Étude DIGHANC : étude de phase 1-2 visant à évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité de la digoxine en association à une chimiothérapie à base de cisplatine chez des patients ayant un cancer de la...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3107

Étude DIGHANC : étude de phase 1-2 visant à évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité de la digoxine en association à une chimiothérapie à base de cisplatine chez des patients ayant un cancer de la tête et du cou avancé non résécable.

Femme et Homme | Entre 18 ans et 70 ans

Extrait

Les cancers de l’oropharynx, du pharynx et du larynx constituent le 90% des cancers de la tête et du cou et sont favorisés par le tabagisme et l’abus d’alcool. Une infection par certains types du papillomavirus humain augmente le risque de développer un cancer de la tête et du cou. Le traitement des cancers de la tête et du cou est complexe et dépend des caractéristiques de la tumeur qui guident le choix de la stratégie de traitement. Dans des études précliniques antérieures, la digoxine a montré la capacité d’induire la mort cellulaire immunogénique quand elle est administrée en association à une chimiothérapie et donc la digoxine pourrait stimuler le système immunitaire pour détruire les cellules tumorales et éventuellement renforcer les effets de la chimiothérapie. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité d’emploi et l’efficacité de la digoxine en association à une chimiothérapie à base de cisplatine chez des patients ayant un cancer de la tête et du cou avancé non résécable. Tous les patients recevront de la digoxine par voie orale (PO) seule pendant 7 jours. Puis les patients recevront une chimiothérapie de type TPF comprenant du docétaxel, de la cisplatine, du 5-fluorouracile, administré pendant 5 jours associé à la digoxine le premier jour de chimiothérapie. Ce traitement sera répété toutes les 3 semaines pour un total de 3 cures. Les patients sont suivis pendant 18 semaines après l’inclusion.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2 non-randomisée et monocentrique. Tous les patients reçoivent de la digoxine PO en monothérapie pendant 7 jours. Les patients reçoivent ensuite chimiothérapie TPF (docétaxel, cisplatine, 5-fluorouracile) en IV de J1 à J5 associé à la digoxine PO à J1. Ce traitement est répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures. Les patients sont suivis pendant 18 semaines après l’inclusion.;


Objectif principal

Évaluer les toxicités cliniques ou biologiques de grade 3 ou 4 (NCI CTCAE v 4.0) dues à l’association de la digoxine à une chimiothérapie à base de platine.;


Objectif secondaire

Évaluer la réponse clinique après la chimiothérapie par fibroscopie. Évaluer la réponse radiologique après la chimiothérapie. Évaluer l’efficacité biologique par l’analyse de recrutement de cellules T. Évaluer l’efficacité biologique par l’analyse des sous-populations de cellules T. Évaluer l’efficacité biologique par l’expression de l’interféron gamma par RT-PCR. Évaluer l’efficacité biologique par l’expression de l’IL-17 par RT-PCR. Évaluer la survie sans progression.


Critère d'inclusion

  • Age > 18 ans et
  • Carcinome squameux de la tête et du cou primaire, non résécable, avancé (de stade III-IV) indiqué pour être traité par une chimiothérapie à base de cisplatine.
  • Espérance de vie > 12 mois.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 60 mL/min (formule MDRD).
  • Fonction ionique : calcium ≤ LNS, potassium ≥ LNI, magnésium ≥ LNI.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 6 mois après la fin du traitement de l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Tumeurs positives pour le papillomavirus humain.
  • Dysphagie qui empêche le traitement avec la digoxine.
  • Insuffisance rénale.
  • Insuffisance hépatique (score Child-Pugh de grade B ou C).
  • Antécédent d’un autre cancer qui est sous traitement.
  • Sténose aortique sévère ou sténose sous-aortique hypertrophique idiopathique à l’échocardiographie avant le traitement.
  • Cardiomyopathie hypertrophique ou dilatée ou restrictive à l’échocardiographie avant le traitement.
  • Condition cardiaque sévère qui contre-indique l’administration de digoxine (péricardite constrictive, coeur pulmonaire aigu, myocardite).
  • Infarctus du myocarde aigu dans les 3 derniers mois.
  • Arythmies ventriculaires sévères à l’ECG au repos, y compris des extrasystoles ventriculaires fréquentes, une tachycardie ventriculaire ou une fibrillation ventriculaire.
  • Bloc auriculoventriculaire de deuxième ou troisième degré ou un syndrome de sinus malade à l’ECG au repos sans un pacemaker.
  • Syndrome de Wolf Parkinson White à l’ECG au repos.
  • Réaction d’hypersensibilité connue à la digoxine.
  • Indication irréfutable pour l’administration continuée de digoxine.
  • Administration de médicaments contre-indiqués avec la digoxine orale (midodrine, sels de calcium, millepertuis, sultopride, phénytoïne, vaccin de la fièvre jaune, vaccin vivant atténué).
  • Difficultés planifiées pour les 6 mois de suivi pendant la durée de l’étude.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.