Étude CA209-647 : étude de phase 2 visant à évaluer l’efficacité du nivolumab chez des patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central récurrent ou réfractaire ou un lymphome primitif t...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3315

Étude CA209-647 : étude de phase 2 visant à évaluer l’efficacité du nivolumab chez des patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central récurrent ou réfractaire ou un lymphome primitif testiculaire récurrent ou réfractaire.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le lymphome primitif du système nerveux central et le lymphome primitif testiculaire sont deux types de lymphomes non hodgkiniens extraganglionnaires rares connus pour être agressifs. En cas de récidive ou de pathologie réfractaire, les options de traitement sont encore limitées. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur dans la lutte contre le cancer, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre le cancer. Le nivolumab est une nouvelle immunothérapie anti-PD-1 qui bloque la tolérance du système immunitaire à la présence de cellules tumorales. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du nivolumab chez des patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central récurrent ou réfractaire ou un lymphome primitif testiculaire récurrent ou réfractaire. Les patients recevront du nivolumab par voie intraveineuse (IV) toutes les 2 semaines pendant 8 cures ou jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Ensuite, les patients pourront continuer à recevoir du nivolumab en IV toutes les 4 semaines jusqu’à 2 ans maximum ou jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central seront suivis tous les 2 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois jusqu’à progression de la maladie. Les patients ayant un lymphome primitif testiculaire seront suivis tous les 2 mois pendant 6 mois, puis tous les 3 mois pendant 18 mois, puis tous les 6 mois jusqu’à progression de la maladie.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non randomisée et multicentrique. Les patients reçoivent du nivolumab en IV toutes les 2 semaines pendant 8 cures ou jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Ensuite, les patients peuvent continuer à recevoir du nivolumab en IV toutes les 4 semaines jusqu’à 2 ans maximum ou jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central sont suivis tous les 2 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois jusqu’à progression de la maladie. Les patients ayant un lymphome primitif testiculaire sont suivis tous les 2 mois pendant 6 mois, puis tous les 3 mois pendant 18 mois, puis tous les 6 mois jusqu’à progression de la maladie.;


Objectif principal

Évaluer le bénéfice clinique mesuré par le taux de réponse globale par un comité d’évaluation central indépendant.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression d’après la revue du comité d’évaluation indépendant. Évaluer le taux de réponse globale et la durée de la réponse d’après l’évaluation de l’investigateur. Évaluer la survie globale.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Lymphome primitif du système nerveux central ou lymphome primitif testiculaire confirmé pathologiquement qui n’ont pas répondu ou qui ont progressé après au moins une ligne de traitement systémique. Traitement antérieur d’un lymphome primitif du système nerveux central incluant le méthotrexate à hautes doses, la cytarabine à hautes doses, une radiothérapie seule ou dans le cadre d’une thérapie de consolidation, une thérapie à doses élevées avec une transplantation autologue de cellules souches dans le cadre d’une thérapie de consolidation et/ou du méthotrexate intraoculaire seul ou faisant partie d’une thérapie de consolidation. Traitement antérieur d’un lymphome primitif testiculaire incluant la chimioimmunothérapie (ex. CHOP-R ou tout autre traitement) avec/sans radiothérapie prophylactique du testicule controlatéral, l’orchidectomie ou la chimiothérapie intrathécale.
  • Maladie mesurable par scanner réalisé dans les 28 jours avant le début du traitement de l’étude (14 jours pour l’imagerie par résonance magnétique cérébrale). Les patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central doivent avoir au moins une lésion cérébrale extranodale mesurable sur le diamètre le plus long > 1,0 cm en imagerie par résonance magnétique contrastée au gadolinium. Les patients ayant un lymphome primitif testiculaire doivent avoir soit au moins une lésion extranodale mesurable dont le diamètre le plus long est > 1,0 cm, soit au moins une lésion nodale mesurable dont le diamètre le plus long est > 1,5 cm sur un scanner (PET/CT) au fluorodésoxyglucose.
  • Un bloc tumoral ancien ou des lames non colorées provenant d’une biopsie. Il faudra un tissu confirmé histologiquement, prélevé au moment de la rechute ou au moment de la chirurgie initiale.
  • Indice de Karnofsky ≥ 70 %.
  • La réinclusion d’un patient est autorisée dans l’étude si celui-ci est sorti de l’étude avant la randomisation et n’a donc pas été traité dans le cadre de l’étude. En cas de réinclusion, le patient devra redonner son consentement et il sera de nouveau randomisé.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Lymphome primitif du système nerveux central intraoculaire sans signes d’affection cérébrale. Les patients ayant un antécédent d’atteinte intraoculaire traité seulement avec du méthotrexate intraoculaire et aucun traitement antérieur systémique sont exclus.
  • Lymphome primitif du système nerveux central ne pouvant pas être évalué par imagerie par résonance magnétique avec produit de contraste.
  • Lymphome primitif du système nerveux central avec une maladie systémique.
  • Patients avec des lésions du tronc cérébral.
  • Maladie auto-immune active connue ou suspectée. Les patients ayant un diabète de type I ou une hypothyroïdie nécessitant uniquement un traitement hormonal de substitution, des désordres cutanés (comme un vitiligo, un psoriasis ou une alopécie) ne nécessitant pas de traitement systémique ou une pathologie non susceptible de récidiver en l’absence de facteur déclencheur externe sont autorisés dans l’étude.
  • Troubles médicaux sérieux ou non contrôlés.
  • Tout cancer antérieur actif dans les 3 précédentes années à l’exception des cancers pouvant être traités localement qui en apparence sont guéris, comme les cancers basocellulaires ou spinocellulaires de la peau, un cancer superficiel de la vessie ou un carcinome in situ de la prostate, du col de l’utérus ou du sein.
  • Traitement avec des corticoïdes systémiques (> 10mg/jour de prednisone ou équivalent) ou tout autre traitement immunosuppresseur dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude. Les corticoïdes à absorption systémique minimale par voie nasale ou cutanée, de même qu’un traitement de substitution surrénalienne à une dose > 10 mg/jour de prednisone ou équivalent sont autorisés en l’absence de maladie auto-immune active. Une dose de dexaméthasone ≤ 4 mg/jour ou équivalent pour des lésions cérébrales et/ou de la colonne vertébrale est autorisée. Les patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central ou un lymphome primitif testiculaire avec des lésions cérébrales ou de la moelle épinière qui ont reçu 2 mg/jour ou moins d’équivalent de dexaméthasone dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude sont éligibles. Pendant la phase de traitement de l’étude, les patients peuvent recevoir des corticostéroïdes, y compris des bolus pour traiter les événements indésirables à médiation immunitaire ou une poussée tumorale.
  • Chimiothérapie dans les 3 semaines avant le début du traitement de l’étude (le méthotrexate à haute dose est autorisé dans les 2 semaines avant le début du traitement de l’étude, si le niveau du sérum MTX
  • Traitement par un médicament expérimental dans les 28 jours ou 5 demi-vies (selon la durée la plus longue) avant le début du traitement de l’étude.
  • Traitement antérieur avec un anticorps anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137 ou anti-CTLA-4 ou tout autre anticorps ou médicament visant spécifiquement les voies de co-stimulation ou les points de contrôle des cellules T.
  • Pour les patients ayant un lymphome primitif du système nerveux central, traitement antérieur par un inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton (ex. ibrutinib).
  • Traitement anticoagulant actif. Si un patient développe un événement thromboembolique pendant la phase de traitement, un traitement avec un anticoagulant est autorisé.
  • Antécédent d’allergie sévère ou d’hypersensibilité aux composants du traitement de l’étude.
  • Chirurgie majeure et/ou radiothérapie dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Greffe allogénique dans les 6 mois avant la sélection ou antécédent de maladie du greffon contre l’hôte aiguë de grade 2, antécédent important ou chronique de grade 4 de maladie du greffon contre l’hôte ou traitement immunosuppresseur dans les 4 semaines sans signe clinique de maladie du greffon contre l’hôte.
  • Incapacité de suivre les visites prévues, le calendrier de traitement et les analyses de laboratoire.
  • Patient en période d’exclusion du fait de sa participation à une étude clinique antérieure.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Patient privé de liberté ou sous tutelle ou curatelle.