Étude MK-3475-913 : étude de phase 3 évaluant la sécurité et l’efficacité du pembrolizumab en traitement de première intention chez des patients ayant un carcinome à cellules de Merkel avancé.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3893

Femme et Homme | 12 ans et plus

Extrait

Le cancer de la cellule de Merkel est un carcinome cutané. Il doit son nom à la proximité des cellules cancéreuses avec les cellules normales de Merkel de la peau qui contribuent à la sensation tactile. Les carcinomes à cellule de Merkel peuvent être soignés lorsqu'ils sont détectés et traités à un stade précoce par la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie. L’immunothérapie est une nouvelle approche prometteuse pour le traitement du cancer de la cellule de Merkel métastatique. En effet, certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal anti-PD-1. Il permet de réactiver les lymphocytes T qui vont détruire la tumeur. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et l’efficacité du pembrolizumab en traitement de première intention chez des patients ayant un carcinome à cellules de Merkel avancé. Les patients recevront du pembrolizumab 1 fois toutes les 3 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 35 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus régulièrement pour des examens biologiques et radiologiques. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 2 ans après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, à un seul bras et multicentrique. Les patients reçoivent du pembrolizumab IV à J1 de chaque cure de 21 jours. Le traitement est répété jusqu’à 35 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus régulièrement pour des examens biologiques et radiologiques. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 2 ans après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité selon le taux de réponse objective selon les critères RECIST v1.1 jusqu’à 2 ans.;


Objectif secondaire

Évaluer la durée de réponse par un BICR selon les critères RECIST v1.1 modifiés afin de suivre un maximum de 10 lésions cibles et un maximum de 5 lésions cibles par organe. Évaluer la survie sans progression par un BICR selon les critères RECIST v1.1 modifiés afin de suivre un maximum de 10 lésions cibles et un maximum de 5 lésions cibles par organe. Évaluer la survie globale. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance par le nombre de patients présentant des évènements indésirables.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 12 ans.
  • Carcinome de Merkel locorégional histologiquement confirmé, ayant récidivé après un traitement locorégional standard par chirurgie et/ou radiothérapie et ne pouvant être traité par un traitement local ou de carcinome de Merkel métastatique (stade 4) selon les directives de la 8e édition de l’AJCC. Les patients ayant reçu un traitement intratumoral antérieur, un traitement adjuvant ou néoadjuvant antérieur contenant une chimiothérapie systémique si le traitement s’est achevé au moins 3 mois avant le J1C1 sont autorisés.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1. Les lésions situées dans une zone précédemment irradiée sont considérées comme étant mesurables si leur progression a été démontrée dans ces lésions.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS) ou un score ≥ 50 sur l’échelle jeu-performance de Lansky (LPS) pour les patients pédiatriques jusqu’à 16 ans inclus.
  • Fonction adéquate des organes.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 120 jours après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement à l’étude pour les femmes en âge de procréer.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases actives connues du système nerveux central et/ou d’une méningite carcinomateuse. Les patients ayant des métastases cérébrales préalablement traitées peuvent participer s’ils sont stables sur le plan radiologique pendant au moins 4 semaines (imagerie répétée), s’ils sont stables sur le plan clinique et s’ils ne nécessitent aucun traitement par stéroïdes pendant au minimum 14 jours avant l’administration de la première dose du traitement à l’étude.
  • Maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique au cours des 2 dernières.
  • Infection active nécessitant un traitement systémique.
  • Antécédents de tuberculose active.
  • Antécédents de pneumonie non infectieuse ayant nécessité des stéroïdes ou pneumopathie inflammatoire actuelle.
  • Déficit immunitaire ou traitement systémique chronique par stéroïdes (˃10 mg par jour d’équivalent prednisone) ou toute autre forme de traitement immunosuppresseur dans les 7 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Autre tumeur maligne connue qui a progressé ou qui a nécessité un traitement actif au cours des 2 dernières années, avec quelques exception.
  • Insuffisance cardiaque congestive de classe ≥ 3 (NYHA), angor instable, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ou arythmie cardiaque associée à une instabilité hémodynamique.
  • Vaccin vivant atténué dans les 30 jours précédant l’inclusion.
  • Traitement antérieur pour une maladie métastatique ou à un stade avancé.
  • Traitement antérieur par un agent anti-PD-1, anti-PD-L1 ou anti-PD-L2 ou encore par un agent dirigé contre un autre récepteur co-inhibiteur ou stimulateur des lymphocytes T (par ex., CTLA-4, OX-40, CD137).
  • Traitement anticancéreux systémique, y compris des agents expérimentaux, dans les 12 semaines précédant le J1C1.
  • Traitement locorégional standard avec une intervention chirurgicale et/ou une radiothérapie pour le traitement d’une maladie locale ou locorégionale dans les 2 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Antécédent de greffe de tissu allogénique ou d’organe solide.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 1 (CTCAE) (les patients ayant une alopécie sont autorisés), ou toxicités ou complication liée à une intervention chirurgicale ou une radiothérapie majeure > 30 Gy.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux de grade ≥3.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique, toxicomanie ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole, susceptibles de fausser les résultats de l’étude ou nuisant à l’intérêt du patient de participer à l’étude.
  • Sérologie VIH, VHB, VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.