Étude POSTCARD : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique corporelle (RSC) associée ou non au durvalumab chez des patients ayant un cancer de la prostate oli...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3524

Étude POSTCARD : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique corporelle (RSC) associée ou non au durvalumab chez des patients ayant un cancer de la prostate oligométastatique hormonosensible récidivant.

| 18 ans et plus

Extrait

Un cancer de la prostate est une maladie qui se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales). Dans de nombreux cas, les cellules cancéreuses développent une stratégie de protection qui consiste à inhiber le système immunitaire en sécrétant une protéine appelée PD-L1. Cette protéine peut inhiber l’activité des lymphocytes T en interagissant avec la protéine PD-1 localisée à la surface de ces cellules. Le durvalumab est un anticorps ciblant la protéine PD-1 qui, en se fixant à cette dernière, permet d’empêcher l’inactivation des lymphocytes T par les cellules cancéreuses et d’aider le système immunitaire à éliminer ou limiter la prolifération des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique corporelle (RSC) seule ou associée au durvalumab chez des patients ayant un cancer de la prostate oligométastatique hormonosensible récidivant. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du premier groupe recevront du durvalumab le premier jour de chaque cure. Le traitement par durvalumab sera répété toutes les 4 semaines jusqu’à 13 cures, correspondant à une durée maximale de 12 mois, en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients recevront également une radiothérapie stéréotaxique corporelle hypofractionnée le premier, troisième et cinquième jour de la deuxième cure de durvalumab. La dose de radiothérapie sera réduite en cas de métastases vertébrales. Les patients du deuxième groupe recevront une radiothérapie stéréotaxique corporelle au premier, troisième et cinquième jour. Les patients seront suivis pendant 2 ans après la randomisation.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (RSC + durvalumab) : les patients reçoivent du durvalumab en IV à J1 de chaque cure. Le traitement par durvalumab est répété toutes les 4 semaines jusqu’à 13 cures, correspondant à une durée maximale de 12 mois, ou jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les patients reçoivent également une radiothérapie stéréotaxique corporelle hypofractionnée avec une dose totale de 33 Gy, à raison de 3 fractions de 11 Gy administrées à J1, J3 et J5 lors de la deuxième cure de durvalumab. La dose de radiothérapie est réduite en cas de métastases vertébrales à 27 Gy, à raison de 3 fractions de 9 Gy. - Bras B (RSC seule) : les patients reçoivent une radiothérapie stéréotaxique corporelle administrée avec les mêmes doses que pour le bras A à J1, J3 et J5. Les patients sont suivis pendant 2 ans après la randomisation.;


Objectif principal

Comparer le taux de survie sans progression à 2 ans selon la variation de l’antigène prostatique spécifique (PSA), les critères RECIST v1.1 et iRECIST ou l’apparition de nouvelles lésions métastatiques.;


Objectif secondaire

Comparer la qualité de vie et la douleur à l’aide des questionnaires QLQ-C30, QLQ-PR25, BPI et d’une échelle visuelle analogique. Comparer le taux de survie sans traitement anti-androgénique, le taux de survie spécifique au cancer de la prostate et le taux de survie globale. Comparer le temps jusqu’aux premiers symptômes. Comparer la toxicité aigüe et tardive liée à la radiothérapie. Comparer le dosage des sphingolipides. Comparer le suivi de la réponse immunitaire. Analyser l'expression de PDL-1 dans les cellules tumorales prostatiques circulantes.


Critère d'inclusion

  • Homme d’âge ≥ 18 ans.
  • Cancer de la prostate prouvé histologiquement.
  • Survenue d’une récidive biochimique du cancer de la prostate après un traitement à visée curative incluant une prostatectomie radicale, une radiothérapie primaire ou une combinaison des deux.
  • Poids > 30 kg.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 24 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 109/L, plaquettes ≥ 75 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (sauf en cas de syndrome de Gilbert confirmé) et transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques).
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et pendant au moins 90 jours après la prise de la dernière dose du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Présence de plus de 5 métastases osseuses ou ganglions lymphatiques. Les patients n’ayant pas plus de 5 métastases osseuses ou ganglions lymphatiques, uniquement visibles à l’aide d’un scanner TEP FCH ou TEP Ga-PSMA, non visibles en bilan d’imagerie conventionnel (scintigraphie osseuse ou TDM/TAP) sont autorisés.
  • Présence de métastases vertébrales, viscérales, des poumons, du cerveau, du foie, des ganglions périhilaires ou des os.
  • Présence de tumeur primaire récidivante.
  • Taux de testostérone sérique 8.5 nmol/mL avant l’inclusion pour les patients ayant reçu un traitement antérieur anti-androgénique).
  • Temps de doublement du taux de PSA de moins de 6 mois.
  • Augmentation du PSA survenue au cours d’un traitement actif (agoniste de la LHRH, antagoniste de la LHRH, anti-androgène, blocage maximal des androgènes, oestrogène).
  • Ganglions de plus de 20 mm.
  • Compression de la moelle épinière.
  • Tout trouble auto-immun ou inflammatoire documenté, actif ou antérieur.
  • Toute infection active, y compris la tuberculose.
  • Maladie pulmonaire interstitielle, troubles gastro-intestinaux chroniques graves associés à la diarrhée.
  • Tout antécédent d'immunodéficience primaire active.
  • Tout antécédent d'autre affection maligne primaire.
  • Tout antécédent de carcinomatose leptoméningée.
  • Toute insuffisance cardiaque congestive symptomatique, hypertension incontrôlée, angine de poitrine instable ou arythmie cardiaque.
  • Traitement anti-androgénique dans les 12 mois précédant l’inclusion du patient à l’étude.
  • Irradiation antérieure du site oligométastatique au cours des 5 dernières années.
  • Traitement antérieur avec un agent cytotoxique pour le cancer de la prostate.
  • Traitement au cours du mois précédant l’inclusion avec des produits connus pour influer sur le taux de PSA (ex : le fluconazole, le finastéride, les corticostéroïdes).
  • Toute immunothérapie antérieure avec des inhibiteurs de CTLA-4, PD1 ou PD-L1, incluant le durvalumab.
  • Tout traitement en cours, ou dans les 14 jours avant la première dose de durvalumab, par immunosuppresseurs (les patients traités par corticostéroïdes intranasaux et inhalés ou corticostéroïdes systémiques à doses physiologiques sont autorisés).
  • Tout traitement par radiothérapie sur plus de 30 % de la moelle osseuse ou avec un large champ de radiation dans les 4 semaines suivant la première dose du traitement à l'étude.
  • Vaccin vivant atténué dans les 30 jours précédant le début du traitement, pendant le traitement et pendant les 30 jours suivant la fin du traitement de l’étude.
  • Toute intervention chirurgicale majeure dans les 28 jours précédant la première dose de durvalumab.
  • Tout antécédent de transplantation d'organe allogénique.
  • Toxicités non revenues à un grade ≤ 2 liées à un traitement anticancéreux antérieur (les patients ayant une alopécie ou un vitiligo sont autorisés).
  • Allergie connue ou hypersensibilité à l'un des traitements de l’étude ou à l’un de ses excipients.
  • Toute condition psychiatrique ou sociale pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole ainsi qu’au suivi de l’étude.
  • Participation à une autre étude clinique interventionnelle avec un produit expérimental au cours des 4 dernières semaines précédant l’inclusion.
  • Participation à une étude clinique antérieure sur le durvalumab quel que soit le bras de traitement.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.