Étude ML39349 : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance de l’alectinib chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules avec réarrangement ALK.

Mise à jour : Il y a 6 ans
Référence : RECF3366

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon se développe à partir de cellules situées dans le poumon et qui se sont multipliées de manière anormale pour former une masse ou une tumeur. Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, représentant 85 à 90 % de l’ensemble des cancers du poumon. Les patients dont les tumeurs contiennent des altérations spécifiques aux gènes codant pour l’ALK sont généralement traités à l’aide de thérapies ciblées, comme l’alectinib, administrées par voie orale et de manière continue. L’alectinib est un inhibiteur d’ALK ayant montré une activité clinique contre le cancer du poumon non à petites cellules avec réarrangement ALK. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’alectinib chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules avec réarrangement ALK. Tous les patients recevront de l’alectinib par voie orale 2 fois par jour. Le traitement sera répété jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront revus 28 jours après la fin du traitement à l’étude pour effectuer un prélèvement sanguin, une évaluation tumorale, une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) du cerveau, un examen clinique et une évaluation des signes vitaux. Ensuite, les patients seront revus toutes les 8 semaines pendant 6 mois puis toutes les 12 semaines pour effectuer une évaluation tumorale et un remplissage des questionnaires EORTC QLQ-C30/CL13, BN20 et EQ-5D-5L.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. Tous les patients reçoivent de l’alectinib PO 2 fois par jour. Le traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients sont revus 28 jours après la fin du traitement à l’étude pour effectuer un prélèvement sanguin, une évaluation tumorale, une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) du cerveau, un examen clinique et une évaluation des signes vitaux. Ensuite, les patients sont revus toutes les 8 semaines pendant 6 mois puis toutes les 12 semaines pour effectuer une évaluation tumorale et un remplissage des questionnaires EORTC QLQ-C30/CL13, BN20 et EQ-5D-5L.;


Objectif principal

Évaluer le taux de réponse objective selon les critères RECIST v1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer le taux de réponse objective au niveau du système nerveux central selon les critères RECIST v1.1. Évaluer la survie sans progression selon les critères RECIST v1.1. Évaluer le délai de progression selon les critères RECIST v1.1. Évaluer le taux de contrôle de la maladie selon les critères RECIST v1.1. Évaluer la durée de réponse selon les critères RECIST v1.1. Évaluer la durée de réponse au niveau du système nerveux central. Évaluer le taux de survie globale. Évaluer le délai d’extension de la maladie au système nerveux central. Évaluer la qualité de vie à l’aide des questionnaires QLQ-C30, LC13, EQ-5D-5L et BN20. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance par l’incidence et la sévérité des événements indésirables selon les critères NCI CTCAE v4.0. Comparer les mécanismes de résistance à l’alectinib lors de la progression de la maladie sur des échantillons de tissu avec ceux sur des échantillons sanguins. Comparer les différentes techniques d’identification des réarrangements ALK. Déterminer des mécanismes putatifs de résistance sur les échantillons de tissu. Analyser des échantillons tissulaires et sanguins en utilisant des méthodes de séquençage de l’exome entier puis comparer les données des patients répondeurs et non-répondeurs à l’alectinib. Identifier des mécanismes de résistance à l’alectinib par des échantillons sanguins recueillis durant la période de traitement. Analyser des marqueurs associés à un pronostic défavorable à partir des échantillons tissulaires et sanguins obtenus à l’inclusion.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules avec réarrangement ALK localement avancé ou métastatique (stade IIIB ou IV selon la classification de l’AJCC).
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST v1.1.
  • Biopsie contributive réalisée sur du tissu frais (blocs fixés et inclus dans la paraffine) après la progression tumorale sous un précédent traitement, montrant la présence d’un réarrangement du gène ALK déterminée par immunohistochimie (IHC) et confirmée par hybridation in situ en fluorescence (FISH) si besoin.
  • Progression de la maladie, limitée au système nerveux central ou associée à des progressions extra-crâniennes, sans possibilité de biopsie tissulaire et justifiée par l’investigateur.
  • Antécédent de progression de la maladie après exposition au crizotinib.
  • Espérance de vie ≥ 12 semaines.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : plaquettes ≥ 100 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 30 mL/min/1,73m2 (équation MDRD).
  • Fonction hépatique : transaminases ≤ 3 x LNS (ou LNI.
  • Fonction cardiaque : intervalle QT corrigé ≤ 470 ms (pour les femmes) ou intervalle QT corrigé ≤ 450 ms (pour les hommes).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 90 jours après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse sérique ou urinaire négatif dans les 3 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Mécanisme de résistance à l’alectinib évalué par le Comité des Biomarqueurs tel que les mutations ALK I1151Tins, I1171 N/S, V1180L et G1202R, une délétion de l’exon 19 du gène EGFR, mutation L858R ou mutation sur les codons 12, 13 ou 61 du gène KRAS, un haut niveau d’amplification du gène MET ou une transformation histologique de la tumeur en un carcinome pulmonaire à petites cellules.
  • Quantité insuffisante de cellules tumorales, d’ADN ou échec des analyses pour des raisons techniques (les patients peuvent être inclus à l’appréciation de l’investigateur).
  • Métastases symptomatiques au niveau du système nerveux central créant une instabilité neurologique ou nécessitant des doses accrues de corticoïdes dans la semaine précédant le début du traitement à l’étude (les patients ayant des métastases cérébrales ou lepto-méningées ou une maladie symptomatique maîtrisée et stable peuvent être autorisés).
  • Progression tumorale limitée au système nerveux central et patient autorisé à recevoir un traitement focal (chirurgie ou radiothérapie stéréotaxique).
  • Pneumopathie interstitielle non totalement rétablie.
  • Maladie hépatique décompensée (par ex. coagulopathie, encéphalopathie hépatique, ascite ou hémorragie par rupture de varices oesophagiennes).
  • Hépatite virale aiguë ou auto-immune active, alcoolique ou d’autres types.
  • Maladie infectieuse active ou non contrôlée nécessitant un traitement.
  • Trouble gastro-intestinal susceptible d’affecter l’absorption des médicaments par voie orale, tel qu’un syndrome de malabsorption ou une précédente résection intestinale majeure.
  • Bradycardie symptomatique.
  • Traitement par crizotinib dans les 7 jours précédant le début de l’étude.
  • Traitement par chimiothérapie dans les 28 jours précédant le début de l’étude.
  • Traitement par radiothérapie dans les 15 jours précédant le début de l’étude.
  • Traitement antérieur par irradiation du cerveau entier ou gamma-knife dans les 14 jours avant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement antérieur par un inhibiteur d’ALK autre que le crizotinib (y compris l’alectinib).
  • Prise de puissants inducteurs ou inhibiteurs du cytochrome P450 3A ou agents connus pour affecter la durée de l’intervalle QT dans les 14 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Traitement ou aliments non autorisés à l’étude.
  • Antécédent de transplantation d’organe.
  • Toxicités non revenues à un grade ≤ 1 ou à leur niveau préalable au traitement liées à un traitement.
  • Non rétablissement d’une chirurgie majeure ou d’un traumatisme important dans les 35 jours avant le début du traitement à l’étude.
  • Antécédent d’hypersensibilité à un excipient de la formulation de l’alectinib.
  • Toute condition psychologique, familiale, sociologique ou géographique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.