GBM-ANOCEF 2008-01 : Essai de phase 2 randomisé évaluant l’efficacité et la tolérance d’un traitement associant de l’irinotécan et du bévacizumab à une radiochimiothérapie par témozolomide, chez des p...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF0970

GBM-ANOCEF 2008-01 : Essai de phase 2 randomisé évaluant l’efficacité et la tolérance d’un traitement associant de l’irinotécan et du bévacizumab à une radiochimiothérapie par témozolomide, chez des patients ayant un glioblastome non résécable. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | Entre 18 ans et 70 ans

Extrait

L’objectif de cet essai est d’évaluer l’efficacité de l’adjonction d’un traitement par irinotécan et bévacizumab au traitement standard associant une radiothérapie et du témozolomide, chez des patients ayant un glioblastome non résécable. Les patients seront répartis de façon aléatoire entre deux groupes de traitement. Les patients du premier groupe recevront tout d'abord un traitement néo-adjuvant comprenant une perfusion de bévacizumab et d’irinotécan toutes les deux semaines, jusqu’à quatre cures. Les patients recevront ensuite une radiothérapie, avec des séances cinq jours par semaine pendant six semaines ; pendant toute la durée de la radiothérapie les patients recevront également des comprimés de témozolomide, quotidiennement. Enfin, quatre à cinq semaines après la fin de la radiothérapie, les patients recevront douze cures d'un traitement adjuvant, similaire au premier traitement néo-adjuvant administré ; ce traitement pourra être poursuivi en l'absence de rechute ou d’intolérance. Les patients du deuxième groupe recevront une radiothérapie associée à un traitement par témozolomide, selon les mêmes modalités que dans le premier groupe. Quatre semaines après la fin de la radiothérapie, les patients recevront un traitement comprenant des comprimés de témozolomide, pris quotidiennement pendant cinq jours ; ce traitement sera répété toutes les quatre semaines, jusqu’à six cures, et pourra être poursuivi en l'absence de rechute ou d’intolérance. Au cours de l’essai, les patients complèteront des questionnaires sur la qualité de vie avant, pendant et après le traitement. Dans le cadre de cet essai, les patients pourront également participer à 3 autres études associées : la première nécessite des échantillons de la tumeur, prélevés lors de la biopsie initiale, ainsi que des échantillons de sang, prélevés plusieurs fois durant le traitement. Les deux autres études sont des études d’imagerie mettant en oeuvre des techniques plus complètes que les techniques de suivi standard.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’un essai phase 2 randomisé et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent un traitement néo-adjuvant comprenant du bévacizumab et de l’irinotécan en IV toutes les 2 semaines, jusqu’à 4 cures. Les patients reçoivent ensuite une radiothérapie de 60 Gy à raison de 2 Gy par fractions, 5 jours par semaine pendant 6 semaines, associée à du témozolomide PO tous les jours pendant toute la durée de la radiothérapie. Entre 4 et 5 semaines après la fin de la radiochimiothérapie, les patients reçoivent un traitement adjuvant selon les mêmes modalités que le traitement néo-adjuvant, jusqu’à 12 cures, en absence de progression ou de toxicité. - Bras B (référence) : les patients reçoivent une radiochimiothérapie identique à celle du bras A. Quatre semaines après la fin de la radiochimiothérapie, les patients reçoivent un traitement adjuvant comprenant du témozolomide PO de J1 à J5. Ce traitement est répété toutes les 4 semaines, jusqu’à 6 cures, en absence de progression ou de toxicité. Les patients peuvent également participer à 3 études ancillaires : - une étude biologique cherchant les paramètres pronostiques de la réponse, nécessitant un prélèvement tumoral réalisé lors de la biopsie initiale et des prélèvements sanguins réalisés lors du diagnostic, après le traitement néo-adjuvant, la radiochimiothérapie et lors de la progression. - deux études d’imagerie : un protocole avancé d’évaluation de la réponse par IRM et un protocole d’évaluation pronostique et thérapeutique par TEP au FDG ou à la méthionine 11C.;


Objectif principal

Augmenter la survie sans progression (SSP) à 6 mois de 50% à 66%.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale. Évaluer le taux de réponses après la phase néo-adjuvante. Évaluer le taux de réponses sur l'ensemble du traitement. Évaluer la qualité de vie. Évaluer la tolérance. Étudier les facteurs biologiques prédictifs de la réponse au bévacizumab. Étudier l’impact de la méthylation du promoteur de la MGMT sur la réponse et la survie. Analyser la réponse au traitement néo-adjuvant par les nouvelles techniques d'imagerie IRM et TEP.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 70 ans.
  • Gliome malin de grade IV confirmé histologiquement par biopsie stéréotaxique ou chirurgicale (OMS).
  • Classe pronostique RPA V.
  • GBM uniquement sus-tentoriel.
  • Gliome jugé non résécable en réunion de concertation polydisciplinaire.
  • Délai ≥ 14 jours après la biopsie stéréotaxique.
  • IRM cérébrale ≤ 28 jours.
  • Indice de Karnofsky > 50%.
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L.
  • Tests biologiques hépatiques : transaminases ≤ 2,5 x LNS, bilirubine 70 %.
  • Fonction rénale : créatinine
  • Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Intervention chirurgicale prévisible.
  • Traitement antérieur par radiothérapie ou chimiothérapie.
  • Implant de GliadelR.
  • Traitement par un inducteur des cytochromes P450, susceptible de diminuer l'activité antitumorale de l'irinotécan.
  • Traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire en cours.
  • Pathologie infectieuse évolutive.
  • Hypertension artérielle non contrôlée (PAS > 170 mmHg).
  • Insuffisance cardiaque ou cirrhose.
  • Maladie hémorragique congénitale (hémophilie, Willebrand).
  • Antécédent de pathologie cardiovasculaire (infarctus du myocarde, angor, artériopathie des membres inférieurs, anévrysme aortique, accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique, même transitoire).
  • Pathologie maligne concomitante ou en rémission depuis moins de 5 ans, excepté un cancer du col utérin non invasif, un cancer cutané autre que mélanome, un cancer du sein in situ.
  • Hémorragie cérébrale sur l’IRM initiale.
  • Hémorragie digestive et/ou ulcère gastro-duodénal datant de moins de 3 mois.
  • Inaptitude psychologique à tolérer des IRMs répétées (claustrophobie).
  • Suivi clinique impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques.
  • Femme enceinte ou allaitant.