Étude KEYNOTE-598 : étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, évaluant l’efficacité du pembrolizumab associé à de l’ipilimumab par rapport à du pembrolizumab associé à un placebo, chez des patie...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3836

Étude KEYNOTE-598 : étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, évaluant l’efficacité du pembrolizumab associé à de l’ipilimumab par rapport à du pembrolizumab associé à un placebo, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules, métastatique de stade 4 non préalablement traités, avec une expression positive du PD-L1 (TPS ≥ 50%). [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa] [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon non à petites cellules prend habituellement naissance dans les cellules glandulaires situées dans la partie externe du poumon et porte le nom d’adénocarcinome. Il peut aussi prendre naissance dans les cellules minces et plates appelées cellules squameuses. Celles-ci tapissent les bronches qui sont les grosses voies respiratoires se ramifiant de la trachée jusqu’aux poumons. On parle alors de carcinome épidermoïde du poumon. Le stade 4 signifie que le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps, on parle alors d’un cancer du poumon non à petites cellules métastasique. Le traitement par immunothérapie est la référence du cancer du poumon non à petites cellules métastatique de stade 4 est l’immunothérapie. Les médicaments immunothérapeutiques employés sont entre autres le pembrolizumab. Le pembrolizumab stimule le système immunitaire du corps pour combattre les cellules cancéreuses. Il cible et bloque une protéine appelée PD-1 à la surface de certaines cellules immunitaires, appelée cellules T. Le blocage de PD-1 amène les cellules T à rechercher et tuer les cellules cancéreuses. L’ipilimumab agit en stimulant certaines cellules immunitaires appelées cellules T. Il bloque la protéine CTLA-4 située à la surface des cellules T afin que les lymphocytes T restent activés et actifs pour attaquer les cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du pembrolizumab associé à de l’ipilimumab par rapport à du pembrolizumab associé à un placebo, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules, métastatique de stade 4 non préalablement traités, avec une expression positive du PD-L1 (TPS ≥ 50%). Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du pembrolizumab toutes les 3 semaines jusqu’à 35 fois, associé à de l'ipilimumab toutes les 6 semaines jusqu’à 18 fois. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2e groupe recevront du pembrolizumab toutes les 3 semaines jusqu’à 35 fois, associé à un placebo toutes les 6 semaines jusqu’à 18 fois. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus toutes les 3 semaines, puis tous les 3 mois et toutes les 12 semaines. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 5 ans après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent du pembrolizumab IV à J1 de chaque cure de 3 semaines, jusqu’à 35 cures associé à de l'ipilimumab IV à J1 de chaque cure de 6 semaines, jusqu’à 18 cures. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent du pembrolizumab IV à J1 de chaque cure de 3 semaines, jusqu’à 35 cures associé à un placebo IV à J1 de chaque cure de 6 semaines, jusqu’à 18 cures. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus toutes les 3 semaines, puis tous les 3 mois et toutes les 12 semaines. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 5 ans après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité selon la survie globale à 2 ans. Évaluer l’efficacité selon la survie sans progression à l’aide des critères RECIST 1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer le taux de réponses objectives confirmé selon les critères RECIST 1.1. Évaluer la durée de réponse selon les critères RECIST 1.1 Évaluer le temps écoulé avant l’apparition d’une réelle dégradation du critère combiné (la toux, la douleur thoracique et l’essoufflement) à l’aide de l’échelle EORTC QLQ-LC13. Évaluer le profil de sécurité d'emploi et de tolérance.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules, métastatique de stade 4 selon la 8E version de la classification de l‘AJCC confirmé histologiquement, non préalablement traités, avec une expression positive du PD-L1 dans ≥ 50 % d’après l’évaluation immunohistochimique et non éligible à un traitement par des inhibiteurs de la tyrosine kinase.
  • Echantillon de tissu tumoral archivé ou récemment obtenu à partir d’une biopsie au trocart ou biopsie-exérèse d’une lésion tumorale n’ayant pas été précédemment irradiée.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement à l’étude.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin de du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Mutations EGFR ou translocations ALK.
  • Translocation ROS1.
  • Métastases du système nerveux central et/ou une méningite carcinomateuse non traitée.
  • Maladie auto-immune active qui a nécessité un traitement systémique par des agents modificateurs de la maladie, des corticostéroïdes ou des immunosuppresseurs au cours des 2 dernières années.
  • Patients présentant une affection médicale grave ou incontrôlée nécessitant un traitement systémique.
  • Tuberculose active.
  • Antécédents de pneumopathie non infectieuse nécessitant des stéroïdes systémiques ou une pneumopathie interstitielle actuelle ou une Pneumopathie radique. .
  • Autre cancer non stable ou a nécessitant un traitement actif au cours des 3 dernières années. Les patients ayant un carcinome basocellulaire de la peau traité curativement, un carcinome épidermoïde de la peau et / ou des cancers in situ réséqués.
  • Vaccin vivant atténué dans les 3 mois précédant l’inclusion.
  • Traitement systémique chronique par corticostéroïdes (˃10 mg d'équivalent de prednisone par jour) ou toute autre forme de traitement immunosuppresseur entrainant une immunodépression dans les 7 jours précédant le début du traitement à l'étude.
  • Chimiothérapie systémique ou autre traitement antinéoplasique ciblé ou biologique à base de médicaments anticancéreux destinée à traiter le cancer du poumon non à petites cellules de stade 4.
  • Traitement précédent avec des anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137 ou un traitement dirigé vers un autre récepteur responsable de la stimulation ou co-inhibition des lymphocytes T.
  • Radiothérapie dans les 2 semaines suivant le début du traitement à l'étude ou a reçu une radiothérapie pulmonaire > 30 Gray dans les 6 mois suivant le début du traitement à l'étude.
  • Antécédent d’allogreffe de tissu/ou greffe d’un organe solide.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux. Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.