Étude NiCCC : étude de phase 2, randomisée comparant le nintédanib (BIBF1120) à la chimiothérapie standard, chez des patientes en rechute ayant un carcinome de l’ovaire ou de l’endomètre à cellules cl...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3097

Étude NiCCC : étude de phase 2, randomisée comparant le nintédanib (BIBF1120) à la chimiothérapie standard, chez des patientes en rechute ayant un carcinome de l’ovaire ou de l’endomètre à cellules claires.

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

En France, le cancer de l’ovaire touche 4600 femmes chaque année. Une tumeur ovarienne peut se développer de manière indolente assez longtemps, ce qui explique que ce cancer est souvent diagnostiqué à un stade avancé. L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité du Vargatef® (nintédanib) chez des patientes en rechute d’un carcinome de l’ovaire et de l’endomètre à cellules claires et de la comparer à la chimiothérapie standard. Les patientes sont reparties de façon aléatoire en 2 groupes. Les patientes du premier groupe recevront nintédanib (BIBF1120) par voie orale tous les jours jusqu’à progression ou toxicité inacceptable ou retrait du consentement ou jusqu’à ce que l’investigateur décide qu’il n’est pas dans l’intérêt de la patiente de continuer le traitement. Les patientes du deuxième groupe recevront 6 cures de chimiothérapie standard. 1 - Les patientes ayant un cancer de l’ovaire recevront du paclitaxel en perfusion, une fois par semaine pendant 3 semaines, du Caelyx® en perfusion tous les 28 jours, et du topotécan en perfusion à une fois par semaine pendant 3 semaines. Ces traitements seront répétés tous les 28 jours jusqu’à 6 cures de traitement. 2 - Les patientes ayant un cancer de l’endomètre recevront du carboplatine et du paclitaxel en perfusion tous les 21 jours et de la doxorubicine en perfusion tous les 21 jours. Une patiente pourra bénéficier de la poursuite de la chimiothérapie au-delà de 6 cures jusqu’à progression ou toxicité inacceptable. Les patientes répondront à des questionnaires de qualité de vie tout au long de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée et multicentrique. Les patientes sont randomisées en 2 bras : - Bras A (expérimental) : Les patientes reçoivent du nintédanib (BIBF1120) per os en continu. - Bras B (contrôle) : les patientes reçoivent une chimiothérapie standard laissée au choix du médecin : parmi les options suivantes : 1 - Patientes atteintes de cancer de l’ovaire : les patientes reçoivent du paclitaxel en perfusion IV à J1, J8, J15, du Caelyx® en perfusion IV à J1, du topotécan en perfusion IV à J1, J8, J15. Ces traitements sont répétés tous les 28 jours jusqu’à 6 cures. 2 - Patientes atteintes de cancer de l’endomètre : les patientes reçoivent du carboplatine et du paclitaxel en perfusion IV, et de la doxorubicine en perfusion IV. Ces traitements sont répétés tous les 21 jours jusqu’à 6 cures. Si selon l’opinion de l’investigateur, une patiente peut bénéficier de la poursuite de la chimiothérapie au-delà de 6 cures, il est acceptable de continuer jusqu’à progression ou toxicité inacceptable. La dose maximale cumulée de doxorubicine ou Caelyx® autorisée est 450 mg/m2. Les patientes sont revues jusqu’à progression ou toxicité inacceptable ou retrait du consentement ou jusqu’à ce que l’investigateur décide qu’il n’est pas dans l’intérêt de la patiente de continuer le traitement. Les patientes répondent à des questionnaires de qualité de vie tout au long de l’étude.;


Objectif principal

Evaluer la survie sans progression chez des femmes en rechute d’un carcinome de l’ovaire et de l’endomètre à cellules claires, traitées par nintedanib (Vargatef®) et la comparer à la survie sans progression chez des femmes traitées par chimiothérapie.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale (OS). Évaluer le taux de réponse global. Évaluer le taux de contrôle de la maladie (DCR = CR+PR+SD) à 12 semaines. Évaluer la toxicité. Évaluer la qualité de vie (QoL). Évaluer le temps de qualité ajusté sans symptômes de la maladie ou de toxicité au traitement (Q-TWIST). Évaluer le traitement post-progression.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans
  • Carcinome à cellules claires de l’ovaire ou du péritoine ou des trompes de Fallope ou de l’endomètre en progression ou en rechute. Le diagnostic initial doit être confirmé histologiquement par une revue centralisée du bloc de tumeur ou de la biopsie de la maladie en rechute. La confirmation du diagnostic implique la présence d’au moins 50 % de cellules claires sans différentiation séreuse. Maladie progressive selon la définition des critères RECIST 1.1).
  • Echec après 1 ou plusieurs cures à base de sels de platine administrées dans le cadre d’un traitement adjuvant. Pour les patientes avec un carcinome de l’ovaire à cellules claires, la progression doit être survenue dans les 6 mois suivant la dernière dose de sels de platine.
  • Indice de performance ECOG ≤ 2.
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L, hémoglobine >= 9 g/dL, INR
  • Fonction hépatique : transaminases ≤ 2,5 x LNS, bilirubine
  • Fonction rénale : protéinurie
  • Souhait et la capacité de se conformer aux visites programmées, au plan de traitement, aux tests de laboratoire et aux procédures de l’essai.
  • Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer jusqu’à 6 mois après la fin de l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Traitement antérieur par nintedanib ou autre thérapie ciblée comportant un inhibiteur de l’angiogenèse/VEGF, à l’exception du bevacizumab qui est autorisé.
  • Traitement dans les 28 jours avant randomisation avec un traitement expérimental, une radiothérapie, une immunothérapie, une chimiothérapie, une hormonothérapie ou une thérapie ciblée. La radiothérapie palliative est permise dans le cas où elle permet de contrôler la douleur de métastases osseuses au niveau des extrémités, à condition que la radiothérapie n’affecte pas les lésions cibles et que cette radiothérapie n’est pas imputée à une progression de la maladie.
  • Traitement antérieur par la chimiothérapie qui sera choisi dans le bras contrôle par l'investigateur (un traitement antérieur par paclitaxel donné trois fois par semaine est autorisé pour les patientes recevant du paclitaxel hebdomadaire. Un traitement antérieur par paclitaxel en hebdomadaire est autorisé dans le cadre de la prise en charge de première ligne et si la dernière dose de paclitaxel a eu lieu il y a plus de 6 mois. Le placitaxel hebdomadaire n’est pas autorisé en traitement antérieur dans le cadre de la rechute).
  • Autre pathologie maligne dans les 5 dernières années, excepté un cancer cutané non-mélanomateux (si traité de manière adéquate), un carcinome in situ du col utérin (si traité de manière adéquate), un carcinome du sein in situ (si traité de manière adéquate), un cancer de l'endomètre (si traité de manière adéquate) antérieur ou synchrone pour les patientes atteintes de cancer à cellules claires de l'ovaire, à condition que les tous critères suivants soient respectés : Stade FIGO Ia (tumeur envahissant moins de la moitié du myomètre) de Grade 1 ou 2.
  • Patientes atteintes d'une autre maladie concomitante sévère, qui peut augmenter le risque associé à la participation à l'étude ou au médicament de l’étude administré et, de l'avis de l'investigateur, qui peut rendre la patiente inappropriée à l'inclusion dans cette étude, y compris les maladies significatives neurologiques, psychiatriques, infectieuses, hépatiques, rénales ou gastro-intestinales ou toute anomalie biologique.
  • Symptômes ou signes d'obstruction gastro-intestinale nécessitant une nutrition parentérale ou une hydratation ou tout autre trouble ou anomalie gastro-intestinale, y compris la difficulté à avaler, pouvant interférer avec l'absorption du médicament.
  • Infections graves, en particulier si elles nécessitent la prise d’un antibiotique en intraveineux (antimicrobien, antifongique) ou une thérapie antivirale, y compris les infections connues telles que l'hépatite B et / ou C et le VIH.
  • Métastases symptomatiques du SNC ou une carcinose leptoméningée.
  • Hypersensibilité non contrôlée aux médicaments expérimentaux ou à leurs excipients.
  • Hypersensibilité au nintedanib, à l’arachide ou au soja, ou à tout autre excipient du nintedanib.
  • Maladies cardio-vasculaires cliniquement significative, y compris une hypertension non contrôlée, une arythmie cardiaque cliniquement significative, une angine de poitrine non stabilisée ou un infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant la randomisation, une insuffisance cardiaque congestive > NYHA III, une maladie vasculaire périphérique sévère ou un épanchement péricardique cliniquement significatif.
  • Antécédent d’événement thromboembolique majeur, tel qu’une embolie pulmonaire ou une thrombose veineuse profonde proximale, excepté en cas de stabilisation par un traitement anticoagulant.
  • Prédisposition héréditaire connue aux hémorragies ou aux thromboses.
  • Antécédents d'accident vasculaire cérébral, d’accident ischémique transitoire ou d’hémorragie sous-arachnoïdienne dans les 6 derniers mois.
  • Antécédents d'hémorragie cliniquement significative dans les 6 derniers mois.
  • Blessures graves ou chirurgie dans les 28 jours précédant le début du traitement de l’étude ou ou chirurgie programmée au cours de la période sous traitement de l’étude.
  • Preuve radiographique de tumeurs nécrotiques ou encavées avec invasion des vaisseaux sanguins majeurs adjacents.
  • Une patiente, ayant déjà reçu une dose maximale cumulée d’anthracycline ou ayant expérimenté une toxicité cardiaque due à une anthracycline, ne doit pas recevoir de doxorubicine ni de Caelyx®.
  • Suivi clinique impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.