Étude UTOLA : étude de phase 2 randomisée comparant l’efficacité de l’olaparib en phase de maintenance avec celle d’un placebo chez des patientes ayant un carcinome de l’endomètre sensible au platine,...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3746

Étude UTOLA : étude de phase 2 randomisée comparant l’efficacité de l’olaparib en phase de maintenance avec celle d’un placebo chez des patientes ayant un carcinome de l’endomètre sensible au platine, de stade avancé ou métastatique, traité précédemment par un sel de platine en association avec un taxane.

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

Un cancer de l'endomètre se développe lorsque l’une des cellules de l’endomètre, initialement normale se transforme puis se multiplie de façon anarchique jusqu'à former un amas de cellules anormales appelée tumeur. Le carcinome est la forme la plus fréquente de cancer de l'endomètre. Le cancer de l'endomètre est le plus souvent traité par la chirurgie. D'autres traitements peuvent être utilisés en cas de métastases comme la radiothérapie, la chimiothérapie et l'hormonothérapie. L’olaparib est un traitement qui bloque la multiplication des cellules cancéreuses en inhibant une protéine impliquée dans des modifications génétiques à l’origine de l’apparition de la tumeur. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’olaparib en phase de maintenance avec celle d’un placebo chez des patientes ayant un carcinome de l’endomètre sensible au platine, de stade avancé ou métastatique, traité précédemment par un sel de platine en association avec un taxane. Les patientes seront réparties aléatoirement en 2 groupes : Les patientes du 1er groupe recevront de l’olaparib 2 fois par jour. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patientes du 2ème groupe recevront un placebo 2 fois par jour. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patientes seront revues toutes les 4 mois, ou tous les 3 mois en cas de progression de la maladie, pendant 2 ans après la fin du traitement de l’étude notamment pour un examen physique, une évaluation des effets indésirables, une évaluation radiologique, biologique et une évaluation de la qualité de vie à l’aide d’un questionnaire.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en groupes parallèles, en double aveugle et multicentrique. Les patientes sont randomisées en 2 bras : - Bras A : les patientes reçoivent de l’olaparib PO, 2 fois par jour. Le traitement est répété jusqu’à progression radiologique de la maladie selon les critères RECIST ou survenue de toxicités. - Bras B : les patientes reçoivent un placebo PO, 2 fois par jour. Le traitement est répété jusqu’à progression radiologique de la maladie selon les critères RECIST ou survenue de toxicités. Les patientes sont revues toutes les 12 semaines, ou tous les 3 mois en cas de progression de la maladie, pendant 2 ans après la fin du traitement de l’étude notamment pour un examen physique, une évaluation des effets indésirables, une évaluation radiologique, biologique et une évaluation de la qualité de vie à l’aide d’un questionnaire.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité en termes de survie sans progression selon les critères RECIST de l’olaparib.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer le temps de la randomisation à l’efficacité mesurée par la survie sans progression et le taux de réponse objective selon les statuts ICH, P53, MMR et un NGS pour le gène BRCA/HRD. Évaluer le temps de la randomisation à la première et seconde thérapie.


Critère d'inclusion

  • Femme d’âge ≥ 18 ans.
  • Carcinome de l’endomètre quel que soit le sous type histologique et moléculaire, de stade avancé ou métastatique non éligible à un traitement curatif par chirurgie ou radiothérapie, traité précédemment par une hormonothérapie, par un traitement de type BEAM (BCNU, étoposide, aracytine et melphalan) externe avec ou sans curiethérapie vaginale, par 4 à 6 cures de chimiothérapie à base de sel de platine pour une maladie avancée, avec une maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1, sans évidence de maladie ou maladie en réponse complète, partielle ou stable avant la randomisation et avec première rechute au moins 12 mois après un traitement locorégional.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 16 semaines.
  • Échantillon tumoral prélevé lors du geste chirurgical initial fixé dans le formol et inclus en paraffine, pour une analyse centralisée des statuts IHC, P53 et MMR pour la stratification de la randomisation dans les 2 semaines précédant la randomisation et un test NGS pour le gène BRCA/HRD 3 mois après la randomisation.
  • Fonction médullaire et organique normale.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 10 g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 50 mL/min et créatinine ≤ 1,25 x LNS.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de présence de métastases hépatiques).
  • Contraception efficace pour les patientes en âge de procréer pendant la durée de l’étude.
  • Test de grossesse urinaire négatif dans les 7 jours précédant le début du traitement de l’étude.
  • Patiente affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales ou compression de la moelle épinière confirmées par examen radiologique (ex : scanner ou IRM) dans les 4 semaines précédant la randomisation.
  • Carcinosarcome, carcinome neuroendocrine et à petite cellules traité par plus d’une lige de chimiothérapie pour un cancer endométrial avancé ou métastatique, avec une maladie localisée avancée éligible à une chirurgie.
  • Toute maladie, trouble fonctionnel, anomalie à l’examen clinique ou anomalie des examens de laboratoires pouvant contre-indiquer le traitement de l’étude ou pouvant représenter des risques pour la patiente.
  • Pathologie du système nerveux central confirmée par examen neurologique (les patientes traitées efficacement par un traitement médical standard sont acceptées).
  • Syndrome myélodysplasique ou leucémie myéloïde aigüe.
  • Crise hypertensive grade 4 selon les critères CTC-AE ou encéphalopathie hypertensive.
  • Autres tumeurs malignes dans les 5 ans précédant le début du traitement de l’étude (les patientes ayant un cancer cutané non mélanomateux de la peau, un cancer in situ du col de l’utérus, un carcinome canalaire in situ traité de manière adéquate sont autorisées).
  • Maladie cardiovasculaire cliniquement significative notamment infarctus du myocarde, angor instable dans les 6 mois précédent la randomisation, insuffisance cardiaque congestive de grade ≥ 2 selon la NYHA, arythmie cardiaque grave nécessitant un traitement (les patientes ayant une fibrillation auriculaire ou une tachycardie supra ventriculaire paroxystique).
  • Pathologie vasculaire périphérique de grade > 3 (ex : pathologie symptomatique, interférant avec les activités quotidiennes et nécessitant une intervention ou une correction), antécédent d’accident vasculaire cérébral, d’accident ischémique transitoire.
  • Hémorragie sous arachnoïdienne dans les 6 mois précédent la randomisation ou tout autre trouble hémorragique dans les 6 mois précédent la randomisation, antécédent de syndrome de QT long, diathèse hémorragique ou coagulopathie importante.
  • Traitement antérieur par inhibiteur de PARP (ex : olaparib).
  • Traitement concomitant par inhibiteur du cytochrome CYP3A4 (ex : kétoconazole, itraconazole, ritonavir, indinavir, saquinavir, télithromycine, clarithromycine ou le nelfinavir) ou inducteur du cytochrome CYP3A4 (ex : phénobarbital, enzalutamide, phénytoïne, rifampicine).
  • Traitement par chimiothérapie adjuvante ou radiochimiothérapie locale dans les 12 mois précédant le début du traitement de l’étude.
  • Transfusion dans les 28 jours précédant la randomisation.
  • Radiothérapie dans les 6 semaines précédant le début du traitement de l’étude.
  • Chirurgie majeure dans les 4 semaines précédant le début du traitement de l’étude avec une absence de récupération complète de ses effets.
  • Toxicités non revenues à un grade ≤ 1, liées à une chimiothérapie ou un traitement anti-cancéreux antérieur (Une alopécie de tout grade ou une neuropathie périphérique de grade
  • Hypersensibilité connue à l’olaparib ou l’un de ces composants.
  • Participation à une autre étude clinique avec un traitement expérimental pendant le traitement de l’étude et avant la randomisation.
  • Toute condition pouvant empêcher la patiente de se conformer aux contraintes du protocole ainsi qu’à son suivi.
  • Incapacité à avaler un traitement ou trouble gastro-intestinal interférant avec l’absorption du traitement de l’étude.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.