Étude MATEO : étude de phase 2 randomisée visant à évaluer l’efficacité relative en termes de survie globale de la thérapie de désescalade de S-1 (Teysuno®) à la continuation de la chimiothérapie aprè...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3186

Étude MATEO : étude de phase 2 randomisée visant à évaluer l’efficacité relative en termes de survie globale de la thérapie de désescalade de S-1 (Teysuno®) à la continuation de la chimiothérapie après une thérapie d’induction chez des patients ayant un cancer métastatique de l’oesophage ou de la jonction gastro-oesophagienne ou de l’estomac. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de l’estomac reste le deuxième cancer digestif en incidence en France avec environ 7000 nouveaux cas et 6000 décès par an. Son pronostic reste médiocre avec une survie globale à 10 ans d’environ 20% en raison d’un diagnostic tardif. Parmi les traitements du cancer de l’estomac on utilise souvent les chimiothérapies palliatives. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité relative en termes de survie globale de la thérapie de désescalade de S1 et de la comparer à la continuation de la chimiothérapie après une thérapie d’induction chez des patients ayant un cancer métastatique de l’estomac ou de la jonction gastro-oesophagienne. Les patients seront inclus à l’étude avant ou après l’application d’une chimiothérapie d’induction pendant 3 mois (12 semaines). Cette chimiothérapie pourra comprendre l’un des traitements suivants : 1 – Une combinaison de deux traitements : - FLO (oxaliplatine, leucovorine et 5-fluorouracile) ou FOLFOX-6 modifié (oxaliplatine, leucovorine, 5-fluorouracile400mg/m^2, 5-fluorouracile 2400 mg/m^2). - Cisplatine et 5-fluorouracile. - Cisplatine et S-1 (Teysuno®). - XP (cisplatine, capécitabine). 2 – Une combinaison de trois médicaments : - FLOT (fluorouracile ou leucovorine, oxaliplatine et docétaxel). - EOX (épirubicine, oxaliplatine et 5-fluorouracile) ou EOF (épirubicine, oxaliplatine, capécitabine). Les patients sans progression de la maladie après 12 semaines de traitement et répondant aux critères d’inclusion seront répartis de façon aléatoire entre 2 groupes. Les patients du premier groupe recevront une thérapie de désescalade de S-1 deux fois par jour pendant les deux premières semaines d’une cure de 21 jours et jusqu’à progression ou arrêt du traitement. Les patients du deuxième groupe recevront la même chimiothérapie que lors de la phase d’induction, jusqu’à progression ou arrêt du traitement. Les patients seront suivis pendant un an pour l’évaluation des événements indésirables et de la survie globale.Ils répondront également à des questionnaires de qualité de vie.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, randomisée et multicentrique. Les patients sont inclus avant ou après l’instauration d’une chimiothérapie d’induction administrée pendant 3 mois (12 semaines). Cette chimiothérapie peut comprendre l'un des traitements suivants : 1 - Combinaison de deux traitements (sel de platine et fluoropyrimidine) : - FLO (oxaliplatine, leucovorine et 5-fluorouracile) / FOLFOX-6 modifié (oxaliplatine, leucovorine, 5-fluorouracile, 5-fluorouracile). - Cisplatine / 5-fluorouracile. - Cisplatine / S-1 (Teysuno®). - XP (cisplatine, capécitabine). 2 - Combinaison de trois médicaments (sel de platine et fluoropyrimidine associés à un taxame ou une anthracycline) : - FLOT (fluorouracile ou leucovorine, oxaliplatine et docétaxel). - EOX (épirubicine, oxaliplatine et 5-fluorouracile) / EOF (épirubicine, oxaliplatine, capécitabine). Les patients qui finissent le traitement d’induction de 12 semaines sans progression de la maladie et qui répondent aux critères d’inclusion sont randomisés entre 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent une thérapie de désescalade de S-1 deux fois par jour pendant les deux premières semaines d’une cure de 21 jours à partir de la semaine 13 et jusqu’à progression de la maladie, ou arrêt du traitement quelle que soit la raison. - Bras B : les patients reçoivent la même chimiothérapie que la chimiothérapie d’induction, jusqu’à progression de la maladie ou arrêt du traitement quelle que soit la raison. Les patients sont surveillés pendant un an pour l’évaluation des événements indésirables et de la survie globale. Ils répondent aussi à des questionnaires de qualité de vie.;


Objectif principal

Évaluer la survie globale à 12 mois.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression à 12 mois. Évaluer la qualité de vie à 12 mois par des questionnaires (QLQ)-C30 et STO22. Évaluer le risque de malnutrition à 12 mois. Évaluer la survie globale des patients non-randomisés à 12 mois. Évaluer les événements indésirables à 12 mois.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome de l’estomac ou adénocarcinome de l’oesophage ou de la jonction oesogastrique non-résécable, localement avancé ou métastatique confirmé histologiquement (Her-2/neu négatif ou avec un stade inconnu de Her-2/neu).
  • Chimiothérapie adjuvante/néoadjuvante ou périopératoire ou chimioradiothérapie terminée au moins 6 mois avant le début de la chimiothérapie d’induction.
  • Pour les patients inclus avant la thérapie d’induction, absence de traitement systémique précédent (ex. chimiothérapie) pour une maladie métastatique.
  • Pour les patients inclus après la thérapie d’induction, ils doivent avoir terminé une thérapie d’induction de 3 mois sans progression de la maladie ni toxicité limitée.
  • Indice de performance
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, leucocytes ≥ 0,3 x 109, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS ou ≤ 3 x LNS si syndrome de Meulengracht, transaminases ≤ 3 x LNS en absence de métastases hépatiques ou ≤ 5 x LNS si métastases hépatiques.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 30 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Capacité d’avaler un traitement par voie orale. Les patients avec des difficultés pour avaler reliées à la tumeur peuvent être inclus si le symptôme est prévu de saméliorer pendant la thérapie d’induction (ex. dû à une sténose de la tumeur).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer durant l’étude et au moins 26 semaines après la fin du traitement.
  • Test de grossesse négatif.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Maladie concomitante grave ou condition médicale qui peut mettre le patient à haut risque de complications du traitement.
  • Diarrhée chronique ou syndrome de l’intestin grêle.
  • Pour les patients inclus avant la thérapie d’induction, neuropathie périphérique de grade ≥ 2.
  • Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Antécédent d’autres tumeurs malignes dans les 5 ans avant le début du traitement d’induction, sauf un carcinome cellulaire basal ou un carcinome cervicale in situ excisé de façon curative.
  • Métastases cérébrales connues.
  • Maladie aorto-coronarienne cliniquement significative (NHYA 3 ou 4), insuffisance cardiaque (NHYA 3 ou 4), cardiomyopathie cliniquement significative, antécédent d’infarctus du myocarde dans les derniers 3 mois ou haut risque d’arythmie non-contrôlée.
  • Radiothérapie concomitante pour les lésions cibles d’intérêt pour cette étude. La radiation concomitante palliative pour des lésions non-cibles est permise si d’autres lésions cibles sont disponibles hors du champ impliqué. La radiothérapie précédente qui inclut des lésions cibles doit être terminée au moins 28 jours avant le début du traitement d’induction.
  • Traitement concomitant avec d’autres médicaments expérimentaux ou participation à une autre étude clinique avec un médicament expérimental dans les 60 jours avant le début du traitement d’induction (une des chimiothérapies standards autorisées sans ou avec un placebo additionnel dans une étude clinique est permise).
  • Hypersensibilité connue au S-1, à d’autres fluoropyrimidines ou aux composés de platine. Contre-indications pour recevoir du S-1 ou la polychimiothérapie (induction et bras B).
  • Antécédent de chirurgie dans les 28 jours avant le traitement d’induction. L’implantation d’un accès veineux central est permise.
  • Abus connu de drogues ou d’alcool.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.