Étude BGB-A317-301 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité et la sécurité d’emploi du tislelizumab par rapport au sorafénib en traitement de première intention chez des patients ayant un ...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3537

Étude BGB-A317-301 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité et la sécurité d’emploi du tislelizumab par rapport au sorafénib en traitement de première intention chez des patients ayant un carcinome hépatocellulaire non résécable.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le carcinome hépatocellulaire, ou hépatocarcinome, représente 90 % des cancers primitifs du foie. Il tient son nom des cellules du foie à partir desquelles il se développe, les hépatocytes. Le plus souvent le carcinome hépatocellulaire apparaît sur un foie endommagé par une maladie. Il peut également arriver que le carcinome se développe chez une personne ayant un foie normal. La résection du foie permet d’enlever la tumeur ainsi qu’une marge de tissu sain tout autour. Elle constitue le traitement principal lorsqu’il n’y a qu’une seule tumeur, que celle-ci mesure moins de 2 cm et que le cancer ne s’est pas propagé. Le tislelizumab est un anticorps monoclonal qui agit en empêchant la liaison des cellules tumorales aux cellules immunitaires. En bloquant cette interaction, le système immunitaire retrouve son aptitude à attaquer les cellules cancéreuses. Le sorafénib est un inhibiteur d’enzymes impliquées dans la croissance des cellules cancéreuses. Il bloque la multiplication des cellules cancéreuses ainsi que la formation de nouveaux vaisseaux sanguins nécessaire à leur développement. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la sécurité d’emploi entre du tislelizumab par rapport au sorafénib dans le traitement de première intention chez des patients adultes atteints d’un CHC non résécable. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du tislelizumab toutes les 3 semaines. Le traitement sera répété en l’absence de nouvelle progression ou d’intolérance au traitement. Une progression initiale selon les critères RECIST v1.1 sera autorisée. Les patients du 2ème groupe recevront du sorafénib 2 fois par jour. Le traitement sera répété en l’absence de nouvelle progression ou d’intolérance au traitement. Une progression initiale selon les critères RECIST v1.1 sera autorisée. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 4 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en ouvert, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent du tislelizumab IV toutes les 3 semaines. Le traitement est répété en l’absence de seconde progression de la maladie ou de toxicités. Une progression initiale de la maladie selon les critères RECIST v1.1 est autorisée. - Bras B (comparateur actif) : les patients reçoivent du sorafénib PO 2 fois par jour. Le traitement est répété en l’absence de seconde progression de la maladie ou de toxicités. Une progression initiale de la maladie selon les critères RECIST v1.1 est autorisée. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 4 ans.;


Objectif principal

Comparer la survie globale du tislelizumab avec celle du sorafénib comme traitement de première ligne chez des patients ayant un carcinome hépatocellulaire non résécable.;


Objectif secondaire

Comparer le taux de réponse objective du tislelizumab avec celui du sorafénib. Comparer la survie sans progression du tislelizumab avec celle du sorafénib. Comparer la durée de réponse du tislelizumab avec celle du sorafénib. Comparer la qualité de vie liée à la santé du tislelizumab avec celle du sorafénib. Comparer les résultats relatifs à l’évaluation de la tumeur du tislelizumab avec ceux du sorafénib. Comparer le taux de contrôle de la maladie et le taux de bénéfice clinique du tislelizumab avec ceux du sorafénib. Comparer la sécurité d’emploi et la tolérance du tislelizumab par rapport à celle du sorafénib. Évaluer les biomarqueurs prédictifs potentiels. Évaluer la pharmacocinétique du tislelizumab. Déterminer l’immunogénicité de l’hôte au tislelizumab.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Carcinome hépatocellulaire non résécable avec confirmation histologique de stade B ou C, non-éligible à un traitement loco-régional ou en progression après un tel traitement, non éligible à une approche par traitement curatif, et de classe A selon la classification de Child-Pugh pour la fonction hépatique dans les 7 jours précédant la randomisation.
  • Au moins une lésion mesurable selon les critères RECIST v1.1, non précédemment traitée localement ou en progression selon les critères RECIST v1.1 pour les lésions présentes dans le champ d’un traitement local antérieur.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 75 x 109/L et hémoglobine ≥ 8,5 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 3 mg/dL, albumine sérique ≤ 29 g/L et transaminases ≤ 5 x LNS.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min (selon la formule de la CKDEC).
  • Fonction cardiaque : intervalle QT corrigé pour la fréquence cardiaque
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 120 jours après la fin de du traitement par tislelizumab et pendant au moins 30 jours après la fin du traitement par sorafénib pour les femmes et au moins 14 jours pour les hommes.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 7 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif avant le début du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinome hépatocellulaire non résécable fibrolamellaire, un carcinome hépatocellulaire non résécable sarcomatoïde, forme mixte associant un cholangiocarcinome à un carcinome hépatocellulaire non résécable.
  • Métastase du système nerveux central et/ou une maladie leptoméningée.
  • Thrombus tumoral impliquant le tronc principal de la veine porte ou la veine cave inférieure.
  • Antécédents d’encéphalopathie hépatique de grade ≥ 2.
  • Epanchement péricardique, épanchement pleural incontrôlable ou ascite cliniquement significative.
  • Toute preuve clinique d’hypertension portale accompagnée de varices oesophagiennes ou gastriques hémorragiques lors de la sélection ou dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Antécédents d’encéphalopathie hépatique de grade ≥ 2.
  • Epanchement péricardique, épanchement pleural incontrôlable ou ascite cliniquement significative.
  • Toute affection nécessitant un traitement systémique par corticoïdes à dose > 10 mg par jour de prednisone ou équivalent ou par d’autres médicaments immunosuppresseurs dans les 14 jours précédant la randomisation. Les patients qui actuellement traités par stéroïdes de remplacement surrénaliens à dose ≤ 10 mg par jour de prednisone ou équivalent en l’absence de maladie auto-immune active, corticostéroïdes par voie topique, oculaire, intra-articulaire, intranasale ou par inhalation avec absorption systémique minimale corticostéroïdes de courte durée prescrits en prophylaxie ou pour le traitement d’une maladie non auto-immune sont autorisés.
  • Saignement ou trouble thrombotique ou anticoagulant nécessitant une surveillance thérapeutique du rapport normalisé international lors de la sélection ou dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Déficit immunitaire actif ou maladie auto-immune et/ou antécédents de déficit immunitaire ou maladie auto-immune pouvant rechuter. Les patients ayant un diabète de type 1, une hypothyroïdie traitée par thérapie hormonale substitutive uniquement, maladie coeliaque contrôlée, des maladies cutanées ne nécessitant pas de traitement systémique (ex : vitiligo, psoriasis, alopécie) ou toute autre maladie qui n’est pas supposée récidiver en l’absence de facteurs déclenchants externes sont autorisés.
  • Antécédents de maladie pulmonaire interstitielle ou de pneumopathie inflammatoire non infectieuse sauf si elle est induite par radiothérapie.
  • Contre-indication au traitement par sorafénib.
  • Infection chronique ou active sévère nécessitant un traitement systémique antibactérien, antifongique ou antiviral.
  • Tumeur maligne active, à l’exception du carcinome hépatocellulaire et de tout cancer localement récurrent traité curativement lors de la sélection ou dans les 2 ans précédant la randomisation.
  • Facteurs de risque cardiovasculaires notamment douleur thoracique cardiaque, dans les 28 jours précédant la randomisation, embolie pulmonaire symptomatique dans les 28 jours précédant la randomisation, tout antécédent d’infarctus du myocarde aigu dans les 6 mois précédant la randomisation, tout antécédent d’insuffisance cardiaque de classe 3 ou 4 selon la NYHA dans les 6 mois précédant la randomisation ,tout événement d’arythmie ventriculaire de sévérité de grade > 2 dans les 6 mois précédant la randomisation, tout antécédent d’accident vasculaire cérébral ou d’accident ischémique transitoire dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Traitement systémique antérieur pour un carcinome hépatocellulaire non résécable. Les patients ayant précédemment reçu un traitement local sont autorisés.
  • Traitement par antiviraux initiés moins de 2 semaines avant la randomisation. Les traitements initiés au moins 2 semaines avant la randomisation doivent être poursuivi pendant la durée de l’étude.
  • Traitement loco-régional pour le foie dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Toute immunothérapie préalable dans les 28 jours précédant la randomisation ou dans les 14 jours, tout médicament chinois à base de plantes ou médicament breveté utilisé pour contrôler le cancer.
  • Vaccin vivant atténué dans les 4 semaines précédant la randomisation.
  • Antécédent d’allogreffe de cellules souches allogéniques ou d’une greffe d’organe.
  • Transfusion de produits sanguins et/ou de facteurs de croissance hématopoïétiques dans les 14 jours précédant le prélèvement des échantillons.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Toxicités non revenues liées à un traitement anti-cancéreux antérieur.
  • Antécédents de réaction d’hypersensibilité sévère à d’autres anticorps monoclonaux.
  • Toute affection pouvant interférer avec l’évaluation des résultats de l’étude ou avec la participation du patient à l’étude.
  • Sérologie VHB ≥ 500 UI/mL lors de la sélection. Les patients avec antigène HBsAg ou ADN du VHB détectable doivent être traités selon les recommandations de traitement. Pour les patients ayant le VHC, l’infection est prouvée par la détection de l’ARN du VHC.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.