Étude FRACTION-Lung : étude de phase 2 randomisée évaluant rapidement et en temps réel l’efficacité d’associations d’immunothérapies chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules ...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3335

Étude FRACTION-Lung : étude de phase 2 randomisée évaluant rapidement et en temps réel l’efficacité d’associations d’immunothérapies chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon se développe à partir de cellules situées dans le poumon qui se sont multipliées de manière anormale pour former une masse ou une tumeur. Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, représentant 85 à 90 % de l’ensemble des cas de cancers du poumon. Le cancer du poumon à petites cellules prend naissance dans les cellules qui tapissent les bronches situées au centre des poumons. Il existe deux types principaux de cancer du poumon non à petites cellules : le carcinome à petites cellules et le carcinome mixte à petites cellules. Les immunothérapies constituent un développement majeur dans le traitement du cancer car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. L’ipilimumab et le nivolumab sont des anticorps ciblant respectivement CTLA-4 et PD-1. Ils sont susceptibles de réactiver le système immunitaire et pourraient avoir un effet synergique quand ils sont administrés simultanément. L’objectif de cette étude est d’évaluer rapidement et en temps réel l’efficacité d’associations d’immunothérapies chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé. Les patients seront répartis aléatoirement en 5 groupes : Les patients du premier groupe recevront du nivolumab. Les patients du deuxième groupe recevront du nivolumab associé à du dasatinib. Les patients du troisième groupe recevront du nivolumab associé à du relatlimab. Les patients du quatrième groupe recevront du nivolumab associé à de l’ipilimumab. Les patients du cinquième groupe recevront du nivolumab associé à du BMS-986205. Le traitement sera répété à chaque cure pour tous les groupes en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 5 bras : - Bras 1 (comparateur actif) : les patients reçoivent du nivolumab en IV. - Bras 2 (expérimental) : les patients reçoivent du nivolumab en IV en association avec du dasatinib PO. - Bras 3 (expérimental) : les patients reçoivent du nivolumab en IV en association avec du relatlimab en IV. - Bras 4 (expérimental) : les patients reçoivent du nivolumab en IV en association avec de l’ipilimumab en IV. - Bras 5 (expérimental) : les patients reçoivent du nivolumab en IV en association avec du BMS-986205 (indoleamine 2,3-dioxygénase 1) PO. Le traitement est répété à chaque cure pour tous les bras en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités.;


Objectif principal

Évaluer l'efficacité (taux de réponse objective [TRO], durée de la réponse [DR] et taux de survie sans progression [TSSP] à 24 semaines) pour chaque association de traitement de l'étude FRACTION-Poumon chez des patients atteints de CBNPC.;


Objectif secondaire

Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance du nivolumab. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance du nivolumab associé au dasatinib. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance du nivolumab associé au relatlimab. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance du nivolumab associé à l’ipilimumab. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance du nivolumab associé au BMS-986205.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé avec au moins une lésion mesurable.
  • Plus de 4 semaines depuis un traitement adjuvant ou néoadjuvant.
  • Plus de 4 semaines depuis une chimio-radiothérapie antérieure pour une maladie localement avancée.
  • Pour les patients ayant des mutations connues de l'EGFR ou des réarrangements connus de l'ALK : traitement par ITK obligatoire.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois après le dernier traitement par chimiothérapie.
  • Fonction hématologique : lymphocytes ≥ 2 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, taux d'hémoglobine ≥ 8,5 g/dL.
  • Fonction hépatique : transaminases ≤ 3 x LNS institutionnelle, bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS institutionnelle (excepté pour les patients atteints du syndrome de Gilbert, dont le taux de bilirubine directe doit être normal).
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1,5 x LNS institutionnelle ou clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min.
  • Fonction thyroïdienne normale : l'hypothyroïdie infraclinique ou stabilisée par un traitement substitutif thyroïdien est autorisée.
  • Test de grossesse sérique ou urinaire négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement par le médicament de l'étude pour les femmes en âge de procréer.
  • Les femmes doivent utiliser une ou plusieurs méthodes de contraception efficace pendant toute la durée du traitement avec le ou les médicaments de l’étude plus 5 demi-vies du médicament de l’étude plus 30 jours (durée du cycle ovulatoire).
  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec des femmes en âge de procréer doivent accepter de suivre les instructions concernant l’utilisation d’une ou plusieurs méthodes de contraception pendant toute la durée du traitement avec le ou les médicaments de l’étude plus 5 demi-vies du ou des médicaments de l’étude plus 90 jours (durée de renouvellement du sperme).
  • Consentement pour les biopsies obligatoires d’échantillons tumoraux.
  • Pour le bras 4 : patients naïfs de traitement anti-PD-1/PD-L1.
  • Pour le bras 5 : patients ayant déjà reçu un traitement anti-PD-1/PD-L1. Maladie évolutive ou récidivante pendant ou après le traitement anti-PD-1/PD-L1
  • Pour les bras 4 et 5 : les patients peuvent avoir reçu jusqu’à 1 chimiothérapie cytotoxique antérieure pour un CBNPC de stade avancé. Les patients inclus dans l’étude FRACTION-Poumon avant la mise en oeuvre de l’Amendement 5 et qui se présentent pour ré-inclusion dans le Bras 5 peuvent avoir reçu 1 ou plusieurs chimiothérapies antérieures pour une maladie évolutive ou récidivante.
  • Pour les bras 4 et 5 : les patients doivent avoir eu la possibilité de recevoir une chimiothérapie à base de platine pour le CBNPC. La chimiothérapie à base de platine peut avoir été administrée comme traitement adjuvant, néoadjuvant ou récurrent
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Mutation connue de l'EGFR qui serait sensible au traitement par inhibiteur ciblé disponible.
  • Translocation connue de l'ALK qui serait sensible au traitement par inhibiteur ciblé disponible.
  • Métastases du système nerveux central non traitées.
  • Antécédents de tumeurs malignes antérieures (sauf les cancers de la peau autres que le mélanome et les cancers in situ), sauf si une réponse complète (RC) a été obtenue ≥ 2 ans avant l'entrée dans l'étude.
  • Antécédents d'allogreffe d'organe antérieure.
  • Chirurgie lourde au cours des 4 semaines précédant la première dose du médicament de l'étude.
  • Transfusion de concentré de globules rouges ou de plaquettes au cours des 2 semaines précédant la première dose du médicament de l'étude.
  • Oxygénothérapie quotidienne.
  • Maladie cardiovasculaire non maîtrisée ou importante : infarctus du myocarde ou AVC/accident ischémique transitoire (AIT) au cours des 6 mois précédents, angor non contrôlé au cours des 3 mois précédents, antécédents d'arythmie cliniquement significative, intervalle QT corrigé, avec intervalle > 480 ms selon la formule de Fridericia, Antécédents de cardiopathie cliniquement significative (par ex., cardiomyopathie, insuffisance cardiaque congestive, myocardite, péricardite ou épanchement péricardique significatif).
  • Antécédents médicaux et maladies concomitantes.
  • Signe d'infection active nécessitant un traitement antibactérien, antifongique ou antiviral ≤ 7 jours avant l'instauration du traitement par le médicament de l'étude.
  • Tuberculose évolutive connue ou suspectée.
  • Sérologie VHB, VHC ou VIH positive.
  • Maladie auto-immune évolutive, connue ou suspectée. Les patients atteints de diabète de type I, d'hypothyroïdie nécessitant seulement une hormonothérapie substitutive ou de troubles cutanés ne nécessitant pas de traitement systémique peuvent être inclus dans l'étude.
  • Affection imposant un traitement systémique par corticoïdes (> 10 mg de prednisone par jour ou équivalent) ou d'autres médicaments immunosuppresseurs dans les 14 jours précédant l'administration du médicament de l'étude.
  • Antécédents d'effets toxiques engageant le pronostic vital en lien avec un traitement d'IO précédent.
  • Antécédents de maladie pulmonaire interstitielle symptomatique ou susceptible de gêner la détection ou la prise en charge d'une suspicion de toxicité pulmonaire liée au médicament.
  • Vaccin non oncologique contenant un virus vivant pour la prévention de maladies infectieuses dans les 12 semaines précédant la première dose du médicament de l'étude. L'utilisation de vaccins désactivés contre le virus de la grippe saisonnière (par ex., Fluzone®) sera autorisée pendant l'étude et non soumise à restriction.
  • Nécessité d’un traitement quotidien par oxygénothérapie.