CHIVA : essai de phase 2 randomisé, en double aveugle, évaluant l’efficacité du nintedanib, en association avec une première ligne de chimiothérapie et chirurgie d’intervalle, chez des patientes ayant...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF1731

CHIVA : essai de phase 2 randomisé, en double aveugle, évaluant l’efficacité du nintedanib, en association avec une première ligne de chimiothérapie et chirurgie d’intervalle, chez des patientes ayant un cancer de l’ovaire, de la trompe de Fallope ou du péritoine. [essai clos aux inclusions]

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité d’un traitement associant du nintedanib à une chimiothérapie par carboplatine et paclitaxel, chez des patientes ayant un cancer de l’ovaire, de la trompe de Fallope ou du péritoine. Les patientes seront réparties de façon aléatoire en deux groupes de traitement. Les patientes du premier groupe recevront six cures de chimiothérapie, administrés toutes les trois semaines et comprenant une perfusion de carboplatine et de paclitaxel. En parallèle, les patientes recevront des comprimés de nintedanib deux fois par jour, excepté les jours ou seront administrées les perfusions de chimiothérapie et pendant toute la troisième cure. Trois à quatre semaines après la troisième cure, les patientes seront opérées et le traitement sera poursuivi quatre semaines après l’opération (trois dernières cures). A l’issue de la chimiothérapie, les patients continueront à recevoir le nintedanib deux fois par jour pendant deux ans, en absence de rechute. Les patients du deuxième groupe recevront le même traitement, mais le nintedanib sera remplacé par des comprimés de placebo. Dans cet essai, ni le médecin, ni le patient ne connaitront le produit administré (nintedanib ou placebo).


Extrait Scientifique

Il s’agit d’un essai de phase 2, randomisé, en double aveugle et multicentrique. Les patientes sont randomisées en 2 bras de traitement : - Bras A : les patients reçoivent un traitement néo-adjuvant comprenant une chimiothérapie par carboplatine IV et paclitaxel IV à J1 et du nintedanib PO, 2 fois par jour, sauf à J1. Ces traitements sont répétés toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures, sauf pour le nintedanib qui n’est pas administré lors de la 3ème cure. Trois à 4 semaines après la fin de la chimiothérapie, les patientes sont opérées puis reçoivent, en traitement adjuvant, 3 cures supplémentaires du traitement néo-adjuvant, le nintedanib n’étant pas arrêté lors de la 3ème cure. A l’issue de la chimiothérapie, le nintedanib est poursuivi en traitement d’entretien pendant 2 ans, en absence de progression de la maladie. - Bras B : les patientes reçoivent le même traitement que dans le bras A, mais le nintedanib est remplacé par un placebo.;


Objectif principal

Comparer la médiane de survie sans progression de la maladie (RECIST 1.1).;


Objectif secondaire

Comparer le taux de complications opératoires et post-opératoires. Comparer le taux de réponse (RECIST 1.1) des 2 premiers cycles du traitement néo-adjuvant (chimiothérapie +/- Vargatef® (Nintedanib)). Comparer le taux de réponse chirurgicale du traitement néo-adjuvant (en utilisant l'indice de Sugarbaker). Comparer le taux de réponse à la stratégie globale comportant traitement néo-adjuvant et chirurgie d’intervalle (RECIST 1.1) à la visite de fin de traitement adjuvant), Comparer l’intervalle libre sans progression biologique (GCIG basé sur le CA-125). Comparer la survie globale. Comparer la qualité de vie.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer de l’ovaire, de la trompe ou péritonéal primitif, nouvellement diagnostiqué histologiquement confirmé (par coelioscopie).
  • Stade FIGO IIIC – IV.
  • Chirurgie d’exérèse initiale non réalisable et planification d’une chirurgie d’intervalle avec pour objectif l’absence de résidu tumoral.
  • Intervalle entre le diagnostic et l’inclusion (signature du consentement éclairé) ≤ 8 semaines.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 6 mois.
  • Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles > 1,5 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L, hémoglobine > 9 g/dL.
  • Tests biologiques hépatiques : transaminases ≤ 2,5 x LNS, bilirubine totale
  • Fonction rénale : taux de filtration glomérulaire > 40 mL/min, protéinurie
  • TP et/ou déviation du temps partiel de thromboplastine > 50% de la limite normale en absence de thérapie anticoagulante.
  • Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer pendant l’étude et jusqu’à un an après la fin du traitement.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Consommation abusive de drogue et/ou d’alcool.
  • Patiente ne pouvant se soumettre au protocole de l’étude.
  • Contre-indication au paclitaxel ou carboplatine (exemple : antécédent d’hypersensibilité sévère au paclitaxel, aux dérivés du platine ou autre produit contenant du Cremophor EL).
  • Prise de traitement en investigation clinique, participation de façon concomitante ou à un autre essai clinique dans les 4 semaines avant l’entrée dans cette étude.
  • Suivi clinique impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques.
  • Femme enceinte ou allaitant.
  • Tumeur d’histologie bénigne ou borderline, ou tumeur non épithéliale maligne de l’ovaire, des trompes ou du péritoine (ex : tumeur germinale, tumeur des cordons sexuels et du stroma).
  • Plaie non cicatrisée ou ulcère (digestif, cutané) ou fracture osseuse.
  • Symptômes ou signes cliniques d’obstruction gastro-intestinale.
  • Antécédent d’évènement thrombotique majeur défini comme : Embolie pulmonaire dans les 6 mois avant l’entrée dans l’étude, embolie pulmonaire récidivante (antécédent d’au moins 2 épisodes).
  • Antécédent d’au moins 2 épisodes de thrombose veineuse profonde proximale non provoquée.
  • Thrombose antérieure ou évènement thromboembolique en cas de coagulopathie héréditaire y compris un déficit en antithrombine, de protéine C ou S, d’une mutation du facteur V de Leiden, d’une mutation G20210A du gène de la prothrombine.
  • Antécédent de thrombose veineuse profonde proximale ou viscérale provoquée dans les 6 mois avant l’entrée dans l’étude, si non stabilisée par une thérapie anticoagulante.
  • Troubles hémorragiques, d’origine héréditaire ou acquis connu.
  • Pathologie cardiovasculaire significative : hypertension non contrôlée par un traitement médical, angor instable ou antécédent d’infarctus du myocarde dans les 6 derniers mois précédant l’inclusion, insuffisance cardiaque congestive > 2 (NYHA ), arythmie cardiaque cliniquement significative.
  • Pathologie vasculaire périphérique de stade ≥ 3 de Fontaine.
  • Epanchement péricardique (ex : épanchement péricardique avec des signes écho-cardiographiques ou cliniques de retentissement hémodynamique).
  • Antécédent d’accident vasculaire cérébral, d’accident ischémique transitoire, d’hémorragie méningée, dans les 6 derniers mois avant l’entrée dans l’étude.
  • Infection sévère nécessitant un traitement antibiotique ou antiviral, y compris hépatite B et/ou C, HIV.
  • Diabète non contrôlé, ou toute autre contre-indication de corticothérapie à dose élevée.
  • Métastase cérébrale symptomatique et/ou diagnostic de métastase cérébrale à l’imagerie.
  • Neuropathie sensitivomotrice de grade > 2 (CTCAE) pré-existante, sauf si liée à un antécédent traumatique.
  • Trouble gastro-intestinal ou anomalie susceptible d’interférer avec l’absorption du traitement à l’étude.
  • Autre cancer dans les 5 ans précédant l’inclusion, excepté un cancer cutané de type non mélanome, un cancer in situ du col de l’utérus ou un carcinome in situ du sein, si traité de façon adéquate ou un cancer de l’endomètre antérieur ou concomitant. Les critères suivants doivent être remplis : maladie au stade FIGO
  • Traitement antérieur systémique du cancer de l’ovaire (ex : chimiothérapie, anticorps monoclonal, thérapie ciblée orale, hormonothérapie).
  • Antécédent de radiothérapie de l’abdomen, ou de radiothérapie extra abdominale, qui pourrait aggraver la toxicité de la chimiothérapie.
  • Hypersensibilité au Vargatef® (Nintedanib) ou un des excipients des produits à l’essai.
  • Pathologie sévère ou pathologie concomitante (ex : neurologique, psychiatrique, infectieuse ou valeur biologique anormale qui selon l’investigateur n’est pas compatible avec la prise du traitement à l’étude et qui empêcherait la participation de la patiente à l’étude.