Étude ABIDEX : étude de phase 2-3 comparant l’efficacité de l’acétate d’abiratérone en association avec de la dexaméthasone avec celle de l’acétate d’abiratérone en association avec de la prednisone c...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3496

Étude ABIDEX : étude de phase 2-3 comparant l’efficacité de l’acétate d’abiratérone en association avec de la dexaméthasone avec celle de l’acétate d’abiratérone en association avec de la prednisone chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration.

| 18 ans et plus

Extrait

Un cancer de la prostate est une maladie qui se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. Il s’agit d’un cancer d’évolution lente qui peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. L’acétate d’abiratérone est un médicament d’hormonothérapie administré habituellement avec de la prednisone pour prévenir l’hypertension artérielle et l’hypokaliémie pouvant survenir en prenant ce traitement. Avant l’avènement des hormonothérapies de nouvelle génération, les glucocorticoïdes étaient administrés comme agent anticancéreux dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration. Plusieurs études ont montré que la dexaméthasone possède une activité antitumorale plus importante que la prednisone dans ce type de cancer. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’acétate d’abiratérone en association avec de la dexaméthasone avec celle de l’acétate d’abiratérone en association avec la prednisone chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du premier groupe recevront de l’acétate d’abiratérone une fois par jour, en association avec de la prednisone une fois par jour. Le traitement sera répété jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients du deuxième groupe recevront de l’acétate d’abiratérone une fois par jour, en association avec de la dexaméthasone une fois par jour. Le traitement sera répété jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront revus tous les 3 mois pour un dosage de l’antigène spécifique prostatique (PSA) et un bilan d’imagerie.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2-3 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras. - Bras A (bras contrôle) : les patients reçoivent de l’acétate d’abiratérone PO une fois par jour en association avec de la prednisone PO une fois par jour. Le traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. - Bras B (bras investigationnel) : les patients reçoivent de l’acétate d’abiratérone PO une fois par jour en association avec de la dexaméthasone PO une fois par jour. Le traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients sont revus tous les 3 mois pour un dosage de l’antigène spécifique prostatique (PSA) et un bilan d’imagerie.;


Objectif principal

Comparer l’efficacité par la survie sans progression.;


Objectif secondaire

Étudier les facteurs pronostiques d’efficacité par la durée d’hormonosensibilité, le taux de PSA à l’instauration de l’abiratérone et la durée de réponse biologique. Comparer la survie globale. Comparer le délai avant instauration d’une chimiothérapie. Comparer le taux de réponse PSA. Comparer le taux de réponse objective. Comparer la qualité de vie. Évaluer les toxicités.


Critère d'inclusion

  • Âge > 18 ans.
  • Adénocarcinome de la prostate confirmé histologiquement.
  • Métastases confirmées radiologiquement par scanner, IRM ou scintigraphie.
  • Maladie asymptomatique ou peu symptomatique.
  • Traitement en cours par acétate d’abiratérone en association avec de la prednisone.
  • Progression du PSA définie par une augmentation ≥ 25 % et une augmentation absolue ≥ 2 ng/mL par rapport au nadir (l’augmentation devant être confirmée par une deuxième valeur du PSA mesurée au moins 3 semaines plus tard, selon les critères du PCWG3).
  • Hormonothérapie en cours par un agoniste ou un antagoniste de la LHRH à une dose et un schéma stable pendant plus de 4 semaines ou orchidectomie bilatérale.
  • Espérance de vie ≥ 12 mois.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hormonale : testostérone ≤ 50 ng/dL.
  • Fonction hépatique : transaminases 30 g/L.
  • Fonction hématologique : hémoglobine ≥ 9 g/dL, plaquettes ≥ 100 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L.
  • Fonction rénale : créatinine ≤ 2mg/dL.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée du traitement à l’étude.
  • Patient affilié à ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Progression clinique ou radiologique de la maladie.
  • Métastases cérébrales connues.
  • Hépatite virale active ou symptomatique.
  • Maladie hépatique chronique connue.
  • Insuffisance hépatique de stade B ou C (classification Child Pugh).
  • Antécédent de dysfonctionnement rénal ou pituitaire.
  • Insuffisance rénale chronique.
  • Dénutrition sévère.
  • Infection active.
  • Viroses (herpès, varicelle, zona).
  • Hypertension artérielle non contrôlée.
  • Maladie cardio-vasculaire cliniquement significative y compris un infarctus du myocarde ou un évènement thrombotique artériel dans les 6 mois précédant le début de l’étude, un angor non contrôlé dans les 3 mois précédant le début de l’étude, un antécédent ou une concomitance d’une insuffisance cardiaque congestive NYHA ≥ 3 (les patients ayant un électrocardiogramme ou une ventriculographie isotopique effectué dans les 3 mois précédant le début de l’étude indiquant une fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 45 % sont autorisés), un antécédent d’arythmie ventriculaire cliniquement significative (par ex : tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, torsade de pointes), un antécédent de bloc auriculo-ventriculaire du deuxième ou du troisième degré de type Mobitz II sans mise en place permanente d’un stimulateur cardiaque, une bradycardie révélée par une fréquence cardiaque
  • Traitement par corticoïdes au long cours autre que la prise de prednisone associée à la prise d’abiratérone.
  • Traitement antérieur par kétoconazole, enzalutamide, thérapies immunomodulatrices (par ex : Sipuleucel-T, DCVAC) ou chimiothérapie cytotoxique (par ex : cabazitaxel, mitoxantrone, estramustine) pour le cancer de la prostate.
  • Traitement par analgésique opiacé pour la douleur liée au cancer (par ex : codéine, dextropropoxyphène) en cours ou dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Administration de vaccin vivant.
  • Toute affection, condition géographique, sociale ou psychique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Participation à une autre étude clinique portant sur un agent expérimental inhibant le récepteur des androgènes ou la synthèse des androgènes (par ex : ARN-509, ODM-201, VT-464) (les patients ayant reçu un placebo sont autorisés).
  • Allergie connue à l’abiratérone, à la prednisone, à la dexaméthasone, au lactose ou au sodium.
  • Patient privé de liberté ou sous tutelle.
  • Incapacité à avaler un traitement par voie orale.