Etude 63935937MDS3001 : étude de phase 3 visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’imételstat dans une 1ère partie, et son efficacité comparée à un placebo dans une 2ème partie chez d...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3120

Etude 63935937MDS3001 : étude de phase 3 visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’imételstat dans une 1ère partie, et son efficacité comparée à un placebo dans une 2ème partie chez des patients ayant un syndrome myélodysplasique (SMD), de risque IPSS faible ou intermédiaire-1 en rechute ou réfractaire à un traitement par agent stimulant de l’érythropoïèse (ASE). [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les syndromes myélodysplasiques (SMD) forment un ensemble de maladies caractérisées par la production insuffisante de cellules sanguines matures saines par la moelle osseuse. Les cellules sanguines immatures ne fonctionnent pas correctement et s’accumulent dans la moelle osseuse et le sang. Dans ces SMD, une enzyme, la télomérase, est hautement activée et entraine une prolifération des cellules anormales continue et incontrôlée. L’imételstat est un inhibiteur de télomérase et pourrait apporter un bénéfice clinique aux patients ayant un SMD. Une étude clinique a montré que le traitement par imételstat a abouti à une indépendance vis-à-vis de la transfusion sanguine. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’imételstat et de la comparer à un placebo chez des patients ayant un SMD de faible risque ou intermédiaire, en rechute ou réfractaire à un traitement par agent stimulant l’érythropoïèse (ASE). Lors de la partie 1, l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’imételstat seront évaluées. Les patients recevront de l’imételstat par voie intraveineuse (IV) en 2h toutes les 4 semaines. Lors de la partie 2, l’efficacité de l’imételstat sera comparée à celle d’un placebo. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : - Les patients du groupe expérimental recevront de l’imételstat par voie IV toutes les 4 semaines. - Les patients du groupe contrôle recevront un placebo par voie IV toutes les 4 semaines. Pour chaque partie, le traitement sera poursuivi jusqu’à progression de la maladie, survenue d’une intolérance ou absence de réponse : si après 6 mois de traitement, le patient n’a pas atteint une amélioration hématologique ou une indépendance vis-à-vis des transfusions pendant au moins 8 semaines, une poursuite du traitement devra être discutée avec le promoteur. Pour chaque partie, des prélèvements sanguins seront effectués le 1er jour de chaque cure (avant et/ou après la perfusion en fonction de la cure). Un électrocardiogramme sera réalisé dans le mois précédant l’entrée dans l’étude et le 1er jour de la 2ème cure. Une ponction de moelle osseuse sera pratiquée toutes les 24 semaines après le 1er jour de la 1ère cure jusqu’à suspicion d’une progression de la maladie, et au moment où une amélioration hématologique, une réponse complète ou partielle sera suspectée. Une biopsie sera réalisée une fois par an et lorsqu’une progression de maladie sera suspectée. Les patients auront une visite dans le mois suivant la fin du traitement puis seront suivis selon les procédures habituelles du centre.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3 multicentrique réalisée en 2 parties, la partie 1 étant une phase monobras et la partie 2 une phase comparative, randomisée, en double aveugle. Partie 1 Cette partie vise à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’imételstat. Les patients reçoivent de l’imételstat par voie IV en 2h toutes les 4 semaines. Partie 2 Cette partie vise à comparer l’efficacité de l’imételstat à celle d’un placebo. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent de l’imételstat par voie IV toutes les 4 semaines. - Bras B (contrôle) : les patients reçoivent un placebo par voie IV toutes les 4 semaines. Pour chaque partie, le traitement est poursuivi jusqu’à progression de la maladie, survenue d’une toxicité inacceptable ou absence de réponse : si après 6 mois de traitement, le patient n’a pas atteint une amélioration hématologique érythroïde ou une indépendance vis-à-vis des transfusions pendant au moins 8 semaines, une poursuite du traitement doit être discutée avec le promoteur. Pour chaque partie, des prélèvements sanguins sont effectués à J1 de chaque cure (avant et/ou après la perfusion en fonction de la cure). Un ECG est réalisé dans le mois précédant l’entrée dans l’étude et à J1 de la 2ème cure. Une ponction de moelle osseuse est pratiquée toutes les 24 semaines après J1 de la 1ère cure jusqu’à suspicion d’une progression de la maladie, et au moment où une amélioration hématologique érythroïde, une réponse complète ou partielle est suspectée. Une biopsie est réalisée une fois par an et lorsqu’une progression de maladie est suspectée. Les patients ont une visite dans le mois suivant la fin du traitement puis sont suivis selon les procédures habituelles du centre.;


Objectif principal

Partie 1 : évaluer l'efficacité et la sécurité d'emploi de l'imételstat chez des patients dépendants des transfusions, ayant un syndrome myélodysplasique (SMD) de risque IPSS faible ou intermédiaire -1, en rechute/réfractaire à un traitement par agent stimulant de l’érythropoïèse (ASE). Partie 2 : comparer l'efficacité de l'imételstat à celle du placebo, en termes d'indépendance vis-à-vis des transfusions (IT) de concentrés érythrocytaires (CE), chez des patients dépendants des transfusions, ayant un SMD de risque IPSS faible ou intermédiaire -1, en rechute/réfractaire à un traitement par ASE.;


Objectif secondaire

Évaluer la sécurité d'emploi de l'imételstat chez les patients ayant un SMD. Évaluer le délai d'obtention d'IT-CE et la durée d'IT-CE. Évaluer le taux d'amélioration hématologique. Évaluer le taux de rémission complète (RC) ou de rémission partielle (RP). Évaluer la survie globale (SG) et la survie sans progression. Évaluer le délai avant progression vers une leucémie aiguë myéloblastique (LAM). Évaluer la fréquence et l'ampleur du recours aux soins de support, y compris les transfusions et les facteurs de croissance myéloïdes. Évaluer la pharmacocinétique et l'immunogénicité de l'imételstat chez les patients ayant un SMD. Évaluer les effets du traitement par l'imételstat sur les résultats de l'auto-évaluation des patients (questionnaire patient PRO, patient reported outcomes). Évaluer les effets du traitement sur l'utilisation des ressources médicales. Évaluer l’effet de l’imételstat sur l’intervalle QTc chez un sous-groupe de patients (uniquement pour la partie 2). Évaluer les biomarqueurs pharmacodynamiques tels que l'activité de la télomérase (AT), la longueur des télomères (LT) et la transcriptase inverse de la télomérase humaine (hTERT) et explorer la relation entre les résultats mesurés avant le début du traitement et la réponse clinique. Évaluer l'évolution des anomalies cytogénétiques et explorer la relation entre le statut cytogénétique établi avant le début du traitement et la réponse clinique. Evaluer le statut mutationnel avant le début du traitement, les changements de mutation sous traitement pour explorer la relation avec la réponse clinique. Explorer les effets de l'imételstat sur les profils immunologiques par le biais de l'immunophénotypage. Évaluer la relation exposition-réponse entre la pharmacocinétique et les biomarqueurs pharmacodynamiques, l'efficacité et la sécurité d’emploi.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Syndrome myélodysplasique (SMD) avec score de risque IPSS faible ou intermédiaire-1, diagnostiqué conformément aux critères de l’OMS et confirmé par une ponction et biopsie de moelle osseuse dans les 12 semaines précédant l’entrée dans l’étude.
  • SMD en rechute/réfractaire à un traitement par agent stimulant de l’érythropoïèse (ASE), tel que défini par la présence de l'un des critères suivants : patient ayant reçu au moins 8 semaines de traitement à une dose hebdomadaire minimale de 40 000 U d'époétine alfa, 30 000 U d'époétine bêta ou 150 μg de darbépoétine alfa, sans avoir obtenu d'augmentation du taux d'Hb ≥ 1,5 g/dL ou de réduction des besoins en transfusion de concentrés érythrocytaires (CE) d'au moins 4 unités sur une période de 8 semaines ; ou dépendance transfusionnelle ou réduction du taux d'Hb de ≥ 1,5 g/dL après amélioration hématologique, en l'absence d'une autre explication ; ou taux d'EPO sérique endogène > 500 mU/mL.
  • Dépendance vis-à-vis de la transfusion de CE, définie sur la base d’au moins 4 unités de CE nécessaires sur une période de 8 semaines au cours des 16 semaines précédant l'entrée dans l'étude ; le taux d'Hb pré-transfusion doit être ≤ 9,0 g/dL pour être comptabilisé dans le total des 4 unités.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L indépendamment du traitement de soutien par facteur de croissance, plaquettes ≥ 75 x 109/L indépendamment du traitement de soutien par transfusion de plaquettes.
  • Fonction hépatiques : transaminases ≤ 2,5 x LNS, phosphatases alcalines ≤ 2,5 x LNS, bilirubine totale ≤ 3 x LNS, bilirubine directe ≤ 2 x LNS (à moins d’être dû à un syndrome de Gilbert) .
  • Fonction rénale : créatine ≤ 2 x LNS.
  • Réserves en fer adéquates, définies sur la base d'une saturation de la transferrine supérieure à 20 % et d'un taux sérique de ferritine supérieur à 400 ng/mL à la sélection, ou réserves en fer adéquates mises en évidence par un examen de la moelle osseuse avec coloration spécifique du fer réalisé récemment (dans les 12 semaines précédant l'entrée dans l'étude).
  • Méthode de contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant toute la durée de l’étude et jusqu’à 1 mois après la fin du traitement pour les femmes et 3 mois pour les hommes.
  • Absence de grossesse doit être confirmée par un test sanguin ou urinaire βHCG négatif.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Syndrome myélodysplasique (SMD) précédemment évalué avec un risque IPSS intermédiaire 2 ou élevé.
  • Forme frontière syndrome myélodysplasique/syndrome myéloprolifératif.
  • Diagnostic ou traitement d'affections malignes autres que le SMD, sauf : affection maligne ayant fait l'objet d'un traitement à visée curative et absence de manifestation connue de la maladie depuis ≥ 3 années précédant l'entrée dans l'étude, cancer de la peau de type non mélanome ou lentigo malin (mélanose de Dubreuilh) adéquatement traité, sans manifestation de la maladie, cancer du col in situ adéquatement traité, sans manifestation de la maladie.
  • Maladie cardiovasculaire cliniquement significative telle que des arythmies non contrôlées ou symptomatiques, une insuffisance cardiaque congestive ou un infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant l'entrée dans l'étude, ou toute maladie cardiaque de classe 3 modérée ou 4 sévère (NYHA).
  • Anémie due à des facteurs autres que le SMD (notamment hémolyse, insuffisance rénale chronique, hépatite, hémorragie gastro-intestinale).
  • Toute infection systémique active non contrôlée nécessitant l’utilisation d’antibiotiques par voie intraveineuse.
  • Infection systémique active, par un virus de l'hépatite, nécessitant un traitement (les porteurs du virus de l'hépatite sont autorisés à participer à l'étude) ou maladie hépatique aiguë ou chronique connue, cirrhose.
  • Toute affection engageant le pronostic vital, toute maladie ou tout dysfonctionnement d'un système d'organe qui, de l'avis de l'investigateur, pourrait compromettre la sécurité du patient, interférer avec le métabolisme de l'imételstat ou exposer les résultats de l'étude à un risque indu ; le patient présente une affection qui, de l'avis de l'investigateur, fait que sa participation à l'étude ne serait pas dans son intérêt (pourrait compromettre son bien-être, par exemple) ou qui pourrait empêcher, limiter ou biaiser les évaluations spécifiées par le protocole.
  • Délétion chromosomique 5q.
  • Allergies connues, hypersensibilité ou intolérance à l’imételstat ou à ses excipients.
  • Médicament expérimental ou dispositif médical invasif expérimental dans le mois précédant l’entrée dans l’étude.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaines précédant l’entrée dans l’étude (à l’exclusion de la mise e, place des voies veineuses et autres procédures chirurgicales mineures).
  • Antécédents de greffe de cellules souches hématopoïétiques.
  • Traitement antérieur par l’imételstat.
  • Corticostéroïdes à une dose > 30 mg/jour de prednisone ou équivalent, ou traitement par facteur de croissance dans les 4 semaines précédant l’entrée dans l’étude.
  • Traitement par agent stimulant de l’érythropoïèse (ASE), chimiothérapie (anticancéreuses/agents hypométhylants comme l’azacitidine ou la décitabine), immunomodulateur (comme le lénalidomide), immunosuppresseur dans les 4 semaines précédant l’entrée dans l’étude (8 semaines pour les ASEZ à longue durée d’action), immunothérapie ou radiothérapie.
  • Participation actuelle à une étude expérimentale.
  • Sérologie VIH positive actuelle ou antérieure.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.