Étude 69HCL17_0239 : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance du bévacizumab en association avec une chimiothérapie à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’ir...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3589

Étude 69HCL17_0239 : étude de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance du bévacizumab en association avec une chimiothérapie à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’irinotécan, en péri-opératoire chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale traitée par chirurgie de cytoréduction et chimiohyperthermie intrapéritonéale.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. Il touche le côlon et le rectum et se développe lentement pendant 5 à 10 ans avant de s’étendre à d’autres parties du corps. Le cancer colorectal peut former des métastases, notamment dans le foie ou les poumons s’il n’est pas détecté à temps. La carcinose péritonéale représente une localisation métastatique des cancers colorectaux. La carcinose péritonéale est le second site métastatique après le foie des cancers colorectaux. Le traitement curatif de la carcinose péritonéale comprend une chimiothérapie administrée avant et après une intervention chirurgicale. Le bévacizumab est un anticorps qui bloque la fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tissus cancéreux, participant ainsi à la résorption et l’élimination des tumeurs, qui se trouvent privées d’apports nutritifs et d’oxygène. L’ajout d’un traitement par bévacizumab au traitement curatif standard par chimiothérapie et intervention chirurgicale pourrait augmenter l’efficacité du traitement et limiter le risque de récidives. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du bévacizumab associé à une chimiothérapie à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’irinotécan, administré avant et après une intervention chirurgicale et une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale à base d’oxaliplatine chez des patients ayant une carcinose péritonéale d’origine colorectale. Les patients recevront une chimiothérapie à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’irinotécan tous les 15 jours, associée à du bévacizumab le premier jour de chaque cure de 2 jours. Le traitement sera répété toutes les 2 semaines jusqu’à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. En cas de réponse à la chimiothérapie, une chirurgie de cytoréduction sera effectuée après la 6e cure. Les patients recevront ensuite une dose d’acide folinique et de 5-fluorouracile, suivie d’une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) à base d’oxaliplatine. Au moins 28 jours après la chirurgie et la CHIP, les patients recevront un traitement par bévacizumab et par chimiothérapie identique au traitement administré avant l’intervention chirurgicale. Les patients seront revus pendant le traitement précédant et suivant la chirurgie et 6, 12, 18 et 24 mois après la chirurgie lors de visites de suivi incluant notamment une évaluation morphologique par un scanner thoraco-abdominal pelvien, un examen clinique, un bilan biologique et hépatique.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 non randomisée, à un seul bras et monocentrique. Les patients reçoivent une chimiothérapie néoadjuvante en IV à base de 5-fluorouracile ou de capécitabine et d’oxaliplatine ou d’irinotécan tous les 15 jours, en association avec du bévacizumab en IV à J1 de chaque cure de 2 jours. Le traitement est répété toutes les 2 semaines jusqu’à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. En cas de réponse à la chimiothérapie, une chirurgie de cytoréduction est effectuée après la 6e cure du traitement néoadjuvant. Les patients pour lesquels la résécabilité est confirmée reçoivent en IV une dose d’acide folinique et de 5-fluorouracile, suivie d’une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) à base d’oxaliplatine. Au moins 28 jours après la chirurgie et la CHIP, les patients reçoivent un traitement adjuvant par bévacizumab et par chimiothérapie identique au traitement néoadjuvant. Les patients sont revus pendant le traitement néoadjuvant et adjuvant et 6, 12, 18 et 24 mois après la chirurgie lors de visites de suivi incluant notamment une évaluation morphologique par un scanner thoraco-abdominal pelvien, un examen clinique, un bilan biologique et hépatique.;


Objectif principal

Évaluer la tolérance du bévacizumab en péri-opératoire.;


Objectif secondaire

Évaluer la morbidité mineure post-opératoire dans les 90 jours après l’intervention chirurgicale et la morbidité associée à une chimiothérapie. Évaluer le taux de survie globale et la survie sans progression. Évaluer la réponse histologique. Évaluer la qualité de vie à l’aide des questionnaires EORTC QLQ-C30 et SF 36. Évaluer le taux de traitement complet dans les 24 mois suivant le début du traitement de l’étude et jusqu’à la fin du suivi de l’étude. Évaluer les biomarqueurs pronostiques et prédictifs de la réponse aux traitements de l’étude.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer colorectal confirmé histologiquement à l’origine d’une carcinose du péritoine nécessitant un traitement de première ligne par chimiothérapie systémique.
  • Cancer opérable (selon les critères suivants : indice de cancer péritonéal (PCI) ≤ 18/39, absence d’atteinte du pédicule hépatique, absence d’atteinte du trigone vésical, absence d’atteinte étendue du grêle).
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 6 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction de la coagulation : International Normalized Ratio (INR) ≤ 2.
  • Fonction hépatique : albuminémie > 30 g/L, bilirubine totale ≤ 1,5 mg/dL (sauf en cas de syndrome de Gilbert), transaminases ≤ 3 x LNS et phosphatases alcalines ≤ 3 x LNS.
  • Indice de masse corporelle ≥ 18 Kg/m2.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min/1,73m² (formule CKD-EPI), protéinurie
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 6 mois après l’arrêt de tout traitement.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases extra-péritonéales (les patients ayant moins de 3 nodules pulmonaires de moins de 10 mm de diamètre sont autorisés).
  • Carcinose d’origine autre que colorectale.
  • Neuropathie périphérique de grade ≥ 1 (CTCAE v4.0) pour les patients recevant du FOLFOX ou de grade ≥ 2 (CTCAE v4.0) pour ceux recevant du FOLFIRI.
  • Pathologie chronique du système immunitaire.
  • Infection bactérienne, virale ou fongique active.
  • Diabète non contrôlé.
  • Ulcère gastroduodénal actif, fistule ou perforation gastro-intestinale, antécédent ou présence de saignement gastro-intestinal actif.
  • Déficit total connu de dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Hypokaliémie, hypomagnésémie ou hypocalcémie.
  • Pathologie néoplasique intercurrente évolutive.
  • Coagulopathie, insuffisance respiratoire ou cardiaque congestive, angine de poitrine non médicalement contrôlée ou infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant le début du traitement de l’étude, hypertension artérielle, arythmie.
  • Accident thromboembolique et/ou antécédent d’accident thromboembolique.
  • Antécédent personnel ou familial de syndrome QT long congénital ou ECG au repos indiquant un intervalle QT/QTc > 470 msec (pour les femmes) et > 450 msec (pour les hommes) au moment de l’inclusion.
  • Chimiothérapie ou hormonothérapie en dehors des traitements liés au protocole.
  • Traitement par sorivudine ou l’un de ses analogues tel que la brivudine.
  • Traitement par phénytoïne à visée prophylactique.
  • Intervention chirurgicale dans les 6 semaines précédant le début de la chimiothérapie.
  • Hypersensibilité à la substance active, à l’un des excipients, aux produits des cellules ovariennes de hamster chinois ou à d’autres anticorps recombinants humains ou humanisés.
  • Contre-indications à l’utilisation des traitements utilisés dans cette étude.
  • Participation à un autre protocole de recherche clinique.
  • Toute condition géographique, sociale ou psychiatrique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.