Étude CHRONO : étude de phase 2 randomisée évaluant l’effet de l’augmentation du nombre de cures de chimiothérapie néoadjuvante (carboplatine et paclitaxel) avant la chirurgie cytoréductrice sur la su...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3791

Étude CHRONO : étude de phase 2 randomisée évaluant l’effet de l’augmentation du nombre de cures de chimiothérapie néoadjuvante (carboplatine et paclitaxel) avant la chirurgie cytoréductrice sur la survie sans maladie chez des patientes ayant un cancer de l’ovaire non résécable nécessitant un traitement par chimiothérapie néoadjuvante.

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de l’ovaire est un cancer rare, qui touche les femmes le plus souvent autour de 65 ans. Il en existe plusieurs catégories, selon le type de cellules présentes à l’endroit où la tumeur prend naissance. Le cancer de l’ovaire peut envahir les tissus voisins et aussi développer des métastases dans d’autres parties du corps. Le traitement du cancer de l’ovaire repose en général sur la chirurgie et la chimiothérapie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet de l’augmentation du nombre de cures de chimiothérapie néoadjuvante (carboplatine et paclitaxel) avant la chirurgie cytoréductrice sur l’efficacité du traitement. Les patientes seront réparties de façon aléatoire dans deux groupes. Les patientes du premier groupe recevront du carboplatine associé à du paclitaxel le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Ensuite, une chirurgie cytoréductrice sera réalisée dans les 3 à 5 semaines suivant la dernière cure de chimiothérapie néoadjuvante. Puis, les patientes recevront du carboplatine associé à du paclitaxel le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 5 cures en l’absence de progression de la maladie ou de d’intolérance au traitement. Les patientes pourront également recevoir, en traitement optionnel après la chirurgie, du bévacizumab lors de cures de 3 semaines pendant une durée maximale de 15 mois. Les patientes du deuxième groupe recevront du carboplatine associé à du paclitaxel le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toute les 3 semaines jusqu’à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Ensuite, une chirurgie cytoréductrice sera effectuée dans les 3 à 5 semaines suivant la dernière cure de chimiothérapie néoadjuvante. Puis, les patientes recevront du carboplatine associé à du paclitaxel le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 2 cures en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. Les patientes pourront également recevoir, en traitement optionnel après la chirurgie, du bévacizumab lors de cures de 3 semaines pendant une durée maximale de 15 mois. Les patientes seront suivies jusqu’à 5 ans après la fin du traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patientes sont randomisées en 2 bras : - Bras A (témoin) : les patientes reçoivent du carboplatine en association avec du paclitaxel en IV à J1 de chaque cure. Le traitement est répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patientes reçoivent ensuite une chirurgie cytoréductrice dans les 3 à 5 semaines suivant la dernière cure de chimiothérapie néoadjuvante. Puis, les patientes reçoivent du carboplatine en association avec du paclitaxel en IV à J1 de chaque cure. Le traitement est répété toutes les 3 semaines jusqu’à 5 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patientes peuvent recevoir, en traitement adjuvant optionnel, du bévacizumab en IV lors de cures de 3 semaines pendant une durée maximale de 15 mois. Bras B (expérimental) : les patientes reçoivent du carboplatine en association avec du paclitaxel en IV à J1 de chaque cure. Le traitement est répété toute les 3 semaines jusqu’à 6 cures en l’absence de progression de la maladie et de toxicités. Les patientes reçoivent ensuite une chirurgie cytoréductrice dans les 3 à 5 semaines suivant la dernière cure de chimiothérapie néoadjuvante. Enfin, les patientes reçoivent du carboplatine en association avec du paclitaxel en IV à J1 de chaque cure. Le traitement est répété toutes les 3 semaines jusqu’à 2 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patientes peuvent recevoir, en traitement adjuvant optionnel, du bévacizumab en IV lors de cures de 3 semaines pendant une durée maximale de 15 mois. Les patientes sont suivies jusqu’à 5 ans après la fin du traitement de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer l’effet de l’augmentation du nombre de cures de chimiothérapie néoadjuvante (carboplatine et paclitaxel) avant la chirurgie cytoréductrice sur la survie sans maladie.;


Objectif secondaire

Évaluer l’évolution de la qualité de vie des patientes selon le traitement. Évaluer la réponse pathologique complète. Évaluer la survie globale. Évaluer d’autres dimensions de la qualité de vie liée à la santé. Évaluer le délai entre la fin du traitement et le nouveau traitement. Évaluer la mortalité post-opératoire. Évaluer la morbidité post-opératoire (selon la classification Clavien Dindo). Évaluer le score de FAGOTTI. Évaluer la tolérance de la chimiothérapie néoadjuvante, la chirurgie d’intervalle et la chimiothérapie adjuvante.


Critère d'inclusion

  • Femme d’âge ≥ 18 ans.
  • Cancer épithélial de l’ovaire histologiquement prouvé, carcinome des trompes de Fallope ou cancer du péritoine (les patientes ayant un carcinome mucineux, un carcinome à cellules claires ou un carcinosarcome sont autorisées).
  • Cancer de stade IIIb, IIIc ou IV (selon la classification de FIGO) non éligible à une chirurgie cytoréductrice complète et jugé résécable après 3 cures de chimiothérapie néoadjuvante.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, lymphocytes ≥ 3,0 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,25 x LNS et transaminases ≤ 2,5 x LNS.
  • Fonction rénale : créatinine plasmatique
  • Patiente affiliée ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales symptomatiques.
  • Crise épileptique non contrôlée avec un traitement médical standard, diabète non contrôlé, cirrhose, insuffisance respiratoire induisant une dépendance en oxygène, troubles psychiatriques graves.
  • Infection en cours ou non contrôlée.
  • Autre pathologie maligne antérieure ou synchrone dans les 3 dernières années à l’exception d’un cancer cutané non-mélanomateux ou d’un carcinome in situ du col de l’utérus, du sein ou d’autres localisations, traités de manière adéquate.
  • Maladie cardiaque cliniquement significative ou fonction cardiaque altérée.
  • Antécédent d'accident vasculaire cérébral (AVC), accident ischémique transitoire (AIT) ou hémorragie méningée dans les 6 mois à compter de l’inclusion dans cette étude.
  • Traitement antiviral contre le VIH.
  • Toute condition médicale pouvant empêcher la patiente de se conformer au protocole de l’étude (ex : contre-indication à la chirurgie ou à la chimiothérapie).
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.