carcinomes épithéliaux de l’ovaire. Dans 10 % à 40 % des cas, le carcinome endométrioïde est lié à l’endométriose. L’endométriose est une affection non cancéreuse caractérisée par le développement de tissu de type endométrial (semblable à celui du revêtement interne de l’utérus) dans d’autres régions que l’utérus, notamment dans les ovaires. Les traitements de références sont la chirurgie et la chimiothérapie. Une chimiothérapie peut être nécessaire, soit avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son extraction, soit après la chirurgie, pour la compléter et limiter les risques de récidive. Lorsqu’une chirurgie ne peut être envisagée à cause de l’étendue trop importante de la tumeur, la chimiothérapie est le traitement principal du cancer. L'olaparib est un inhibiteur de l'enzyme PARP, il inhibe la multiplication tumorale. Il est actuellement approuvé pour le traitement du cancer de l’ovaire en cours de récidive et sensible au platine. Le durvalumab est un anticorps dirigé contre PD-L1 qui entraine la mort des cellules cancéreuses, induisant des rémissions prolongées. Le bevacizumab est un anticorps monoclonal qui empêche la croissance des vaisseaux sanguins. L'objectif principal est d’évaluer l'efficacité du bevacizumab associé à de l'olaparib et du durvalumab chez des patientes ayant un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé, en rechute. Les patientes seront réparties de façon aléatoire en 2 groupes. Les patientes du 1er groupe ayant un cancer épithélial de l’ovaire résistant aux traitements à base de platines recevront du bevacizumab associé à du durvalumab au 1er jour de chaque cure de 3 semaines et de l'olaparib 2 fois par jour tous les jours. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patientes du 2e groupe ayant un cancer épithélial de l’ovaire sensible aux traitements à base de platines recevront une chimiothérapie équivalente à celle du 1e groupe. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patientes seront suivies pendant une durée maximale de 2 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisé et multicentrique. Les patientes sont réparties en 2 groupes : - Groupe 1 : les patientes ayant un cancer épithélial de l’ovaire résistant aux traitements à base de platines reçoivent du bevacizumab IV associé à du durvalumab IV à J1 de chaque cure de 21 jours et de l'olaparib PO 2 fois par jour, tous les jours. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou toxicités. - Groupe 2 : les patientes ayant un cancer épithélial de l’ovaire sensible aux traitements à base de platines. Les patientes reçoivent une chimiothérapie équivalente à celle du groupe 1. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou toxicités. Les patientes sont suivies pendant une durée maximale de 2 ans.;


Objectif principal

Évaluer l'efficacité et la tolérance du bevacizumab associé à de l'olaparib et du durvalumab à partir du taux cliniques et radiologiques de la maladie sans progression selon les critères irRC.;


Objectif secondaire

Évaluer le déclin de CA 125 exprimé par le paramètre KELIM. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie globale. Évaluer la réponse tumorale. Évaluer la toxicité selon l'échelle CTCAE V.5.0. Évaluer la corrélation entre l'administration d'olaparib et l'efficacité de durvalumab. Évaluer la corrélation entre le phénotype HRD et la réponse au traitement anti-PARP. Évaluer la corrélation entre le microenvironnement tumoral, le statut du point de contrôle immunitaire et la réponse au durvalumab.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer de l'ovaire, cancer primaire du péritoine et/ou cancer de la trompe de Fallope, confirmé histologiquement, tumeur de l’ovaire séreuse de haut degré, endométrioïde de haut degré ou tout autre tumeur de haut degré épithélial non mucineuse.
  • Disponibilité d’un échantillon tumoral datant d’au moins 3 mois avant l’inclusion et collecté après le dernier traitement par chimiothérapie.
  • Non éligibilité à une chirurgie cytoréductrice au moment de la rechute.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 12 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 10 g/dL.
  • Fonction de coagulation : INR ˂ 1,5 x LNS et TCA
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (≤ 3 x LNS dans le cas de syndrome de Gilbert et transaminases ≤ 2,5 x LNS
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min (formule de Cockcroft-Gault) ou ≤ 1,5 x LNS, protéinurie
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 45 %, intervalle QT corrigé ≤ 470 msec (facteur de correction de Fredericia), pression artérielle normale.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif avant le début du traitement de l’étude.
  • Patiente affiliée ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Pour les patientes du bras 1 : Traitement antérieur avec au moins une chimiothérapie platine-taxane de première intention et signe de rechute avec une résistance aux traitements à base de platine.
  • Pour les patientes du bras 2 : Rechute avec sensibilité aux traitements à base de platine, quel que soit la chimiothérapie donnée lors de la rechute.

Critère de non inclusion

  • Tumeur non épithéliale.
  • Tumeurs ovariennes à faible potentiel malin (ex : tumeurs borderline) ou carcinome mucineux.
  • Carcinosarcome (ex : tumeur mixte de Muller).
  • Cancer de l'endomètre primaire synchrone, adénocarcinome à cellules claires ou séreuses ou carcinosarcome de l'endomètre. Les patientes ayant un cancer de l’endomètre primaire synchrone de Stade
  • Métastases cérébrales ou compression de la moelle épinière. L'IRM rachidienne est obligatoire dans les 4 semaines avant l'inclusion en cas de suspicion de compression médullaire.
  • Syndrome myélodysplasique ou antécédents de leucémie myéloïde aiguë.
  • Lésion traumatique importante dans les 4 semaines précédant l'inclusion.
  • Plaie non cicatrisée, ulcère actif ou fracture osseuse. Les patientes ayant des incisions granulatoires cicatrisant sans signe de déhiscence ou d’infection faciale contrôlées par 3 examens hebdomadaires des plaies sont autorisées.
  • Antécédents de fistule abdominale ou de perforation gastro-intestinale liée au traitement par VEGF, ou de saignements gastro-intestinaux actifs dans les 6 mois précédant le début du traitement à l'étude.
  • Occlusion intestinale cliniquement pertinente et courante notamment une maladie sous-occlusive et occlusive.
  • Pneumopéritoine.
  • Antécédents ou trouble auto-immuns ou inflammatoire actif.
  • Antécédents de crise hypertensive de grade 4 (CTC-AE) ou d'encéphalopathie hypertensive.
  • Pathologie majeure associée augmentant le risque de chirurgie à un niveau non acceptable.
  • Signes de douleur abdominale non expliquée par une paracentèse ou une intervention chirurgicale récente.
  • Preuve de diathèse hémorragique ou de coagulopathie importante en l'absence de coagulation.
  • Preuve de toute autre maladie, dysfonctionnement métabolique, maladie ou état contre-indiquant le traitement de l’étude ou présentant un risque élevé de causes liées au traitement.
  • Antécédents médicaux d'infection pulmonaire interstitielle, de pneumopathie d'origine médicamenteuse, de pneumopathie radioactive nécessitant un traitement par des stéroïdes ou de tout signe d'infection pulmonaire interstitielle cliniquement active.
  • Tumeurs malignes dans les 5 ans précédant le début de l’étude. Les patientes ayant un cancer de la peau sans mélanome traité de manière adéquate, un cancer du col de l’utérus traité in situ de manière curative, un carcinome canalaire in situ, une tumeur maligne localisée et diagnostiquée depuis plus de 5 ans avec traitement systémique adjuvant terminé et ne présentent pas de récidive de la maladie ou de métastases, un cancer du sein primitif triple négatif avec traitement anticancéreux définitif terminé depuis plus de 3 ans et ne présentant pas de signe de cancer du sein avant le début du traitement à l'étude sont autorisées.
  • Maladie cardiovasculaire cliniquement significative (ex : active), notamment antécédent d’accident vasculaire cérébral, d’accident ischémique transitoire ou hémorragie sous-arachnoïdienne dans les 6 mois précédant l'inclusion, infarctus du myocarde ou angor instable moins de 6 mois après l’inclusion, insuffisance cardiaque congestive de grade ≥ 2 (NYHA), arythmie cardiaque mal contrôlée malgré un traitement médicamenteux, ou tout résultat anormal cliniquement significatif de l’ECG au repos, maladie vasculaire périphérique de grade ≥ 3 ou preuve de troubles hémorragiques dans les 6 mois précédant le début du traitement de l’étude. Les patientes ayant une fibrillation auriculaire à fréquence contrôlée sont autorisées.
  • Traitement concomitant ou antérieur par des immunosuppresseurs dans les 14 jours, ou 28 jours pour le durvalumab, précédant le début du traitement à l’étude. Les patientes traitées par corticostéroïdes par voie intranasale et par inhalation ou des corticostéroïdes systémiques aux doses physiologiques ≤ 10 mg / jour de prednisone ou équivalent, par stéroïdes locaux, en instillation intranasale, inhalation, topique (ex : injection intra-articulaire), par corticostéroïdes systémiques à des doses physiologiques ≤ 10 mg / jour de prednisone ou équivalent, ou par stéroïdes prophylactiques en cas d'hypersensibilité (ex : prémédication par scanner).
  • Traitement antérieur avec bevacizumab associé à l'olaparib.
  • Traitement antérieur par chimiothérapie dans les 6 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement antérieur par inhibiteurs PARP associé à des anti-VEGF.
  • Traitement précédent par anti-PD-L1 notamment par durvalumab.
  • Traitement concomitant par inducteurs puissants (ex : phénobarbital, enzalutamide, phénytoïne, rifampicine, rifabutine, rifapentine, carbamazépine, névirapine et millepertuis) ou inducteurs modérés du CYP3A (ex : bosentan, efavirenz, modafinil) dans les 5 semaines précédant le début du traitement de l’étude pour l’enzalutamide ou le phénobarbital et dans les 3 semaines précédant le début du traitement de l’étude pour les autres agents et dans les 7 jours le début du traitement de l'étude et pendant toute la durée de l’étude pour les traitements à base de plantes.
  • Traitement simultané par d'autres traitements de chimiothérapie, tout traitement anticancéreux ou hormonal antinéoplasique, ou radiothérapie simultanée au cours du traitement de l’étude. Les patients traités par traitement hormonal substitutif ou antiémétiques stéroïdiens sont autorisées.
  • Traitement par aspirine à dose > 325 mg / jour actuel ou dans les 10 jours précédant l'inclusion .
  • Traitement antérieur par un inhibiteur des points de contrôle immunitaire dans les 30 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Radiothérapie dans les 6 semaines précédant le traitement à l'étude.
  • Antécédent d’allogreffe de tissu/ou greffe d’un organe solide.
  • Transplantation de cellules souches allogéniques.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaine précédant l’étude.
  • Toxicités non résolues liées à un traitement antérieur ou une intervention chirurgicale 14 jours avant la randomisation ou le début du traitement à l’étude.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 2 (CTCAE). Les patientes ayant une alopécie, un vitiligo et des valeurs de laboratoire définies dans les critères d'inclusion sont autorisées.
  • Toute affection pouvant interférer avec l’évaluation des résultats de l’étude ou avec la participation du patient à l’étude.
  • Hypersensibilité connue à l'olaparib, au durvalumab ou au bevacizumab, ou à l'un des excipients de ces produits.
  • Participation en cours à une autre étude, traitement expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Toute affection pouvant interférer avec l’évaluation des résultats de l’étude ou avec la participation du patient à l’étude.
  • Incapacité du patient à se soumettre aux contraintes du protocole ou au suivi de l’étude.
  • Incapacité à avaler un traitement.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.