Étude Trybeca-1 : étude de phase 3, comparant l’efficacité de l’eryaspase associé à une chimiothérapie à celle d’une chimiothérapie seule comme traitement de deuxième intention chez des patients ayant...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3730

Étude Trybeca-1 : étude de phase 3, comparant l’efficacité de l’eryaspase associé à une chimiothérapie à celle d’une chimiothérapie seule comme traitement de deuxième intention chez des patients ayant un adénocarcinome canalaire du pancréas.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

La forme d'adénocarcinome du pancréas la plus fréquente est l'adénocarcinome canalaire du pancréas. Une particularité de cette tumeur est qu'elle infiltre le tissu et, en particulier, les vaisseaux de son voisinage. Cette infiltration des parois vasculaires par la tumeur peut parfois empêcher sa résection par le chirurgien. Lorsque la chirurgie qui est le traitement de référence n'est pas possible, le traitement principal est une chimiothérapie. En fonction du stade du cancer et de l'état de santé, différents protocoles de chimiothérapie associant un ou plusieurs traitements peuvent être proposés pour ralentir voire arrêter la progression du cancer. La plupart des associations de chimiothérapie comprennent de la gemcitabine, du paclitaxel, de l’irinotécan, de l’acide folique, du 5-fluouracile ou de l’irinotécan. L’eryaspase est une enzyme qui est encapsulée à l'intérieur des globules rouges dérivés du donneur. L’encapsulement permet d'éviter que l'enzyme ne se décompose dans l'organisme. L'asparaginase étant une protéine, elle peut provoquer des réactions allergiques, en l'encapsulant dans des globules rouges, le risque d'allergie est censé être réduit. L’asparaginase empêche l'approvisionnement des cellules cancéreuses en asparagine, une substance naturellement présente dans le sang qui est indispensable à leur croissance, ce qui se traduit par la mort des cellules cancéreuses. En revanche, les cellules normales produisent leur propre asparagine et sont donc moins affectées par le médicament. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’eryaspase associé à une chimiothérapie à celle d’une chimiothérapie seule comme traitement de deuxième intention chez des patients ayant un adénocarcinome canalaire du pancréas. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront de l’eryaspase toutes les 2 semaines, associé à une chimiothérapie laissée au choix de l’investigateur entre, soit de la gemcitabine et de l’abraxane 1 fois par semaine pendant 3 semaines, soit de l’irinotécan toute les 2 semaines, soit une chimiothérapie de type FOLFIRI (acide folique, 5-fluouracile, irinotécan). Le traitement sera répété toutes les 4 semaines, l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront une chimiothérapie laissée au choix de l’investigateur comme pour le 1er groupe. Le traitement sera répété toutes les 4 semaines, l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus un mois après la fin du traitement par eryaspase ou chimiothérapie. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 24 semaines après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles, et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’eryaspase IV tous les 14 jours, associé à une chimiothérapie laissée au choix de l’investigateur entre, soit de la gemcitabine et du paclitaxel IV à J1, J8 et J15, soit de l’irinotécan IV à J1 et J15, soit une chimiothérapie IV de type FOLFIRI (acide folinique, 5-fluouracile, irinotécan). Le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent une chimiothérapie laissée au choix de l’investigateur entre, soit de la gemcitabine et du paclitaxel IV à J1, J8 et J15 de chaque cure de 4 semaines, soit de l’irinotécan IV à J1 et J15. Le traitement est répété tous les 28 Jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus à J30 après la fin du traitement par eryaspase ou chimiothérapie. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 24 semaines après l’inclusion.;


Objectif principal

Évaluer la survie globale à 1 an.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer la durée de réponse. Évaluer le taux contrôle de maladie. Évaluer l’incidence des évènements indésirables selon la norme CTCAE v5.0. Évaluer la qualité de vie à l'aide du questionnaire EORTC QLQ-C30.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome canalaire du pancréas de stade 3 et 4.
  • Progression de la maladie documentée.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Tissus tumoraux archivés ou frais pour évaluer les biomarqueurs.
  • Une seule ligne de chimiothérapie systémique avec ou sans agents ciblés, immunothérapie ou radiothérapie pour le traitement de l'adénocarcinome pancréatique avancé.
  • Stent biliaire placé > 7 jours avant le dépistage et normalisation de la bilirubine après.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie de > 12 semaines.
  • Paramètres de laboratoire hématologique, chimique et de coagulation normaux.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin de du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement à l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Adénocarcinome pancréatique résécable ou à la limite d’être résécable.
  • Métastases du système nerveux central non traitées actives ou symptomatiques et métastases osseuses.
  • Altération de l’état général marquée : perte de poids ≥ 10 % pendant le dépistage.
  • Neuropathie neurosensorielle > grade 1 à l'inclusion.
  • Antécédant de pancréatite.
  • Autres cancers. Les patients ayant un cancer de la peau, autre qu’un mélanome, adéquatement traité, un cancer du col utérin in situ traité curativement ou d'autres tumeurs solides traitées de façon curative par chirurgie seule ou chirurgie associée à de la radiothérapie sans aucune preuve de la maladie pendant une durée > 5 ans sont autorisés.
  • Traitement par warfarine. Les patients traités par héparine de faible poids moléculaire sont autorisés.
  • Radiothérapie préalable de la seule zone de maladie mesurable.
  • Hypersensibilité à l'un des composants de la chimiothérapie ou de l'asparaginase.
  • Participation en cours à une autre étude clinique, traitement par agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute autre affection sévère aiguë ou chronique pouvant compromettre la participation du patient à l'étude.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.