Étude DICIPLE : étude de phase 3 randomisée comparant une continuation du nivolumab en association avec l’ipilimumab jusqu’à progression à une observation chez des patients naïfs de traitement ayant u...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3692

Étude DICIPLE : étude de phase 3 randomisée comparant une continuation du nivolumab en association avec l’ipilimumab jusqu’à progression à une observation chez des patients naïfs de traitement ayant un cancer du poumon non à petites cellules positif pour PD-L1 après un traitement d’induction par l’association nivolumab-ipilimumab. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa]

Femme et Homme | Entre 18 ans et 75 ans

Extrait

Le cancer du poumon non à petites cellules représente la forme histologique la plus fréquente de cancer du poumon (environ 90 % des cas). Dans le cas de ce type de cancer, il existe 2 types de traitements agissant sur les cellules tumorales : la chimiothérapie et les thérapies ciblées, incluant les immunothérapies. Dans le cas de certains types de cancer, il arrive que les cellules cancéreuses se protègent en inhibant la réponse immunitaire par l’intermédiaire du système PD-1/PD-L1. Bloquer le système PD-1/PD-L1 par une immunothérapie permet de réactiver les lymphocytes qui seront capables d’éliminer les cellules cancéreuses. C’est le principe d’action de l’ipilimumab et du nivolumab. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’un traitement par du nivolumab associé à de l’ipilimumab arrêté après 6 mois à celle du même traitement continué après 6 mois chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules positif pour PD-L1. Les patients recevront en traitement d’induction de l’ipilimumab une fois tous les 6 semaines et du nivolumab une fois tous les 2 semaines pendant 6 mois. Ils seront ensuite répartis aléatoirement en 2 groupes : Les patients du premier groupe recevront de l’ipilimumab une fois tous les 6 semaines et du nivolumab une fois tous les 2 semaines jusqu’à progression de la maladie. Puis, ils recevront une chimiothérapie à base de platine pendant au moins 4 cures, suivie d’une chimiothérapie de maintenance jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients du deuxième groupe seront suivis pendant une période d’observation jusqu’à progression de la maladie, puis ils recevront de l’ipilimumab une fois tous les 6 semaines et du nivolumab une fois tous les 2 semaines. En cas de nouvelle progression de la maladie, ils recevront une chimiothérapie à base de platine pendant au moins 4 cures, suivie d’une chimiothérapie de maintenance jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant 2 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients reçoivent en traitement d’induction de l’ipilimumab en IV une fois tous les 6 semaines et du nivolumab en IV une fois tous les 2 semaines pendant 6 mois. Ils sont ensuite randomisés en 2 bras : - Bras A (traitement standard) : les patients reçoivent de l’ipilimumab en IV une fois tous les 6 semaines et du nivolumab en IV une fois tous les 2 semaines jusqu’à progression de la maladie. Ensuite, ils reçoivent un doublet de chimiothérapie à base de platine pendant au moins 4 cures, suivie d’une chimiothérapie de maintenance jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. - Bras B (bras expérimental) : les patients sont suivis pendant une période d’observation jusqu’à progression de la maladie puis reçoivent de l’ipilimumab en IV une fois tous les 6 semaines et du nivolumab en IV une fois tous les 2 semaines. En cas de nouvelle progression de la maladie, ils reçoivent un doublet de chimiothérapie à base de platine pendant au moins 4 cures, suivie d’une chimiothérapie de maintenance jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les patients sont suivis pendant 2 ans.;


Objectif principal

Comparer la survie sans progression à partir de la date de randomisation entre les deux bras de traitement.;


Objectif secondaire

Comparer la qualité de vie. Comparer la survie sans progression à partir de la seconde ligne de traitement. Comparer la survie globale. Déterminer la valeur pronostique et prédictive de PD-L1 évaluée centralement et localement. Évaluer les aspects pharmaco-économiques. Comparer la tolérance. Évaluer les neutrophiles et macrophages infiltrant la tumeur ainsi que les CD8+/CD3+ reflétant l’infiltration des lymphocytes T. Évaluer les biomarqueurs plasmatiques : KRAS, p53, MET, PTEN, BRAF, PI3KCA, NRAS, STK11 et dosage des cytokines pro-inflammatoires.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans et
  • Cancer du poumon non à petites cellules prouvé histologiquement, de stade IV selon la 8e classification TNM, mesurable par scanner ou IRM selon les critères RECIST v1.1.
  • Échantillons tumoraux disponibles pour l’analyse centralisée de PD-L1 en immunohistochimie.
  • Expression de PD-L1 ≥ 1% et
  • Radiothérapie thoracique effectuée au début du traitement.
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine > 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : transaminases
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule de Cockcroft ou MDRD ou CK-Epi).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer dans les 28 jours précédant la 1re administration et pendant au moins 6 mois après la dernière administration du traitement de l’étude.
  • Test de grossesse sérique négatif avant le début du traitement de l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales symptomatiques non traitées.
  • Cancer à petites cellules ou tumeur avec une histologie mixte incluant une composante à petites cellules.
  • Mutation activatrice de l’EGFR connue.
  • Réarrangement connu des gènes ALK ou ROS1 évalué par immunohistochimie, FISH ou séquençage NGS.
  • Maladie inflammatoire de l’intestin.
  • Maladie interstitielle pulmonaire préexistante.
  • Infection active non contrôlée.
  • Antécédent d’immunodéficience primaire ou de maladie auto-immune active.
  • Antécédent de cancer ou cancer actif dans les 5 ans.
  • Syndrome de la veine cave supérieur persistant après une pose de stent.
  • Insuffisance cardiaque congestive non contrôlée, arythmie cardiaque non contrôlée, maladie cardiaque ischémique non contrôlée.
  • Radiothérapie palliative osseuse sur une métastase douloureuse ou compressive reçue dans les 4 semaines précédant le début du traitement.
  • Traitement systémique par corticothérapie.
  • Vaccin vivant atténué reçu dans les 30 derniers jours.
  • Traitement précédant avec un anticorps anti-PD-1, un anti-PD-L1 ou anti-CTLA4.
  • Traitement précédant par chimiothérapie.
  • Traitement immunosuppresseur dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Transplantation d’organe nécessitant un traitement immunosuppresseur.
  • Sérologie VIH positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.