Étude IMpower010 : étude de phase 3 randomisée visant à comparer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’atézolizumab aux meilleurs soins de soutien après une chimiothérapie adjuvante à base de cisp...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3106

Étude IMpower010 : étude de phase 3 randomisée visant à comparer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’atézolizumab aux meilleurs soins de soutien après une chimiothérapie adjuvante à base de cisplatine chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade IB-IIIA entièrement réséqué. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent et représente 85-90% de l’ensemble des cancers du poumon. La chirurgie est utilisée comme traitement du cancer du poumon non à petites cellules si c’est possible de enlever complètement la tumeur. Avant ou après la chirurgie, on peut administrer un traitement par une chimiothérapie en associant 2 médicaments ou une immunothérapie si le patient ne répond pas à la chimiothérapie ou pour des cas avancés ou métastatiques. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et mobiliser le système immunitaire du patient contre le cancer. L’atézolizumab est un anticorps monoclonal humain qui cible la protéine PD-L1. Cet anticorps est capable de restaurer la fonction cytotoxique des cellules T qui est altérée dans de nombreux cancers. Ces lymphocytes T activés sont de nouveau capables de reconnaitre et détruire les cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’atézolizumab aux meilleurs soins de soutien après une chimiothérapie adjuvante à base de cisplatine chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade IB-IIIA entièrement réséqué. Les patients auront une chirurgie puis recevront 4 cures d’une chimiothérapie à base de cisplatine : du cisplatine toutes les 3 semaines associé, soit à de la vinorelbine le premier et huitième jour d’une cure de 3 semaines, soit du docétaxel, toutes les 3 semaines, soit de la gemcitabine le premier et le huitième jour d’une cure de 3 semaines, soit du pemetrexed toutes les 3 semaines. Le pemetrexed sera administré uniquement aux patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules non squameux. S’il n’y a pas d’intolérance au traitement ni de progression de la maladie, les patients seront répartis de façon aléatoire en deux groupes. Les patients du premier groupe recevront de l’atézolizumab toutes les 3 semaines pendant 16 cures. Les patients du deuxième groupe recevront les meilleurs soins de support. Les patients seront suivis périodiquement par des radiographies du thorax et par tomographie assistée par ordinateur. Les patients seront suivis pour évaluer la survie sans récidive pendant environ 11 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients ont une chirurgie puis reçoivent 4 cures d’une chimiothérapie adjuvante à base de cisplatine : cisplatine IV toutes les 3 semaines plus vinorelbine IV à J1 et J8 d’une cure de 3 semaines ou docétaxel IV toutes les 3 semaines ou gemcitabine IV à J1 et J8 d’une cure de 3 semaines ou pemetrexed IV toutes les 3 semaines. Le pemetrexed est administré uniquement aux patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules non squameux. S’il n’y a pas d’intolérance au traitement ni de progression de la maladie, les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’atézolizumab IV toutes les 3 semaines pendant 16 cures. - Bras B : les patients reçoivent les meilleurs soins de support. Les patients sont suivis périodiquement par des radiographies du thorax et par tomographie assistée par ordinateur. Les patients sont suivis pour évaluer la survie sans récidive pendant environ 11 ans.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans récidive par tomographie assistée par ordinateur, imagerie par résonance magnétique ou rayons X de la population en intention de traiter et de la sous-population positive pour PD-L1.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale. Évaluer le pourcentage de patients sans récidive à 3 ans et à 5 ans. Évaluer le pourcentage de patients ayant des événements indésirables. Évaluer le pourcentage de patients qui développent des anticorps anti-atézolizumab. Évaluer la concentration maximale plasmatique de l’atézolizumab. Évaluer la concentration minimale plasmatique de l’atézolizumab.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules de stade IB – IIIA selon les critères UICC et AJCC.
  • Résection complète du cancer du poumon non à petites cellules dans les 4 à 12 semaines avant l’inclusion et récupération adéquate de la chirurgie.
  • Médiastinoscopie préopératoire ou au moins un échantillonnage systématique du ganglion lymphatique médiastinale.
  • Éligible pour recevoir un régime de chimiothérapie à base de cisplatine.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique et organique adéquates.
  • Test de grossesse sérique négatif dans les 2 semaines avant le début de la chimiothérapie à base de cisplatine.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Niveau d’expression tumorale de PD-L1 connu déterminé par immunohistochimie pour une autre étude clinique.
  • Pour le traitement avec du pemetrexed, patients ayant des cellules squameuses à l’histologie.
  • Déficience auditive.
  • Antécédent de maladie auto-immune, y compris mais pas limité à une myasthénie grave, une myosite, une hépatite auto-immune, un lupus érythémateux systémique, une arthrite rhumatoïde, une maladie intestinal inflammatoire, une thrombose vasculaire associée à un syndrome de l’anticorps anti-phospholipide, une granulomatose de Wegener, un syndrome de Sjögren, un syndrome de Guillain-Barré, une sclérose en plaques, une vascularite ou une glomérulonéphrite.
  • Tuberculose active.
  • Antécédent de fibrose pulmonaire idiopathique, pneumonie organisée, pneumonite induite par le médicament, pneumonite idiopathique ou évidence de pneumonite active au scanner CT du thorax.
  • Toute autre maladie, dysfonctionnement métabolique, observation à l’examen physique ou évidence aux examens de laboratoire clinique qui peut faire suspecter d’une maladie ou condition qui contre-indique l’utilisation d’un médicament expérimental ou qui peut affecter à l’interprétation des résultats ou mettre le patient à haut risque de complications du traitement.
  • Pour la phase de randomisation, des signes ou des symptômes d’infection dans les 14 jours avant la randomisation (28 jours si infection sévère), y compris mais pas limités à une hospitalisation pour des complications d’une infection, une bactériémie ou une pneumonie sévère.
  • Tumeur maligne autre qu’un cancer du poumon non à petites cellules dans les 5 années avant la randomisation sauf celles avec un risque négligeable de métastases ou décès (ex. un carcinome cervical in situ traité adéquatement, un carcinome basocellulaire ou squameux de la peau, un cancer de la prostate localisé traité chirurgicalement avec intention curative ou un carcinome canalaire in situ traité chirurgicalement avec intention curative).
  • Maladie cardiovasculaire significative de grade NYHA ≥ 2, infarctus du myocarde ou accident cérébrovasculaire dans les 3 derniers mois, des arythmies instables ou un angor instable.
  • Traitement antérieur par une chimiothérapie systémique tel qu’une chimiothérapie pour une tumeur maligne au stade précoce avec une intention curative plus de 5 années avant l’inclusion. Une chimiothérapie à faible dose pour des tumeurs non malignes peut être autorisée.
  • Hormonothérapie ou radiothérapie antérieures comme traitements anticancéreux dans les 5 années avant l’inclusion.
  • Traitement avec tout agent expérimental à intention thérapeutique dans les 28 jours avant l’inclusion.
  • Traitement antérieur par des agonistes de CD137 ou des bloquants de checkpoints immuns, comme des anticorps anti-PD-1 ou anti-PD-L1.
  • Pour la phase de randomisation, traitement avec des antibiotiques oraux ou intraveineux dans les 14 jours avant la randomisation.
  • Pour la phase de randomisation, vaccin vivant atténué dans les 28 jours avant la randomisation ou prévu pendant la durée de l’étude.
  • Pour la phase de randomisation, traitement avec des agents immunostimulants (y compris mais pas limité à des interférons ou IL-2) dans les 4 semaines ou 5 demi-vies du médicament (selon la durée la plus longue) avant la randomisation. Un traitement antérieur avec des vaccins contre le cancer est autorisé.
  • Pour la phase de randomisation, traitement avec des corticostéroïdes systémiques ou autres médicaments anti-suppresseurs (y compris mais pas limités à prednisone, dexaméthasone, cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, thalidomide et des agents anti-TNF) dans les 14 jours avant la randomisation.
  • Sensibilité connue à tout composant du régime de chimiothérapie alloué au patient ou au mannitol.
  • Antécédent d’allergie sévère, anaphylaxie ou autres réactions d’hypersensibilité aux anticorps humanisés ou chimériques ou aux protéines de fusion.
  • Hypersensibilité connue aux biopharmaceutiques élaborésà partir des cellules ovariennes de hamster chinois ou à tout composant de la formulation de l’atézolizumab.
  • Antécédent de greffe allogénique de la moelle osseuse ou d’un organe solide.
  • Pour la phase de randomisation, chirurgie majeure dans les 28 jours avant la randomisation ou chirurgie majeure prévue pendant la durée de l’étude.
  • Maladie ou condition qui peut interférer avec la capacité du patient de comprendre le protocole ou de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.