Étude RUXOPeg : étude de phase 1-2, en escalade de dose, évaluant la tolérance et l’efficacité de l’association de ruxolitinib et peg-interféron-alpha-2a, chez des patients ayant une myélofibrose prim...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3051

Étude RUXOPeg : étude de phase 1-2, en escalade de dose, évaluant la tolérance et l’efficacité de l’association de ruxolitinib et peg-interféron-alpha-2a, chez des patients ayant une myélofibrose primitive, une myélofibrose post-maladie de Vaquez ou une myélofibrose post-thrombocytémie essentielle. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa]

Femme et Homme | Entre 18 ans et 66 ans

Extrait

La myélofibrose est une tumeur myéloproliférative caractérisée par la présence de mutations des gènes comme JAK2 (dans environ 50% des patients), calréticuline (environ 30%) ou MPL (5 à 10%) et par le développement d’une fibrose dans la moelle osseuse. La myélofibrose est associée cliniquement à une splénomégalie (augmentation de la taille de la rate), à des signes généraux sévères et à une anémie. Le ruxolitinib a montré dans des études cliniques antérieures la capacité de réduire la splénomégalie et les symptômes liés à la maladie, mais aucune réduction significative de la fibrose de la moelle osseuse n’a été prouvée. Le peg-interféron-alpha-2a a montré une capacité à réduire la quantité d’allèle mutant JAK2 dans les syndromes myéloprolifératifs et de réduire dans certains cas la fibrose de la moelle osseuse. L’association de ces deux médicaments pourrait permettre d’obtenir à la fois une réduction des symptômes, de la taille de la rate, de la quantité d’allèle mutant et de la fibrose. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité d’emploi du ruxolitinib en association au PEG-interféron alpha-2a chez des patients ayant une myélofibrose primitive, une myélofibrose post-maladie de Vaquez ou une myélofibrose post-thrombocytémie essentielle. L’étude comprendra deux phases. Dans la phase 1, les patients recevront du ruxolitinib par voie orale (PO) et du peg-interféron-alpha-2a par voie sous-cutanée (SC) en escalade de doses pendant 45 jours. L’étude examinera 3 doses de ruxolitinib administrées 2 fois par jour et 3 doses de peg-interféron-alpha-2a administré 1 fois par semaine. Les patients seront suivis pendant 12 mois. Dans la phase 2, les patients recevront du ruxolitinib PO et du peg-interféron-alpha-2a en SC aux doses optimales sélectionnées lors de la phase 1 pendant 12 mois. Les patients seront suivis pendant un maximum de 57 mois (environ 5 ans).


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1 / 2 randomisée et multicentrique. L’étude comprend deux phases. Dans la phase 1, les patients reçoivent du ruxolitinib PO et du peg-interféron-alpha-2a en SC en escalade de doses pendant 45 jours. L’étude examine 3 doses de ruxolitinib administrées 2 fois par jour et 3 doses de peg-interféron-alpha-2a administré 1 fois par semaine. Les patients sont suivis pendant 12 mois. Dans la phase 2, les patients reçoivent du ruxolitinib PO et du peg-interféron-alpha-2a en SC aux doses optimales sélectionnées lors de la phase 1 pendant 12 mois. Les patients sont suivis pendant un maximum de 57 mois.;


Objectif principal

Identifier la combinaison des doses les plus efficaces de ruxolitinib et peg-interféron-alpha-2a qui satisfassent également à des exigences de sécurité.;


Objectif secondaire

Évaluer l’efficacité de l’association du ruxolitinib au peg-interféron-alpha-2a pour réduire le clone myéloprolifératif. Évaluer l’innocuité de la co-administration de ruxolitinib et de peg-interféron-alpha-2a chez des patients porteurs d’une myélofibrose. Évaluer l’efficacité de l’association de ruxolitinib et de peg-interféron-alpha-2a sur la taille de la rate. Évaluer l’impact du traitement combiné sur la qualité de vie et les symptômes des patients à l’aide de questionnaires validés. Évaluer l’efficacité de l’association du ruxolitinib au peg-interféron-alpha-2a pour réduire la fibrose de la moelle. Évaluer le taux de réponse selon les critères IWG-MRT. Évaluer la survie sans événement et la survie globale chez les patients ayant une myélofibrose traités par l’association du ruxolitinib au peg-interféron-alpha-2a.


Critère d'inclusion

  • Age > 18 ans et
  • Myélofibrose primaire ou secondaire selon la définition de l’OMS (Tefferi et Vardiman 2008) et les critères IWGMRT pour une myélofibrose post-maladie de Vaquez et une myélofibrose post-thrombocytémie essentielle (Barosi et al 2008).
  • Myélofibrose de risque élevé ou intermédiaire 2 ou intermédiaire 1 selon le score IPSS pour la myélofibrose (Cervantes et al 2009) au diagnostic ou selon le score DIPSS (Passamonti et al 2010) pour les patients évalués après le diagnostic de myélofibrose.
  • Présence de mutations JAK2V617F ou de la calréticuline ou de MPL ou de toutes autres mutations somatiques.
  • Nécessité d’un traitement actif, défini comme la présence d’au moins un des éléments suivants : splénomégalie symptomatique, présence de symptômes constitutionnels, anémie (hémoglobine 25 x 109/L ou thrombocytose > 400 x 109/L.
  • Indice de la performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 150 x 109/L, blastes circulants ≤ 10%.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 2 x LNS, transaminases ≤ 2 x LNS.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 45 mL/min.
  • Test de grossesse sérique négatif à la sélection.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et 75 jours après la fin du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Antécédent ou présence d’une maladie auto-immune documentée.
  • Antécédent ou présence d’un syndrome dépressif nécessitant un traitement médicamenteux.
  • Rétinopathie sévère (ex. rétinite à cytomégalovirus, dégénérescence maculaire) ou cliniquement significative (secondaire à un diabète ou une hypertension artérielle).
  • Maladie thyroïdienne non contrôlée.
  • Anomalie de la fonction hépatique ou rénale à la sélection démontrée par : encéphalopathie de grade 1 ou plus selon les critères de West Haven, maladie hépatique connue (ex. hépatite active ou cirrhose) ou patients dialysés.
  • Patient porteur d’un cancer ou avec un antécédent de cancer de moins de 3 ans à la sélection, à l’exception des cancers in situ du col de l’utérus réséqués ou des carcinomes basocellulaires cutanés.
  • Antécédent de maladie cardiaque parmi les suivants : infarctus du myocarde documenté par une élévation des enzymes cardiaques ou une anomalie persistante de la paroi myocardique lors de l’évaluation de la fonction d’éjection ventriculaire, insuffisance cardiaque congestive NYHA ≥ 3, cardiomyopathie documentée.
  • Maladie cardiaque active dont : fraction d’éjection ventriculaire gauche 480 msec (formule de Fridericia) sur l’ECG à la sélection, angor nécessitant un traitement, arythmie ventriculaire, arythmies supraventriculaires ou nodales nécessitant un pacemaker ou non contrôlées par un traitement médical, maladie vasculaire avec anomalie documentée de la fonction cardiaque, péricardite symptomatique.
  • Traitement antérieur par l’interféron alpha ou un inhibiteur de JAK2.
  • Contre-indication à l’interféron alpha ou au ruxolitinib.
  • Patient candidat pour une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques à la sélection.
  • Participation à une autre étude clinique pendant la durée de l’étude et jusqu’à un mois après la fin de l’étude.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.