Étude STIMULI : Étude de phase 2, randomisée évaluant un traitement de consolidation par nivolumab et ipilimumab après une chimioradiothérapie, chez des patients ayant un cancer du poumon à petites ce...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3234

Étude STIMULI : Étude de phase 2, randomisée évaluant un traitement de consolidation par nivolumab et ipilimumab après une chimioradiothérapie, chez des patients ayant un cancer du poumon à petites cellules de stade limité.

Extrait

Au moment du diagnostic, 30% des patients atteints d’un cancer du poumon à petites cellules (SCLC) présentent une maladie de stade limité. L’association chimiothérapie plus radiothérapie thoracique constitue l’approche thérapeutique standard en cas de SCLC de stade limité. Différentes études suggèrent qu’une infiltration accrue de la tumeur par des cellules immunitaires est associée à une meilleure survie. Le nivolumab et l’ipilimumab, deux anticorps, ciblent non seulement des récepteurs de l’immunité cellulaire différents, mais régulent aussi des voies inhibitrices distinctes. L’objectif de cet essai est d’évaluer la survie globale et la survie sans progression avec un traitement de consolidation par le nivolumab et l’ipilimumab après chimio-radiothérapie en cas de cancer du poumon à petites cellules de stade limité. Les patients seront répartis aléatoirement en 2 groupes : Les patients du groupe A (traitement de consolidation) recevront une immunothérapie qui se déroulera en deux phases après la chimio-radiothérapie et irradiation crânienne prophylactique. Lors de la phase d’induction, les patients recevront du nivolumab par voie intraveineuse (IV) pendant 30 minutes, puis de l’ipilimumab par voie intraveineuse (IV) pendant 90 minutes. Ces injections auront lieu une fois toutes les trois semaines, en quatre cures. Lors de la phase d’entretien, les patients recevront du nivolumab par voie intraveineuse (IV) pendant 30 minutes une fois toutes les 2 semaines, pendant au maximum 12 mois après le début de la phase d’entretien. Les patients du groupe B (d’observation) ne recevront pas de traitement d’immunothérapie après la chimio-radiothérapie et irradiation crânienne prophylactique. Les patients des deux groupes seront suivis pendant 5 ans et auront une évaluation radiologique par CT scan toutes les 9 semaines pendant les 18 premiers mois puis toutes les 12 semaines jusqu’à la 2ème année puis tous les 6 mois la 3ème et 4ème année et à 5 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 groupes : - Bras A (traitement de consolidation) : qui se déroule en deux phases après la chimio-radiothérapie et irradiation crânienne prophylactique. La phase d’induction est prévue dans un délai de 6 à 8 semaines après le début de la cure 4 de chimiothérapie et pas plus tard que 2 semaines après la date de randomisation.Le nivolumab est administré en IV de 30 minutes, puis l’ipilimumab est administré en IV de 90 minutes, une fois toutes les 3 semaines, en 4 cures. La phase d’entretien est prévue 3 semaines après la dernière dose d’ipilimumab de la phase d’induction. Le nivolumab est administré en IV de 30 minutes, une fois toutes les 2 semaines, pendant au maximum 12 mois après le début de la phase d’entretien. - Bras B (d’observation). Les patients ne reçoivent pas de traitement de consolidation après la chimio-radiothérapie et irradiation crânienne prophylactique. Les patients des deux groupes sont suivis pendant 5 ans et ont une évaluation radiologique par CT scan toutes les 9 semaines pendant les 18 premiers mois puis toutes les 12 semaines jusqu’à la 2ème année puis tous les 6 mois la 3ème et 4ème année et à 5 ans.;


Objectif principal

Évaluer si les résultats obtenus en termes de survie sans progression et de survie globale sont meilleurs chez les patients traités par chimioradiothérapie et irradiation crânienne prophylactique suivies d’un traitement de consolidation (nivolomab + ipilimumab) que chez les patients traités par chimioradiothérapie et irradiation crânienne prophylactique sans traitement de consolidation.;


Objectif secondaire

Évaluer la réponse objective déterminée selon les critères RECIST 1.1. Évaluer le délai jusqu’à l’échec du traitement. Évaluer les événements indésirables classés selon les CTCAE V4.0.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans
  • Cancer du poumon à petites cellules histologiquement ou cytologiquement confirmé.
  • Maladie limitée (LM) non traitée (à l’exception d’un cycle de chimiothérapie avant l’inclusion dans l’étude) définie par un stade I-IIIB selon la 7e édition de la classification TNM, M0 attesté par : (1) un examen de tomographie par émission de positons (TEP) au FDG pour l’ensemble du corps avec scanner du thorax et de la partie supérieure de l’abdomen (y compris foie, reins et surrénales) avec produit de contraste OU scanner du thorax et de la partie supérieure de l’abdomen (y compris foie, reins et surrénales) avec produit de contraste et scintigraphie osseuse ET (2) une IRM cérébral (ou scanner cérébral avec injection de produit de contraste) dans un délai de 28 jours avant le début de la chimiothérapie.
  • Indice de performance ≤ 1 (ECOG).
  • Fonctions hématologique, rénale, hépatique et pulmonaire adéquates.
  • Fonction pulmonaire : volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) de 1,0 l ou > 40 % de la valeur théorique et DLCO > 40 % de la valeur théorique.
  • Consentement éclairé signé.
  • CRITERES D’INCLUSION LORS DE LA RANDOMISATION :
  • Chimio-radiothérapie achevée conformément au protocole : quatre cycles de chimiothérapie, 85 % du volume cible prévisionnel (PTV) pour la radiothérapie thoracique et ICP obligatoire achevée.
  • Absence de progression après la radio-chimiothérapie et l’ICP.

Critère de non inclusion

  • Caractéristiques histologiques mixtes (petites cellules / non à petites cellules).
  • Épanchements pleuraux ou péricardiques qui se sont avérés être malins.
  • Antécédents documentés de maladie symptomatique à médiation immunitaire ou de maladie autoimmune sévère ayant nécessité un traitement immunosuppresseur systémique (par des stéroïdes, par exemple) prolongé (pendant plus de deux mois) tels que colite ulcéreuse et maladie de Crohn, polyarthrite rhumatoïde, sclérose systémique progressive (sclérodermie), lupus érythémateux disséminé ou vascularite auto-immune (granulomatose de Wegener, par exemple).
  • Syndrome paranéoplasique auto-immun nécessitant un traitement immunosuppresseur concomitant.
  • Maladie pulmonaire interstitielle ou fibrose pulmonaire.
  • Patients recevant simultanément un quelconque traitement anticancéreux systémique (à l’exception du premier cycle de chimiothérapie).
  • Infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite B ou le virus de l’hépatite C.
  • Patients qui présentent ou ont présenté au cours des cinq années précédentes une quelconque affection maligne, A L’EXCEPTION d’un carcinome basocellulaire ou épidermoïde de la peau, d’un carcinome in situ du col utérin ou de la vessie et d’un carcinome canalaire in situ du sein traités correctement.
  • Radiothérapie thoracique précédente (avant l’inclusion).
  • Dose pulmonaire moyenne prévue > 20 Gy ou V20 > 35 %.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.