Étude GRECCAR 15 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité d’une chimiothérapie associée à une ré-irradiation pelvienne par rapport à une chimiothérapie seule, en traitement préopératoire c...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3896

Étude GRECCAR 15 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité d’une chimiothérapie associée à une ré-irradiation pelvienne par rapport à une chimiothérapie seule, en traitement préopératoire chez des patients ayant une récidive locorégionale du cancer du rectum.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du rectum se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du rectum. Le plus souvent, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa localisation dans le rectum, de sa profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des organes voisins, de l’atteinte ou non des ganglions proches du rectum et de la présence ou non de métastases au niveau d’autres organes. Le choix des traitements est adapté à la situation du patient. Le traitement des cancers du rectum repose principalement sur la chirurgie qui vise à guérir du cancer en supprimant la portion du rectum atteinte par la tumeur par le retrait de la tumeur avec des marges saines et, pour les tumeurs du bas rectum, par la préservation du sphincter du rectum. Les tumeurs qui récidivent sont traités par une radiochimiothérapie qui est le plus souvent réalisée avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et la rendre plus facile à enlever. La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. Elle a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. La chimiothérapie empêche la réplication de l’ADN et entraine la mort des cellules cancéreuses. La chimiothérapie de référence est de type FOLFIRINOX, elle associe de l’oxaliplatine, de l’irinotécan, de l’acide folinique et du 5-FU. La capécitabine appartient au groupe des « antimétabolites ». C’est un médicament qui tue préférentiellement les cellules qui se divisent beaucoup, notamment les cellules cancéreuses. Elle est convertie en 5FU et prise sous forme de comprimés, alors que 5-FU doit normalement être injecté. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’une chimiothérapie associée à une ré-irradiation pelvienne par rapport à une chimiothérapie seule, en traitement préopératoire chez des patients ayant une récidive locorégionale du cancer du rectum. Les patients du 1er groupe recevront une chimiothérapie de type FOLFIRINOX jusqu’à 6 cures, suivie d’une ré-irradiation pelvienne à type d’une radiothérapie associée à de la capecitabine 5 jours par semaine. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront opérés 8 semaines après la fin du traitement pré-opératoire. Les patients du 2e groupe recevront une chimiothérapie de type FOLFIRINOX seule. Le traitement sera répété jusqu’à 6 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront opérés 6 semaines après la fin du traitement pré-opératoire. Une IRM pelvienne et une PET-SCAN seront réalisées 4à 6 semaines après la fin du traitement pré-opératoire. Les patients seront suivis tous les 4 mois pendant 2 ans et tous les 6 mois la dernière année avec la réalisation d’un scanner thoraco-abdomino-pelvien et un dosage des marqueurs tumoraux. Une chimiothérapie de type FOLFIRINOX peut être remplacée par une chimiothérapie de type FOLFIRI. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 3 ans après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : Les patients reçoivent une chimiothérapie de type FOLFIRINOX IV jusqu’à 6 cures, suivie d’une ré-irradiation pelvienne de 30,6 Gy, à raison de 17 fractions de 1,8 Gy, associée à la capecitabine PO tous les jours. Le traitement est répété en l’absence de progression ou de toxicité. Les patients sont opérés 8 semaines après la fin du traitement néoadjuvant. - Bras B : Les patients reçoivent une chimiothérapie de type FOLFIRINOX IV seule. Le traitement est répété jusqu’à 6 cures en l’absence de progression ou de toxicités. Les patients sont opérés 6 semaines après la fin du traitement néoadjuvant. Une IRM pelvienne et une PET-SCAN sont réalisées 4à 6 semaines après la fin du traitement néoadjuvant. Les patients sont suivis tous les 4 mois pendant 2 ans et tous les 6 mois la dernière année avec un scanner thoraco-abdomino-pelvien et un dosage des marqueurs tumoraux. Une chimiothérapie de type FOLFIRINOX peut être remplacée par une chimiothérapie de type FOLFIRI. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 3 ans après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer le taux de chirurgie curative (R0) à 6 et 8 semaines.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale et survie sans récidive à 3 ans. Évaluer la morbidité et mortalité chirurgicale, selon la classification Dindo. Évaluer la compliance au traitement par la proportion de patients recevant un traitement néoadjuvant complet. Évaluer le taux de toxicité du traitement, selon la classification CTCAE v5.0. Évaluer le taux de bonne réponse tumorale, définie par une diminution de la taille de 50 % après le traitement néoadjuvant. Évaluer la qualité de vie, à l’aide des questionnaires QLQ-C30 et QLQ-CR29.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Récidive loco-régionale d’un cancer du rectum histologiquement prouvé, préalablement traité par irradiation pelvienne sur le cancer primitif, situé à ≤ 15 cm de la marge anale, résécable (selon le consensus international).
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : leucocytes ≥ 4,0 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 2,0 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 3 x LNS, et phosphatase alcaline ≤ 3 x LNS.
  • Fonction cardiaque : intervalle QT corrigé ≤ 450 msec pour les hommes et ≤ 470 msec pour les femmes.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min.
  • Fonction ionique : calcémie, kaliémie et magnésémie normale.
  • Fonction cardiaque : intervalle QT corrigé
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois pour les hommes et 4 mois pour les femmes après la fin du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Récidive du cancer du rectum après tumorectomie.
  • Contre-indications absolues ou relatives pour la résécabilité à type d’envahissement osseux circonférentiel, envahissement sacré nécessitant une sacrectomie totale ; envahissement de l’échancrure ischiatique et envahissement des vaisseaux iliaques externes.
  • Métastase à distance au moment de l’inclusion.
  • Patients présentant une affection médicale grave ou incontrôlée.
  • Maladie inflammatoire chronique de l’intestin et/ou occlusion intestinale.
  • Déficit à la dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Autre cancer concomitant, ou antécédent de cancer de moins de 5 ans. Les patients ayant un col utérin cancer in situ traité ou un carcinome basocellulaire ou spinocellulaire sont autorisés.
  • Insuffisance symptomatique cardiaque et/ou coronarienne, antécédent personnel ou familial du syndrome du QT long congénital.
  • Vaccin contre la fièvre jaune et vaccin vivant atténué.
  • Traitement concomitant par millepertuis, phénytoïne, warfarine ou sorivudine (ou chimiquement équivalent).
  • Contre-indication aux chimiothérapies et/ou à la radiothérapie.
  • Neuropathie périphérique > grade 1 (selon la classification CTCAZ v5.0).
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.