Étude TEP-64Cu-ATSM-Rectum : étude évaluant l’efficacité de la tomographie par émission de positons au ^(64)Cu-ATSM pour prédire la réponse au traitement néo-adjuvant par radio-chimiothérapie standard...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3773

Étude TEP-64Cu-ATSM-Rectum : étude évaluant l’efficacité de la tomographie par émission de positons au ^(64)Cu-ATSM pour prédire la réponse au traitement néo-adjuvant par radio-chimiothérapie standard chez des patients ayant un cancer du rectum localement avancé.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon. Il représente 11,2 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers masculins. Chez la femme, ce cancer est le 2e plus fréquent après le cancer du sein, soit 11,3 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers féminins. Il constitue la 2e cause de décès par cancer en France, en particulier chez les 65 ans et plus. L’accès au dépistage du cancer colorectal et à la résection des lésions précancéreuses explique la baisse de sa prévalence. On estime qu’environ 1 cancer colorectal sur 5 est diagnostiqué à un stade local limité. Le traitement par radio-chimiothérapie et la chirurgie sont les traitements de référence du cancer du rectum. Néanmoins, certaines tumeurs possédant de nombreuses zones hypoxiques sont résistantes à la radiothérapie, car l’hypoxie réduit les effets mortels des rayonnements ionisants. La TEP-TDM au ^(64)Cu-ATSM est une nouvelle technique d’imagerie nucléaire qui consiste à marquer des cellules ou des tissus grâce à un traceur radioactif (le ^64Cu-ATSM) dont le signal est détectable par tomographie par émission de positon (TEP-TDM). Cet appareil permet à la fois de visualiser les organes et les tumeurs par scanner et d’observer les zones radioactives. Le ^(64)Cu-ATSM renferme du cuivre qui pénètre facilement dans les cellules et en ressort aussitôt, sauf si la cellule est dans un état de stress excessif caractérisé par une production importante de radicaux libres (des molécules oxydées, néfastes pour l’organisme) : à ce moment-là, le cuivre est capturé et ne ressort pas de la cellule. Or, les cellules cancéreuses les plus agressives sont justement dans cet état de stress. Ainsi, le niveau de fixation du ^(64)Cu-ATSM dans les cellules permettra de prédire leur degré d’agressivité et la réponse au traitement préopératoire. La radio-chimiothérapie standard, à base de capécitabine et radiothérapie, empêche la division des cellules cancéreuses et entraîne leur mort. Elle est utilisée dans le traitement standard du cancer du rectum. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de la tomographie par émission de positons (TEP-TDM) au ^(64)Cu-ATSM comme facteur prédictif de la réponse au traitement préopératoire par radio-chimiothérapie standard chez des patients ayant un cancer du rectum localement avancé. L’efficacité de ce traitement est en effet fondamentale pour faciliter la chirurgie, éviter la dispersion des cellules cancéreuses et réduire le risque de récidive. Mais l’expérience montre que certaines cellules cancéreuses, particulièrement agressives, résistent à ce traitement pré-opératoire. Tout l’enjeu est donc de déceler la présence de ces cellules agressives pour estimer l’efficacité potentielle du traitement pré-opératoire. Les patients auront un examen d’imagerie par TEP TDM au ^(64)Cu-ATSM au premier jour de l’étude. Les patients recevront ensuite une radio-chimiothérapie standard : de la capécitabine 2 fois par jour 5 jours par semaine, associée à une radiothérapie, 5 jours par semaine pendant 5 semaines. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Une intervention chirurgicale aura lieu entre 6 et 8 semaines après la fin de la radio-chimiothérapie. Les patients seront revus 4 semaines environ après la fin de la radiothérapie pour l’évaluation de la réponse tumorale par une IRM pelvienne. Les patients inclus dans le centre de Nantes bénéficieront d’images TEP TDM supplémentaires lors des 2 jours de venue des patients afin de pouvoir mener l’étude dosimétrique du ^(64)Cu-ATSM. Les patients seront suivis pendant une durée minimale de 2 ans après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude pilote, à un seul bras et multicentrique. Les patients ont un examen d’imagerie par TEP TDM au ^(64)Cu-ATSM à J1. Les patients reçoivent ensuite une radio-chimiothérapie standard associant la capécitabine PO, 2 fois par jour, à une radiothérapie de 50 Gy, à raison de 25 fractions de 2 Gy, 5 jours par semaine, pendant 5 semaines. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Une intervention chirurgicale est réalisée entre 6 et 8 semaines après la fin de la radio-chimiothérapie. Puis les patients sont revus 4 semaines environ après la fin de la radio-chimiothérapie pour une évaluation de la réponse tumorale par une IRM pelvienne. Les patients inclus dans le centre de Nantes bénéficient d’images TEP TDM supplémentaires lors des 2 jours de venue des patients afin de pouvoir mener l’étude dosimétrique du ^(64)Cu-ATSM. Les patients sont suivis pendant une durée minimale de 2 ans après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer l’intensité de la fixation tumorale du 64Cu-ATSM comme facteur prédictif de la réponse histologique selon le score de Rödel (3 ou 4).;


Objectif secondaire

Evaluer la corrélation entre l’intensité de fixation initiale du 64Cu-ATSM pré thérapeutique avec les marqueurs de stress oxydatif sur la biopsie tumorale initiale et sur la pièce chirurgicale à l’aide du test de corrélation de Spearman. Evaluer la survie sans progression et la survie sans progression locale. Comparer les images de la TEP/TDM au 64Cu-ATSM avec la TEP/TDM au 18FDG à l’aide du test apparié de Wilcoxon pour les paramètres quantitatifs et du le test de Mac Nemar pour les paramètres qualitatifs. Evaluer la tolérance et la toxicité éventuelle du 64CU-ATSM à l’aide de la classification NCI v 4.03. Évaluer les données dosimétriques au 64Cu-ATSM.


Critère d'inclusion

  • Âge > 18 ans.
  • Adénocarcinome du rectum (bas, moyen, haut) prouvé histologiquement localement avancée mais non métastatique, avec ou sans atteinte ganglionnaire locorégionale (≥T3 +/- N), en 1 re ligne thérapeutique.
  • Éligible à une radio-chimiothérapie concomitante suivi d’une chirurgie après une discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire.
  • Totalité de la tumeur incluse dans le champ de radiothérapie.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Maladie métastatique.
  • Maladie colique chronique inflammatoire, malabsorption et défaut d'intégrité colique.
  • Déficit total ou connu en dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Diarrhée de grade ≥ 2.
  • Contre-indication à la capécitabine ou aux dérivés du 5-FU
  • Contre-indication à la chirurgie.
  • Antécédents de cancer dans les 5 années précédant le début de l’étude. Les patients ayant un cancer basocellulaire cutané ou un épithélioma in situ du col utérin sont autorisés.
  • Prothèse totale de hanche bilatérale.
  • Radiothérapie pelvienne.
  • Hypersensibilité au 5FU ou à tout excipient des produits expérimentaux et antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Agitation ou impossibilité de tenir allongé immobile au moins 1 heure, ou claustrophobie.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.